La fille

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Suite à la sortie de nos parents, Mme Krownsky partît. Un silence de plomb s'installa. C'était horrible. Nous en avons profité pour choisir chacune un lit dans le silence complet. J'ai choisi le lit le plus proche de la porte. J'espère que cette place m'aidera si un jour je décide de m'enfuir pendant la nuit. Le lit au-dessus du mien a été choisi par une fille dont les cheveux était blonds, bouclés et portés en chignon. C'était la fille dont j'ai vu la moitié du visage juste avant. Elle semblait être ni énervée ni triste. Son visage ne montrait aucune émotion. J'avoue que ça m'intrigue un peu. Les autres filles ont pris les autres lits.
Personne n'a parlé jusqu'à ce qu'une dame entre. Elle tenait entre ses mains un chariot assez gros en métal. Elle portait un maillot à manche longue blanc et une jupe noir. Sur son maillot il y avait un tablier de couleur noir. Elle portait aussi un collant blanc et une pair de chaussures noire. Elle devait avoir plus ou moins trente ans. Elle semblait être triste mais j'étais bien trop préoccupé pour la questionner. Elle prit dans son chariot des draps, des housses de couette et des têtes d'oreillers puis elle nous les posa sur nos lits. Enfin, elle ressortit sans nous jeter un regard. Nous avions toute compris qu'il fallait faire notre lit. Je descendit du lit où j'étais assise et commença à le faire. J'avais mis le drap et la tête d'oreiller facilement mais comme d'habitude j'ai eu du mal à mettre la housse de couette et ça m'avais énervé.
-Argggg ça m'énerve ça ! Je vais pas y passer une heure non plus ! m'énervai-je
La fille au-dessus du lit m'avait entendu et elle descendit me voir.
-Tu as besoin d'aide ? me demanda-t-elle gentiment. À ce moment là, je crus voir sur son visage un sourire.
- Oui s'il te plaît, si cela ne te dérange pas.
Ensemble on se mit à faire mon lit. Enfin, c'est plus elle qui l'a fait que moi mais bon... Elle avait l'air assez sympathique même si je la trouve un peu mystérieuse. J'avais l'impression que je pouvais lui faire confiance. Depuis toute petite j'ai toujours suivi mon instinct et là il me dis que je peux lui faire confiance.
Puis, elle retourna dans son lit sans parler. Un nouveau moment sans parler commença et je dois avouer que ça ne me rassurais pas trop. Je profitai du silence pour réfléchir un peu à toute cette histoire. J'aimerai que tout ça ne sois qu'un rêve, me réveiller chez moi dans mon lit.
Enfin, on entendit trois petits coups à la porte sûrement ceux de Mme Krownsky.

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