Evy,
Ma chère Evy. Toi et moi savons que malgré tout notre amour l'un pour l'autre, notre passion nous est interdite. Interdite par ces règles de vies de qui nous séparent et nous différencies, tout en nous rapprochant par cet attrait du défendu. Jamais je n'aurais imaginé, rien qu'une seule seconde, tomber amoureux d'une femme telle que toi. Ne le prend pas mal, nos mondes sont opposés.
Je l'avoue, au début tu n'étais qu'un jeu, une distraction parmi tant d'autres. Mais ta nature charmante, ton intellect cultivé et ton humour si tranchant furent bientôt pour moi une obsession. Tu es devenu le centre de mon univers si ardent.
Cette flamme devenait plus vive à chacune de nos entrevues. Tu m'apparaissais chaque fois plus lumineuse. Peu importait l'endroit où mon regard ce posait, ton visage me revenait sans cesse mémoire, ton rire si pur, se répercutait dans mes oreilles tels des carillons, la sensation de ta peau sous ma main me faisait frémir de plaisir.
A tes côtés je suis invincible, tu es ma force et ma perte.
Ma famille a découvert, par je ne sais quel moyen, notre relation. Ils m'ont sommé d'y mettre un terme, immédiatement. Tu sais très bien comment ils sont. Je ne peux rien leur refuser. Ils ont menacé ta vie, et je ne peux me résoudre à vivre dans un monde où, tu ne serais plus. Malgré mes hurlements, mes menaces, mon silence, ils ont persisté. Je me résous donc à t'envoyer cette dernière lettre. Cette dernière promesse d'un amour éternel. Mon cœur a cédé au tient dès notre première nuit. Dès nos premières promesses d'un futur plus beau. C'est avec des larmes de souffrance que je t'écris ces derniers mots : Je t'aime, malgré toutes mes erreurs, je t'aime plus que ma propre vie.
L'homme relisait encore et encore cette lettre qu'il n'avait jamais eut la force d'envoyer. Encore aujourd'hui il la relisait. Encore et encore. Le papier était froissé et l'encre s'effaçait sous les doigts de cet homme, mais la douleur était toujours aussi vive, les sentiments renfermés dans ces lignes était toujours présents. Il n'avait jamais oublié cette femme qu'il avait tant aimé mais avec qui il avait été si incorrect.
Comme lui avait ordonné sa famille, il ne l'avait plus jamais revue, il n'avait jamais tenté de reprendre de ses nouvelles. Jamais il ne se l'était pardonné, mais sa famille avait beaucoup trop de pouvoir. Sa seule joie était de savoir que cette femme était quelque part, en dehors de sa vie, en sécurité. Elle avait sûrement dû refaire sa vie dans une petite ville, avec un autre homme, plus digne d'elle qu'il ne l'avait jamais été.
Il aimait l'imaginer dans une maison avec un large pavillon entourée de deux bambins qui jouaient autour d'elle dans un joyeux brouhaha. Un rire toujours aussi vivant qu'autrefois qui sonnerait tel une mélodie aux oreilles de ses proches. Il l'imaginait heureuse et vieillissante au coin du feu, aimée par son entourage et aimante. Tel qu'il l'avait connue.
Une fois encore la douleur de la nostalgie lui revinrent de plein fouet. Une fois encore le regret le transperçait de part en part. Une fois encore la violence du choc lui coupa le souffle.
Il avait refait sa vie de son côté, ou plutôt continuée. En effet il était fiancé lorsqu'il avait rencontré Evy et il avait déjà un fils, Daniel. Cependant, malgré toute l'affection qu'il essayait d'éprouver pour lui, il ne pouvait pas. Il n'était pas le fils de la seule femme qu'il n'ai jamais aimé. Il n'était pas le fils d'Evy Jonham. Rapidement il coupa toute relation avec lui, remplissant seulement son compte en banque de temps à autre. Il ne voulait pas savoir ce qu'il faisait de sa vie, il le laissait seulement faire ce qu'il voulait avec qui il le voulait, comme il aurait voulu le faire.
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Destinée
AcciónAngel, contrairement à son aura et à son prénom, est loin d'être un ange. A son antipode se trouve Damon, un garçon de riche famille sans histoire. Peut-être que le fait que tous les sépare, les rapproche ? Le fait est que malgré leurs différences i...