Asperge et Suricate

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- Papa on va où !?

- C'est une surprise ma jolie perle !

- Maaaiiiis...

Maman sur le siège passager, glousse puis ajoute :

- C'est une surprise !

- Je vais l'aimer cette surprise ? Dis-je en trépignant sur la plage arrière de la voiture.

- Bien sûr ma chérie. Répond Papa, me jetant un regard moqueur suivit d'un clin d'oeil complice dans le rétroviseur. Le dernier.

Puis d'un coup, j'ouvre les yeux. Je regarde autour de moi, les yeux fous.

- Ce n'était qu'un cauchemars, respire ma grande, tu dois être habituée maintenant. Me dis-je pour moi même.

Je secoue la tête pour chasser ce mauvais réveil. Je suis transpirante et mes draps sont trempés de sueur. Je me fatigue. Je saute de mon lit et m'étire de tout mon long, une main devant la bouche et me penchant légèrement en arrière pour étirer ma colonne vertebrale. Une fois bien étirée, je regarde à travers la grande baie vitrée, donnant une vue imprenable sur un New-York déjà bien réveillé. Il doit être midi. Je décide finalement qu'une bonne douche s'impose et me dirige au travers du bordel répendu dans mon studio vers la salle de bain, me grattant une fesse au passage.

Quel chic !

Je sais petite voix inexistante, je sais.

Une fois arrivée dans la salle de bain je me regarde dans la glace. Les cheveux couleur de blé menant une guerre improbable les uns contre les autres, mes petits yeux matinaux. Ils sont de vrais caméléons ! Tantôt verts, tantôt noisettes. Je me suis toujours demandé pourquoi. Ce matin ils sont vert foncés.

Je me met sur la pointe des pieds pour attraper mon dentifrice et ma brosse à dents, tous deux rangés dans le petit tiroir accroché au mur. Ma salle de bain n'est pas bien grande, une douche à l'italienne, un lavabo et une petite commode. Les dents propres, l'haleine fraîche, je me lave, l'eau chaude ruisselle sur mon corps me revigore et me donne la force de poursuivre une bonne journée. Toujours dans le silence. Je n'aime pas trop les matins agités.

Je sors de ma douche, m'enroule dans ma serviette et... J'ai oublié mes vêtements dans ma chambre.

Et merde.

Je sors dans l'autre pièce et me dirige vers une chaise près de mon lit où mes vêtements, parfaitement pliés, n'attendent que moi.

- Bande de traîtres. Vous auriez pas pu me prévenir que je vous aviez oubliés ?

Je les sermonnes en regardant tour à tour mon jean et mon haut.

Tu as de gros soucis psychologiques. Soupire ma petite voix, se pincant le haut du nez, désespérée.

Je sais, je sais.

- SURICATE !

Je n'ai pas entendue le tour de clefs dans ma serrure, trop occupée à discuter avec ma colocataire imaginaire, mais la voix de Josh, elle, je l'ai bien entendue. Tant et si bien que même le terme de crise cardiaque semble minable par rapport à l'attaque que j'ai eu.

Je sursaute et me tourne furibonde vers cet intrus.

- JOSH ! DÉGAGE !

- Oh merde ! Jure t-il après avoir vu ma serviette. Il sort du studio et crie suffisamment fort pour que je l'entende :

- Dis moi quans t'es prête !

- Oui oui !

Je secoue la tête. Qu'est ce que je ferais sans mon rayon de soleil ambulant...? Absolument rien. Josh c'est comme mon frère, il a le même âge que moi et me connaît comme s'il avait toujours été là. J'ai connue cette grande asperge blonde cendrée il y a 2 ans, pour les mêmes raisons que moi : après l'accident de nos parents respectifs. On était à une association un peu comme les " Dépressifs Anonymes " et au début c'était la joie ni pour lui ni pour moi. On s'est serrés les coudes et finalement on s'en est sortis, je serais rien sans lui et je sais que c'est réciproque.

Arrête de penser tu vas le faire attendre sur le paillasson comme s'il puait !

Et c'est faux ! Josh sent bon la pomme et la cannelle. J'adore son parfum. Une fois il m'a dit que sa mère avait aussi ce même parfum. À croire que c'est de famille.

Je m'habille d'un jean slim noir d'un top blanc et d'une chemise à carreaux bordeaux, puis j'attache mes cheveux vite-fait en un chignon parfaitement décoiffé. Parfait. Je ne me maquille pas. Je ne me maquille jamais. J'aime pas ça, je trouve que c'est une perte de temps.

- C'est bon mon Asperge !

- T'en as pris du temps ! M'engueule t-il en rentrant dans mon salon-chambre presque aussitôt.

- Oui oh bon ça va hein. Comment tu vas ? Ça fait trop longtemps ! Lui dis-je le serrant dans mes bras.

- Ça fait 3 jours et tu m'as harcelé au téléphone ! Sinon ça va et toi ?

- 3 jours ! Tu entends ça ! Mon dieu c'est long ! Moi ça va.

Son regard devis vers mon lit, dont je n'ai pas eu le temps de changer les draps, puis il me regarde en fronçant les sourcils. Je m'attendais à des représailles mais il soupire et me sourit.

- N'en parlons pas. Tu veux de l'aide pour les draps ?

- Oui s'il te plaît.

Après avoir changé les draps, on s'écroule comme des cachalots sur mon lit. Bon, il est au même désordre mais au moins les draps sont propres. J'ai gagné ma bataille d'oreiller et ça c'est cool. Je tourne la tête vers mon réveil, respirant fort. 17h40. Merde. Nous qui voulions sortir.

- On peut toujours aller en boîte si tu veux.

CET HOMME LIT DANS MA TÊTE, C'EST PAS POSSIBLE !

Je le regarde avec des grands yeux, un détail semble l'echapper.

- T'as pas oublié un truc ? Tu reprends les cours demain.

- Bof. Ça serai pas la première fois que je sèche des cours un lendemain de soirée. Dit-il en haussant les épaules.

Ah oui c'est vrai, je parle à Josh.

- Très bien ! On sort ce soir ! Prépare toi à draguer d'la femelle en chaleur grand fou ! J'assure en lui tapant sa cuisse en me relevant.

Il crie de douleur comme une fillette en se frottant la cuisse endolorie.

- T'inquiète pas Suricate, et toi fais gaffe aux mâles en chien, j'garderais un oeil sur toi.

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NDA

Et voila le premier chapitre de Suricate ! J'attends vos avis ! Hésite pas à lâcher ton com' et ton vote si ce ( court ) début te plaît !

Dabisouk's !

Suricate !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant