Suricate !

Red Flower

Après m'être couchée si tôt... Ou tard, ça dépend des points de vue, j'avais réussis à récuperer de tous les évènements de la veille et de la fatigue qui était un énorme poids sur mes épaules. Et sous mes yeux. Je me réveille doucement et baille à m'en décrocher la mâchoire. Je regarde l'heure sur le réveil de la table de nuit à ma droite : 13h30. Et il suffit que je lise ça pour que mon pauvre estomac mal-traité me rappelle à l'odre : Mon dernier repas remonte à hier après-midi, et j'ai l'impression qu'il est bien loin.

Je me lève finalement, toujours en possession des chaussons doux licornes et tourne sur moi même pour inspecter l'endroit qui, apparemment me servira de chambre. La première chose qui me frappe est la grandeur de la pièce, elle a l'air plus grande que mon studio, de peu, certes, mais c'est vraiment impressionnant.

Les teintes de la chambre sont orange, noir et blanc, dans un style très moderne et sobre à la fois. Au dessus du lit, il y a une grande fenêtre offrant la vue sur la forêt qui entoure la villa, à droite de la pièce se trouve un bureau, avec un ordinateur et une tablette posés dessus, tous deux de marque. Je n'apprécie pas vraiment les gens qui montrent ouvertement leur argent, mais j'ai la vague impression que eux, le font dans le but de me mettre un maximum à l'aise, m'assurant qu'ils ont largement les moyens de subvenir à mes besoins.

Je passe devant les tiroires et placards, perdue dans mes pensées et ouvre la porte pour me diriger vers la seule pièce que je connais : le salon. J'ai du mal à me remettre, psychologiquement de mon " enlèvement " et de tout ce qui l'a suivit. Je suis juste tout simplement perdue. Pourquoi moi ? Et Josh que va t-il lui arriver ? Si ils ne trouvent pas d'antidote, restera t-il un demi-ours à jamais ? Kiwi va être remplacé par Koda...? Dans un sens, ça lui irait bien mais...

Je me torture l'esprit jusqu'à ce que j'entre dans quelqu'un, tombant en arrière et brisant le fil de mes pensées. J'ouvre les yeux et remarque en face de moi Amy, la petite rousse sur les fesses elle aussi. Je me les frottes d'une main en me relevant et lui tends l'autre pour l'aider à se relever, tout en m'excusant.

J'écarquille les yeux, surprise quand je la vois écarter ma main d'un revers de la sienne, sec et sans appel : Elle refuse catégoriquement mon aide. Elle lève un regard de remplis de mépris vers moi puis fini par lâcher la bombe, d'une voix neutre comme sans vie, avec des yeux d'un océan sombre, si profond que l'on se noierai dedans.

- Regarde où tu vas, petite inconsciente. Peut être que les autres vont te traiter avec sympathie et compassion. Pas moi. Je ne t'aime pas. Et je ne suis pas fausse comme eux. Tu ferais mieux de partir vite et de ne jamais revenir.

Sur ce, elle se relève, s'essuie les mains et continue sa route vers les escaliers. Moi je reste assise, je n'ai pas bougé comme si j'étais paralysée. Bien sûr je ne vais pas me faire marcher sur les pieds par une gamine qui cherche à se faire remarquer, mais elle sait choisir les mots qui font mal. Et ça pique. Alors que j'avale la pilule, quelqu'un passe à côté de moi et viens s'agenouiller devant moi.

C'est Abigaëlle. Elle me regarde d'un air attendrissant avant de fermer les yeux pour soupirer en secouant doucement de la tête. Je comprends en cette action qu'elle a vue toute la scène et qu'elle se doute que ça me travaille. Génial.

- Tu sais, commence t-elle d'une voix extrêmement douce, Amy est toujours comme ça avec ce qu'il y a de nouveau autour d'elle. Elle croit dur comme fer qu'elle est Américaine sans connaître ses origines et en est très fière, c'est une enfant on la laisse penser ce qu'elle veut. Il y a 5 mois de cela, elle a appris que j'étais Francaise, pour elle c'était comme si je l'avais trahis, alors elle s'est retournée contre moi. Gagner son respect est une chose bien difficile, elle est une épreuve à elle seule.