Je ne sais toujours pas commencer. Mais quoi qu'il en soit aujourd'hui, je vais vous parler des temps du passé. Je vous conseille tout de même de faire un tour sur le premier article sur la conjugaison, intitulé les temps français.
Donc, les temps du passé comprennent le passé simple (pas composé, je vous le rappelle), l'imparfait, le plus-que-parfait et le conditionnel présent. J'aurais bien aimé vous faire une courbe pour vous situer sur leurs valeurs dans un récit mais temps restreint oblige, vous ne l'aurez que dimanche.
- le passé simple : il est utilisé pour les moments d'action, pour marquer une rupture avec une habitude (qui elle, sera à l'imparfait), pour tout ce qu'il se “passe” (parce que c'est un temps du passé, je le rappelle), c'est-à-dire, qu'il correspond au présent, dans les temps du présent. Plus simplement, il sert pour les actions terminées et accomplies (par exemple, Jehan descendait les marches quatre à quatre quand elle reçut l'appel de son ami). Et ses terminaisons sont -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent pour le premier groupe et -is, -is, -it, -îmes, -îtes et -irent pour le deuxième. Pour le troisième groupe – le plus compliqué à mon sens – il n'y a pas de terminaisons définies, qui reviennent souvent. Il faut le faire au ressenti. Par exemple, apprendre. Mettez-le à la troisième personne du singulier ou du pluriel (parce que c'est celles qui viennent le plus vite), et vous aurez apprit/apprirent. Si vous voulez le mettre à la première du pluriel, vous avez votre base ─ la lettre avec laquelle le verbe se finit, dans ce cas -i ─ et vous remontez le fil : apprirent, apprîtes... apprîmes !
Deuxième essai avec paraître : il parut/ils parurent ; vous le voulez à la première du singulier : il parut, tu parus, je parus !
(Et comme je suis gentille, je vous mets être et avoir : je fus, tu fus, il fut, nous fûmes, vous fûtes, ils furent et j'eus, tu eus, il eut, nous eûmes, vous eûtes, ils eurent)
- l'imparfait : le temps le plus simple des temps français, niveau conjugaison : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez -aient. Toujours la même et peu importe le groupe des verbes utilisés. Niveau valeur du temps, l'imparfait sert pour les descriptions de lieu, de sentiments, pour les habitudes, tout ce qui a une valeur longue et non définie dans le temps (par exemple, Aulie regarda autour d'elle : la salle était immense et les lustres suspendus au plafond étincelaient comme des milliers d'étoiles.)
(Et comme je suis gentille, je vous mets être et avoir : j'étais, tu étais, il était, nous étions, vous étiez, ils étaient et j'avais, tu avais, il avait, nous avions, vous aviez, ils avaient)
- le plus-que-parfait : un temps composé, premièrement, qui sert de passé au passé. Pour raconter les souvenirs d'un personnage, dans un récit au passé, vous utiliserez le plus-que-parfait. Pour revenir en arrière par rapport au moment de l'histoire que vous racontez (par exemple : il se souvenait qu'il avait déjà goûté aux litchis avant ce jour mais le goût s'était depuis effacé de sa mémoire gustative.) Il se compose d'un auxiliaire (donc être ou avoir) et d'un participe passé. L'auxiliaire est à l'imparfait. Pour trouver le participe passé, pensez au passé composé et ça coulera tout seul. Enfin, généralement, le plus-que-parfait est simple à trouver. Il suffit de savoir quand l'employer.
(Et comme je suis gentille, je vous mets être et avoir : j'avais été, tu avais été, il avait été, nous avions été, vous aviez été, ils avaient été et j'avais eu, tu avais eu, il avait eu, nous avions eu, vous aviez eu, ils avaient eu)
- le conditionnel présent : un temps composé, lui aussi, qui sert de futur au passé, pour dire ce que va faire un personnage, ce qu'il souhaite faire après (par exemple, après avoir lu, Luka mangerait sa tarte au chocolat). Très facile à construire : vous gardez l'infinitif du verbe et vous ajoutez les terminaisons de l'imparfait. Avec danser : donc, danser + ais = danserais. Compris ?
(Et comme je suis gentille, je vous mets être et avoir : je serais, tu seras, il sera, nous serions, vous seriez, ils seraient et j'aurais, tu auras, il aura, nous aurions, vous auriez, ils auraient.)
Attention : à ne pas confondre avec le futur simple, dont la simple différence est qu'il n'y a pas de -s à la première personne du singulier, ni les -i de la première et deuxième du pluriel ! Si, comme moi, vous écrivez avec les mots que vous sentez venir, ne vous formalisez pas de -s ou pas -s, -i ou pas de -i, attendez la relecture. Une fois à ce stade, changez la personne de votre phrase, mettez “tu”.
Alors, évidemment, je n'ai pas mis tous les temps du passé, simplement parce qu'avec ceux-là, vous avez la quasi totalité de ceux que vous allez utiliser. J'ai préféré éviter l'imparfait subjonctif, ou le plus-que-parfait du subjonctif pour la simple raison que vous n'allez pas les utiliser souvent, et que bien souvent maintenant, on trouve du subjonctif présent à la place... Si ça vous chante, je vous ferai un cours sur les temps français oubliés !
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