Les figures de style

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Il existe tout un tas de figures de style. Celles-ci servent, en littérature, à faire passer une idée et à embellir le texte. En voici quelques-unes.


Les figures par analogie

- la comparaison (avec comparant, comparé et outil de comparaison) : je me sens comme un oiseau.

- la métaphore (comparaison sans outil de comparaison) : la Terre est bleue comme une orange. (Eluard)

- la personnification : l'armoire parlait.

- l'allégorie (personnification symbolique) : la colombe pour la liberté.

Les figures de type comparaison et métaphore peuvent devenir des expressions lexicalisées ou des clichés à force d'être utilisées : pomme de terre.


Les figures de substitution

- la métonymie (relation analogique) : lire un Zola.

- la synecdoque (fait de désigner quelque chose par une unique partie) : les voiles voguent (il s'agit en réalité du bateau).

- la périphrase (expression) : la langue de Shakespeare.


Les figures d'insistance ou d'atténuation

- l'hyperbole (amplification) : je meurs de faim !

- l'accumulation ou énumération : les citrons, les pommes, les oranges, les choux et les bananes.

- la gradation (accumulation croissante ou décroissante) : va, cours, vole et nous venge. (Corneille)

- l'euphémisme (inverse de l'hyperbole) : il nous a quitté (il est mort).

- la litote (fait de dire moins pour faire entendre plus) : je ne te hais point (je t'aime).

- l'anaphore (répétition en début de phrase) : Paris outragé ! / Paris brisé ! / Paris martyrisé ! / Mais Paris libéré ! (Charles de Gaulle)

- le parallélisme (répétition de structure syntaxique) : l'un était pauvre, mais habile / l'autre riche, mais ignorant. (La Fontaine)

- la question oratoire ou rhétorique (question qui n'attend pas de réponse) : comment pouvait-il voler quelque chose en étant si loin ?


Les figures d'opposition

- l'antithèse (opposition forte entre deux termes) : et transir et brûler. (Racine)

- l'oxymore (rapprochement de deux termes opposés) : La Bête Humaine (Zola)

- l'antiphrase (fait de dire le contraire de ce que l'on pense) : je suis dans de beaux draps !

- le chiasme (inversion de structure syntaxique en A-B / B'-A') : ayant le feu pour père / et pour mère la cendre. (D'Aubigné)

- le paradoxe (opinion contraire à l'idée commune) : in vino veritas (dans le vin, la vérité).


Les figures de rupture

- l'anacoluthe (rupture de construction syntaxique) : le nez de Cléopatre, s'il eût été plus court, la face du monde en eût été changée. (Blaise Pascal)

- l'ellipse (absence d'un ou de plusieurs mots) : je n'avance guère. Le temps beaucoup. (Delacroix)

- le zeugma (rapprochement d'un mot concret et d'un mot abstrait dans un même énoncé) : il prit du ventre et de l'importance.


Les figures sonores

- l'assonance (même son de voyelles) : je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. (Verlaine)

- l'allitération (même son de consonnes) : pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Racine)

- la paronomase (rapprochement d'homonymes ou de paronymes) : qui se ressemble s'assemble.


En espérant que cet article vous ait aidé !

Atelier 1 : Cours de françaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant