Episode 1

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Rideau noir. Je commençais à peine à ouvrir les yeux. La douleur elle aussi se réveillait dans mes membres engourdis, je la sentais du bout de mes orteils jusqu'à la racine de mes cheveux. Ma bouche était aussi sèche que le désert du Sahara. Ma vue était si floue, je clignais des yeux et j'arrivais enfin à distinguer le décor qui m'entourait. Autour de moi se dessinait de nombreuses boîtes blanches accompagnées de bipes à intervalle réguliers. A ma droite, une table où trônait un gigantesque bouquet de fleurs. A ma gauche, j'aperçu plusieurs boîtes de chocolats sur ma table de nuit. Le tambour qui tapait dans ma tête et le brouillard devant mes yeux, je pu à peine distinguer les rayons de soleils qui filtraient la vitre oscillo-battante de la fenêtre. En baissant la tête, je constata des milliers fils reliés de part et d'autres à mes bras. Épuisée par l'effort que m'avait demandé ce douloureux réveil, je referma les yeux et replongea dans un profond sommeil.

- J'en suis sûre ! Elle a ouvert les yeux mais c'est rendormie dès que je suis arrivée ! S'exclama une voix féminine lointaine.

- Madame, vous savez, il se peut que votre esprit vous joue des tours, répondit un autre un peu plus nettement.

- Babeth, tu es sûre de se que tu dis ?

- Mais enfin Franck, je ne suis pas folle ! Rétorqua-t-elle en lui donnant un coup de sac à main sur l'épaule. Tiens, regarde !

Le réveil fut un peu moins douloureux que tout à l'heure, mon mal de crâne était toujours présent mais beaucoup moins violent. En ouvrant enfin les yeux, je distingua trois silhouettes autour de moi. Je ne mis pas longtemps à comprendre que ma mère était présente, étant donné son éternelle indiscrétion. Je compris également que papa était là, sentant la chaleur de sa main si réconfortante sur mon bras. Mais je n'arrivais pas à savoir qui était la troisième personne en blouse blanche qui essayait d'ouvrir mon œil pour le regarder avec sa lampe.

- Docteur Haase, vous pouvez remuer vos orteils s'il vous plaît ?

Malgré l'horrible sensation d'engourdissement qui régnait dans mes pieds, j'eu quand même la force de bouger mes pieds.

- C'est bon, ils remuent, déclara-t-il en souriant.

Ouf. Babinski négatif.

- Vous pouvez bouger vos doigts ? Serrez ma main s'il vous plaît.

Mon dieu quel effort ! Je n'ai envie que d'une chose, dormir !

- Docteur Haase, pouvez-vous me dire quelque chose ? N'importe quoi, mais dites-moi quelque chose, termina-t-il.

- Marc...

- C'est très bien, me félicite-t-il. Marc... Marc Meier ? Demande-t-il en se tournant vers mon père.

- Oui... lui répondit-il en marmonnant.

- Tout est en ordre. Mais elle a besoin de repos, il faut la laisser dormir, vous reviendrez demain, annonça le troisième.

J'eu à peine le temps de voir les trois silhouette s'éloigner que mes yeux se refermèrent. Mais des questions trottaient dans ma tête; pourquoi Lucas n'étais pas ? Et pourquoi Marc n'était pas là ?


Le lendemain...

A mon réveil, maman était déjà là, en train de changer les fleurs dans mon vase. A ce que je vis, elle avait déjà ouvert la fenêtre pour laisser entrer la lumière.

Le journal de Meg - Que s'est-il passé ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant