Le journal de Meg - Que s'est-il passé ?

Episode 9 : Bonus festif

Nous retrouvons notre héroïne, six mois après sa sortie de l'hôpital à la suite de son coma...

Les gigantesques portes en chêne s'ouvrirent et laissèrent entrer la lumière dans l'église. La foule présente se leva puis se retourna. Parmi elle, on pouvait y retrouver quelques visages familiers; comme celui de Maria près de celui de Maurice. Un rang devant, la petite frimousse de Louise sur les genoux de sa maman qui tenait la main de Fred. Et deux rangs derrière, les plus observateurs auront remarqué la discrète présence de Sabine et Julien. Mais tous fixaient les deux silhouettes qui se dessinaient devant l'entrée. Puis elles entrèrent, bras-dessus, bras-dessous. Meg s'avançait tout sourire dans l'allée, ses grandes boucles blondes tombant sur une jolie robe bleu marine à dentelle, qui laissait déjà voir son petit ventre rond. Au pieds, de simples escarpins pointus vernis noirs. A sa main gauche, une ordinaire petite pochette noire aux motifs, eux aussi en dentelle. A sa droite, Marc tirait une véritable tête d'enterrement; ce qui n'était pas du tout raccord avec le fait qu'il portait un costume impeccable, avec nœud papillon et des chaussure parfaitement cirées. Sentant les regards posés sur le visage de Marc, Meg lui donna discret coup de coude, ce qui eu l'effet d'un sourire hypocrite sur le visage de celui-ci. Mais tout de même, il souriait. Une fois devant l'autel, les deux se séparèrent, se postant de chaque côté du prêtre. Encore une fois, il avait perdu son semblant de sourire, mais voir sa Meg heureuse devant lui le boosta, et cette fois-ci, c'est un vrai sourire qu'il afficha. Et puis vint le tour des mariés d'entrer. Accompagné de sa mère, Medhi entra à son tour dans l'église, cravate parfaitement droite et rose rouge dans la poche de sa veste. Le futur marié exposait un large sourire, aux anges. Il regarda ses filles : Lily, aux cotés de son grand-père et de sa petite sœur Vaïna. Il monta les quelques marches, et s'installa à côté de Marc, impatient de découvrir sa future femme. Enfin elle arriva. Comme elle en avait toujours rêvé, Gina portait une large robe de princesse bustier à strass. Accroché sur son chignon, un fin voile recouvrait son visage mais laissait tout de même transparaître son sourire resplendissant. Elle s'avançait dans l'allée, entre les "wouaw !" et les "ooh", en agrippant son magnifique bouquet de fleurs. Puis elle arriva à hauteur de Medhi, qui lui glissa à l'oreille qu'elle était sublime. Les invités qui étaient debout; se rassirent quand ils eurent le feu vert du prêtre qui allait commencer son discours. Il débuta par les traditionnelles paroles qu'il devait prononcer, fit chanter quelques secondes les invités, puis prononça enfin le mariage. Il appela la petite Lily, qui vêtue de sa robe fuchsia à fleurs, se leva fièrement en brandissant le petit coussin où reposaient les deux alliances.

- Monsieur Medhi Kaan, voulez-vous prendre pour épouse mademoiselle Gina Amsel ?

Un grand oui accompagné d'un sourire béat se fit entendre; puis il passa l'alliance au doigt de Gina.

- Mademoiselle Gina Amsel, voulez-vous prendre pour époux monsieur Medhi Kaan ?

Un oui un peu plus timide mais venant tout de même du fond du cœur retenti dans l'église. Et bien sûr "Je vous déclare mari et femme" servit de conclusion à ce grand discours. Evidemment, tous les invités applaudirent tandis que les deux jeunes mariés se jetèrent dans les bras l'un de l'autre avant de s'embrasser. En les regardant Meg applaudit elle aussi, fière de la tournure qu'avait prit l'avenir de sa meilleure amie, et des larmes de bonheur coulèrent le long de ses joues. En face, Marc était tout de même heureux pour son vieux collègue, alors il applaudit lui aussi. Tout le monde quitta alors la grande église, où les cloches n'allaient plus tarder à se faire entendre. Main dans la main, Meg et Marc clôturèrent la foule d'invités et se postèrent au bout de la longue haie d'honneur qu'ils avaient formée à l'extérieur de la bâtisse. Les mariés sortirent, et les cloches retentirent. Une pluie de riz et de pétales de rose tomba sur le couple, nageant littéralement dans le bonheur. Les gens criaient, tapaient des mains, pleuraient de joie. Et puis, c'en suit une longue heure d'embrassades, de félicitations à foison et de rires, avant que la cinquantaines d'invités montent dans leurs voitures pour se rendre au lieu-dit. Le cortèges d'autos, toutes joliment décorées de fleurs et du rubans, suivirent alors celle des mariés; une vieille Mercedes décapotable des années 50. Marc invita Meg à monter dans sa vieille voiture, et les deux partirent pour au moins quinze minutes de trajet. Le cortège suivit une longue route de campagne, jusqu'à arriver au beau milieu d'un champ; où ils trouvèrent, un peu plus loin en lisière de forêt, un splendide moulin à eau refait à neuf. Plongé au cœur de ce lieu si bucolique, ce cadre était digne des plus grands tableaux impressionnistes du dix-neuvième siècle. L'architecture du bâtiment faisait penser pour certains, aux belles maisons alsaciennes avec leurs couleurs vives et à la charpente apparente. C'en suit alors le rituel typique des mariages : les invités qui découvraient l'endroit et la décoration des tables, l'ouverture de la première bouteille de champagne et le début du service des pains surprises. Profitant d'un moment où tout le monde était occupé, Meg s'éclipsa dans un coin de la salle, journal en main.