Willedia

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Dring !

Routine matinale, me voici me voilà ! Si tu comptes me dévorer, tu te fourres le doigt dans l'œil ma petite !
Je sors de mon lit le plus rapidement possible et attrape mes vêtements à la volée. J'admets que je suis de plutôt bonne humeur, mais j'ai une excellente raison ! Mon oncle et ma tante sont sensés revenir quelques jours à partir de ce midi. Et je ne cache pas ma joie !

Une fois prête, simplement vêtue de mes bottines moutardes, de ma veste en jean délavée, de mon tee-shirt à imprimé tête de mort, et sans oublier mes cheveux bleus, je quitte la salle de bain.
Je regarde rapidement ma montre, affichant 07:00. Ça devrait aller, je ne suis absolument pas en retard vu que les cours commencent à huit heure. Je me suis pressée pour rien, encore une fois !
Je descends lentement les escaliers, mais avant d'arriver au niveau du salon, je me cache en entendant une discussion quelque peu privée entre Malo et Audrey. Je sais que je ne devrais pas écouter, que ça ne se fait vraiment pas, mais je suis trop curieuse, et puis si je fais demi-tour, je vais faire du bruit... Non ?

" Malo, on en a déjà parlé. " Lui dit Audrey légèrement agacée.

" Mais je te promets que je n'ai rien fait de dangereux ou autre. " Lui réplique Malo.

" Ton comportement de gamin est vraiment agaçant Malo. " Lui dit Audrey sur le point de s'énerver.

" Ce n'est rien, je te l'ai déjà dis, je me suis coupé avec le rasoir de papa. Je te promets que ce n'est rien ! "

" Et hier soir c'était quoi ? Hein ?! Tu étais où hier soir pendant que je me faisais un sang d'encre pour toi ?! " Lui demande-t-elle au haussant la voix et celle-ci légèrement nouée.

" J'étais avec des amis, et j'ai bu un peu trop, c'est tout. "

" Arrête de me mentir Malo. Je m'inquiète pour toi, mais tu n'as pas l'air de t'en rendre compte. "

" Bien-sûr que si que je m'en rends compte. C'est juste que. C'est juste que tu veux tout savoir, et c'est chiant. "

" Bien, alors dis-moi. "

" Mais je viens de ! Je viens de te dire que tu me saoules à vouloir tout contrôler ! Si demain je te dis que je suis gay tu diras quoi ?! Hein ?! "

" Arrête Malo, tu n'es pas gay. Tu n'es pas ce genre de personnes. "

" Tu vois ?! Tu recommences ! Tu es adorable, je te l'accorde, tu es géniale, attentionnée, mais je ne supporte pas les gens qui pensent comme toi ! "

" Tu insinues quoi par là ? "

" Les jumeaux sont gay merde ! Alice se fait emmerder à l'école et tu t'en fou ! "

" Les jumeaux sont quoi ?! "

" Laisse tomber. "

" Non non ! Tu me dis ! "

J'entends simplement la porte d'entrée claquer violemment. A vrai dire, moi qui pensais que ma journée avait plutôt bien commencé, je peux en déduire qu'elle continue mal.
Je fais demi-tour sur la pointe des pieds et arrive dans ma chambre sans faire un seul bruit. Je place correctement mon sac sur mon épaule et ouvre la fenêtre en grand. Je passe un pieds par dessus celle-ci et descends le long du mur en posant les pieds sur les briques de la façade.
Je cours rapidement pour ne pas rester devant la maison, et une fois que je ne vois plus cette demeure, je ralentis la cadanse.

*

" Et c'est donc pour cette raison qu'on peut affirmer ceci est égal à ceci. " Nous explique le professeur de mathématiques.