Super Smash Bros Brawl II : Générations

Chapitre 5

        « Plus que les seuls premier et troisième royaumes, le Dolce tout entier était en fête. Bien sûr, les habitants aimaient les couronnements et n'oubliaient pas la joie qui les avait tous rassemblés lorsque le dieu du treizième royaume avait été vaincu ; mais il semblait que cela n'était rien en comparaison à l'effervescence mondiale qui régnait ce matin-là ! Plus tard dans la journée, on célébrerait un événement de joie et d'amour infinis : un mariage. Et il ne s'agissait pas de n'importe quel mariage ! Cette après-midi-là, vers quatorze heures, le roi Marth de Super Smash Bros Brawl et la princesse Peach du royaume Champignon s'uniraient pour toujours.

Tout le monde aime les mariages. Même ceux qui prétendent le contraire, ne pas s'y intéresser ou être indifférents aux extravagances qu'ils suscitent ne peuvent sincèrement nier la plus infime parcelle d'intérêt qui les anime lors de ce genre de célébration. Ainsi, du plus modeste paysan, aux dirigeants des douze royaumes, en passant par les anges et les nobles, tout le monde était convié à la fête, de près ou de loin.

     Les dispositifs mis en place pour cet événement étaient incroyables. Les panneaux de diffusion que l'on trouvait çà et là dans les villes retransmettaient tous le même reportage en direct de la zone royale, quelle que soit la partie de Super Smash Bros Brawl dans laquelle on habitait. Ainsi les habitants pouvaient vivre cet événement ensemble et partager une journée exceptionnelle plutôt que de rester chacun chez soi. Une équipe spéciale avait été engagée pour décorer le royaume entier, de la partie spatiale à la partie médiévale, en remontant jusqu'au château. Des ballons flottaient dans le ciel, des guirlandes de pierres de couleurs décoraient les murs et les colonnes, des branches de gui semblaient pendre de tous les plafonds, les écrans géants de diffusion étaient ornés de banderoles aux couleurs des deux royaumes qui s'unissaient, des confettis multicolores avaient été éparpillés et des guirlandes en papier crépon avaient été accrochées aux portes des maisons.

    Un long tapis rose foncé s'étendait du début du pont qui menait au château à la salle du trône, où la cérémonie se tiendrait. Les femmes de ménage étaient déjà sur le pont à nettoyer le palais du sol au plafond. On balayait le sol des pièces, cours et jardins, on passait le tapis rose au peigne fin, on cirait les parquets à la perfection, on astiquait les colonnes et les poignées des portes, on dépoussiérait les tableaux et on lustrait les lustres plus que jamais. Tout ce chantier était orchestré par Madame Toadette en personne, qu'on avait fait venir du royaume Champignon spécialement pour l'occasion et en qui la princesse Peach avait une entière confiance. C'était elle qui avait organisé le mariage de ses parents, qui avait toujours fait rêver la princesse. Une organisation de deux ans touchait enfin à sa fin ; on approchait du but tant attendu.

Madame Toadette avait tout supervisé : du buffet à la pièce montée, en passant par le conseil des tenues des futurs mariés et au décor du château. Le blanc, le rose et le bleu pâle étaient indubitablement à l'honneur. Des roses blanches arrangées en guirlandes entouraient chaque colonne du rez-de-chaussée, des branches vert clair qui scintillaient de mille feux s'enroulaient gracieusement autour des rampes d'escaliers et une exquise odeur de pain d'épice et de vanille flottait dans l'air.

Dans les cuisines, on s'affairait comme des fourmis. En effet, une équipe composée des quarante meilleurs chefs des douze royaumes cuisinait le menu de la journée. Des petits déjeuners nominatifs des résidents du château, aux petits fours qui accueilleraient l'arrivée des invités, en passant par le buffet de l'après-midi et au repas du soir, chaque détail était méticuleusement vérifié par Madame Toadette.

— Heureusement que cette cuisine est grande ! s'exclama-t-elle en y allant jeter un coup d'œil.

Personne n'était assis ou ne marchait les bras ballants. On courait d'un four à une gazinière, puis d'un évier à un plan de travail et d'un réfrigérateur à un autre. Et il n'était que dix heures du matin ! Ensuite, l'organisatrice sortit des cuisines aux deux cents étoiles pour se tenir au courant de l'avancée de la décoration de la salle du trône.