Human Madness

Chapitre 15

Rémy:

Chacune des bribes de son fantastique récit me rendais perplexe. J'avais bus chacune de ses paroles sans trop me laisser perturber jusque la fin. Le plus terrifiant n'était pas le contexte ni ses impressions mais cette boule à l'estomac qui m'arrachait les tripes jusqu'a ne plus en pouvoir.

La journée qui suivie sa venu fût désastreuse, les toilettes en avaient d'ailleurs fait les frais. Pourquoi cette révélation m'avait-elle perturbé à ce point?

Vers 23h je me réveillais en transe, les mains moites et les yeux rougis. Tout me semblait irréel. Tout sauf mes amis et moi. Les voitures n'étaient désormais plus pareils, la nourriture, l'argent et le travail n'étaient plus perçue et estimés comme je les voyaient avant. Désormais, l'amitié, l'amour, la confiance, l'empathie, le respect et l'honnêteté étaient de grand mots encrés en moi. Je ne voyais plus rien pareil maintenant, et je crois que c'est cela qui m'a détruit à petit feu.
Et si tout ce qu'il disait était vrai, Kelly ne serait plus avec George?
Mais pourquoi le poids des mots est aussi lourd à assumer?

L'ouverture de la fenêtre me tentait bien que c'était l'hiver. Je décida donc de monter sur le toit, depuis ce refuge mes peurs laissaient places à mes rêves. Si vastes, si beaux, pourquoi la réalité était si différente?

La vue était magnifique, les gratte-ciels s'élevaient jusqu'à toucher les étoiles, le ciel se colorait de milles et une couleurs toutes plus belles les unes que les autres. Ce que je préférais était le sentiment de là haut, depuis mon cocon je pouvais sentir le froid me traverser, de glisser d'abord dans ma veste, dans mon pull, pour enfin finir contre ma peau et dans mon coeur. C'est un vaste néant, si grand que même le néant intergalactique ne pouvait être comparé.

J'aimais sentir mes articulations se geler, se raidire et devenir violettes.
Mais la meilleure sensation encore plus intense que toutes les autres qui la précédait était de sentir mon sang, sentir mon sang circuler dans mes veines. Pourquoi me direz-vous, et bien c'est simple, j'aime me sentir vivant.
Suis-je fou?

La nuit fut longue et glacée, je m'endormis contre la cheminée dans la couverture que j'avais pris.
Toute la nuit mes pensées se bousculèrent, d'abord pour laisser place à la stupeur, encore à l'angoisse et pour finir le néant, toujours le néant.

Lorsque le soleil décida de pointer le bout de son nez, je me réveilla et retourna dans ma chambre, à bout de tout.

« Putain de vie. Putain de froid. Putain de soleil. Putain de moi », pensais-je constamment, la hâte d'aller me coucher chaque soir à l'esprit.

C'est seulement après 2 semaines que je me remis complément sur pieds après les révélations de Mathieu, car effectivement je n'avais pas réussis à retrouver mes esprits. Je n'avais pris aucune nouvelles et je ne savais absolument pas comment mes amis allaient réagir.