Hey !
Voici le deuxième épilogue fait par lus-kan. Il est plus long (1956 mots) et plus détaillé que le premier mais il est super bien… Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse lire...
Après leur fuite de l’orphelinat réussie malgré les improvisations, nos trois sœurs s’élancèrent dans la forêt sans un regard en arrière. Elles laissaient derrière elles cinq ans de leurs vies, cinq ans d’enfermement, sans un seul regret. Leurs regards pétillaient, passant des étoiles a la profondeur sombre et mystérieuse des bois. Un craquement retendit sur leur droite, Salomé sursauta en se jetant dans les jambes de Jade. Celle ci la repoussa et dit : « Hanna, veille sur elle deux secondes, je vais voir ce que c’était.
-D’accord… » chuchota t-elle en tremblant légèrement.
Jade s’accroupit et fixa la pénombre pour tenter de percer le voile noir de la nuit. Quand soudain, elle perçu un mouvement à la limite de son champs de vision, elle s’élança d’un bond et parti à la poursuite le l’ombre. « Jade ! » s’écria Salomé en voyant sa sœur disparaître derrière des buissons. Hanna réagit rapidement en lui mettant la main devant la bouche. « Ne fait pas de bruit ! Ne t’inquiète pas elle va bientôt revenir. » dit-elle.
Et c’est sur ces paroles prophétiques que l’adolescente réapparu, à travers les branches, épinglée d’un grand sourire. Dans ces bras se tenait un magnifique berger allemand, qui avait l’air exténué. Salomé se détacha d’Hanna pour presque se jeter sur le petit chien. En effet elle avait toujours adoré les chiens et elle avait toujours rêver d’en avoir un, ce qui était malheureusement impossible à l’orphelinat. « Douuuucement ma petite. dit Jade en mettant le chien hors de portée de sa petite sœur, il faut faire attention il a l’air salement amoché…
-Laisse moi le porter, s’il te plaîîîîîîîîîît. la supplia Salomé.
-Ne t’inquiète pas, acquiesça la grande en levant les yeux au ciel, mais tu fais attention dac ?
-Oui oui ! répondit la petite. On l’appellera Godzilla ! s’écria-t-elle avec enthousiasme.
-Appelle le comme tu veux ma chérie. » dit Hanna en souriant.
Après avoir intégrer leur nouveau compagnon à leur groupe, les trois filles se mirent à chercher un abri où passer la nuit. Finalement, elles se blottirent dans une cavité sur un tapis de mousse et de feuilles qu’elles avaient ramassées. Elles passèrent une nuit mouvementée, mais elles étaient heureuse d’être ensemble et libres. Hanna se réveilla la première, fouilla dans son sac pour chercher de quoi manger parmi les provisions qu’elle avait volées à la réserve. « Heuuuu… Les filles qui veux des gâteaux ? questionna-t-elle en sortant du sac un paquet à moitié écrasé par leur escapade de la nuit dernière.
-Moi moi moi moi ! répondit Salomé se réveillant tout juste.
-Tiens, sert toi. Mais n’en mange pas trop, il faut les économiser… »
Elle se mit ensuite à regarder sa grande sœur toujours en train de dormir paisiblement, un sourire aux lèvres. Repose toi bien, se dit-elle, tu as déjà fait tellement pour nous deux, tu mérites bien un peu de repos. Salomé interrompit sa pensée et secoua le bras de la cadette : « Hanna, Hanna !
-Quoi ? répondit cette dernière inquiète.
-Est-ce que je peux donner des gâteaux à Godzilla ? » demanda la petite.
Hanna mis un peu de temps à reprendre pied avec la réalité après avoir réalisé qu’un nouveau membre avait rejoint leur groupe. Et qu’il fallait falloir prendre soin de lui. « Heu… Je n’en sais rien… Je ne suis pas sûre que les chiens peuvent manger des gâteaux… Mais on a rien de mieux donc vas-y. » dit-elle d’une voix hésitante. À ce moment là Jade se réveilla, s’étira de tout son long et dit : « Enfin une bonne journée qui s’annonce ! Bon, allez les filles, il faut s’y mettre, ce serait bien d’avancer un peu ce matin, on fera une pause a midi pour grignoter quelque chose.
-On te suis grande sœur ! » s’exclama la petite dernière.
Les trois jeunes filles se mirent donc en route à travers la forêt ,accompagnées de leur chien qui galopait joyeusement autour d’elles. Elles se perdaient dans leurs esprits, sans parler. Imaginant le monde derrière les immenses rideaux verts autour d’eux. Jade passait en première pour vérifier le chemin. Elle écartait les branches pour ses sœurs et leur montrait le meilleur chemin à suivre. Alternativement, elles durent passer sur, sous des arbres, les contourner parfois, pour finalement arriver dans une clairière. Devant elles s’étendait un vaste cercle d’herbes grasses, gorgées de lumière par l’astre solaire resplendissant au dessus de leurs têtes, tour à tour caché par des nuages blancs. Une légère brise soufflait sur elles. Toutes trois étaient ébahies devant tant de beauté, jamais de leurs vies elles n’avaient assistées à un pareil spectacle. Nul ne disait un mot, de peur de briser la magie de l’instant, c’est dire, même le chien s’était tu, lui qui était si guilleret d’habitude. Toujours sans emmètre un seul son, elles se dirigèrent lentement vers le centre de la clairière. S’allongèrent dans l’herbe, imaginaient des histoires aux nuages, puis finirent par partager leurs rêveries, découvrant avec joie qu’elles partageaient souvent les mêmes idées. Elles finirent enfin par s’endormirent paisiblement. C’est ainsi dans les herbes qu’il les trouva.
Simon avait d’abord cru à une illusion, quand il avait vu trois masses informes au centre de la clairière, de sa clairière ! Une rage sans nom s’était ensuite emparée de lui, cette clairière était tout ce qu’il avait, tous ce qu’il avait chéri, il n’y avait rien d’autre ! Ces personnes osaient venir perturber la quiétude de cet endroit et pensaient s’en sortir sans dommage ? Non, il n’allait pas se laisser faire. Déjà il s’avançait rapidement, la rage consumant son corps parcelle par parcelle, lui brouillant la vue d’un flot intarissable. Puis tout s’éteint. Comme ça. Subitement. Il venait d’arriver au centre de sa clairière et les yeux remplis de larmes de rage il n’avait pas pu distinguer qui était vraiment ces intrus venus déranger son paradis. Il s’écroula subitement,terrassé.
Des enfants. Des enfants. Des enfants. Ces deux mots tournaient en boucle dans son esprit. Des enfants, ici. Des enfants, ici. Des enfants. Des enfants. Ici. Ici. Ici. Ici. Ici.
Le chien se réveilla à cet instant, se leva pour aller renifler l’inconnu. Puis s’allongea sur ses jambes pour s’endormir. Simon ne savait pas quoi faire, c’était la première fois que quelqu’un lui montrait de l’affection. Au bout d’un moment, ayant trop mal aux épaules, il du poser son bras. En effleurant le chien, il le senti respirer, vivre. Ce dernier, les yeux mi-clos,se mit à ronronner (Pas de critiques ! C’est un chien mutant et puis c’est tout). Simon resta comme ça, la main sur le flan d’un chien inconnu, assit en tailleur à coté de trois filles endormies.
Salomé se réveilla la première comme à son habitude, la main posée dans un creux dans l’herbe c’est là que Godzilla avait du s’endormir se dit-elle. Elle le chercha du regard, pour tomber malgré elle sur un visage inconnu. Les cheveux en bataille, mal coiffés, mal coupés. Des yeux rouges, des boutons sur les joues, maigre, pâle. Il portait des habits vieux, sales et délavés, celui ci faisait peine à voir. Il s’était immobilisé, n’osant plus rien qu’esquisser un geste. Salomé, sans voix, la bouche ouverte, poussa Jade avec sa main. Celle-ci grogna en se réveillant, ce qui eu pour effet de réveiller Hanna, et dit en se redressant : « Quooooiiiii ? Tombant nez à nez avec l’inconnu,elle s’interrompit.
-Je...je...le chien…il...mes genoux...il...je ne pouvais...sinon...il allait…s’en aller...vous...vous voyez…? » Bafouilla Simon , gêné, cela faisait des semaines, voir des mois qu’il n’avait pas parlé à un être humain.
En effet il vivait reclus dans une petite cabane perdue au fond des bois, et subsistait grâce à un petit potager et quelques pièges qui lui permettaient de manger de la viande de temps en temps. Un ruisseau descendant de la montagne passait non loin, ce qui l’approvisionnait en eau. Ses très rares relations humaines se limitaient aux promeneurs dans les bois. Il faisait bien attention à me pas être repéré, se cachait dans les fourrés dès qu’il entendait un bruit. Il observait les gens, attentivement, chaque fois que l’occasion se présentait. C’était un peu paradoxal vu la façon dont il fuyait plus que tout les humains, leurs bassesses, leurs coups bas et leur méchanceté gratuite. Il aimait regarder les gens. Les analyser, les classer, trier, répertorier, stoker leurs comportements dans sa base de données, essayer de les comprendre, sans jamais réussir. Mais cette fois-ci c’était différent, quelque chose différait de d’habitude, c’était d’une subtilité impressionnante, un changement dans le schéma de son esprit. Une espèce...d’envie, d’attirance, de désir d’en savoir plus…
Pendant l’intervalle ou Jade était encore trop choquée pour réagir, les pensées jonglaient dans la tête de Simon. Il essayait de prendre une décision. Il arriva à la conclusion, qu’il allait rester, chercher à savoir ce que faisait ces trois jeunes filles en train de dormir dans une clairière en plein milieu des bois.
Jade sortit enfin de sa torpeur, se releva brusquement et s’éloigna de l’inconnu, en plaçant ses sœurs derrière elle. Simon lui n’avait toujours pas bougé, le chien toujours sur ses genoux. « Qui… qui êtes vous ? dit Jade , effrayée.
-Simon. Je m’appelle Simon, et toi ? Répondit-il de la voix la plus douce possible, chose qu’il n’avait jamais fait de sa vie, par conséquent l’effet voulu ne fut pas vraiment celui apporté.
-Qu’est ce que vous nous voulez ?! s’écria Jade, encore plus apeurée qu’elle ne l’était juste avant.
-Et rendez nous Godzilla tout de suite ! Cria Salomé le plus fort qu’elle pu.
-C’est son nom ? questionna l’homme en désignant la boule de poil endormie sur ses genoux.
-Oui… Mais ne lui faites pas de mal s’il vous plaît ! » Répondit Hanna avec beaucoup moins d’aplomb que ses sœurs.
Simon sortit de sa timidité, se leva et posa délicatement le petit chien à terre, il avait toujours aimé les animaux, eux seuls lui avaient montré de l’amour. Il s’écarta ensuite de quelques pas tout en regardant Godzilla rejoindre les trois filles. « Qu’est ce que vous faites ici ? Pourquoi est-ce que vous avez dormi dans cette clairière ? Demanda Simon en prenant un ton plus adulte, plus sérieux. Pas trop réussit celui là non plus.
-Nous...nous nous sommes enfuies...de l’orphelinat. Répliqua Jade d’une petite voix, comme si elle s’excusait.
-Et où est-ce que vous allez ?
-Heuuuuu...on ne sait pas encore… Pour l’instant on doit juste s’éloigner.
-Vous n’allez pas pouvoir partir très loin par ici. Je connais très bien cette forêt. Il faut faire attention, le danger se cache partout, même aux endroit où s’y attend le moins. Les plantes par exemples, beaucoup sont dangereuses, il ne faut rien toucher sans connaître ce que c’est. Croyez-moi ce n’est pas très prudent pour vous de partir seule d’ici. Ma cabane n’est pas loin de là, vous feriez mieux de venir avec moi, j’ai de la place.
-Très bien mais nous allons partir toutes seules quand même, nous sommes très débrouillardes. coupa Jade.
-Je crois que vous ne n’avez pas très bien compris… Des gens sont morts dans cette forêt…
-Ah...je… Je dois les protéger vous voyez. dit Jade en désignant ses sœurs. Promettez moi que vous ne nous ferez rien ! Supplia-t-elle.
-Je vous le jure. Nous ferons mieux de nous dépêcher la nuit nuit va bientôt tomber. Dit-il en scrutant le ciel. »
Tout le groupe s’enfonça donc dans la forêt guidé par Simon, Jade fermait la marche. Ils arrivèrent au repère à la tombée de la nuit. Le sommet des arbres semblait enflammé et Jade y vit un signe de renouveau, comme si son passé avait disparu en fumée et qu’à cet endroit précis sa nouvelle vie commençait.
Alors ? Comment vous l’avez trouvé ? C’est bien non ? Merci lus-kan pour ta participation !
Ça me fait bizarre de vous dire ça…mais…c’est la FIN.
J’espère que cette petite histoire vous aura plu ! N’hésitez pas à me partager votre ressenti et vos envies en commentaires ou en MP…
Bon bah…
Bisous 😘
![](https://img.wattpad.com/cover/124665984-288-k109387.jpg)
VOUS LISEZ
We are three
Short StoryElles sont trois. Trois sœurs. Avec chacune leur caractère, leurs qualités et bien sûr leur univers. Mais elles ont un point commun : elles sont loin d'avoir une enfance de rêve comme tout le monde...