Vadim

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Chapitre 5

Je me suis levé ce matin en me disant que je ne sens pas cette journée . J'avais passé une soirée tranquille hier soir pourtant . Je m’étais détendu et la nuit avait été plutôt calme .
Mon portable a sonné à sept heures et mon cher patron m‘a annoncé brutalement que nous avions une nouvelle victime .
Même façon d’opérer et même profil. Il venait de s’entretenir avec le médecin de garde de l’hôpital . Elle était revenue à elle , sans dommage physique à part un léger trauma crânien. Je devais passer rapidement prendre sa déposition .
La première victime , Nadine dos Santos , avait été brutalisée puis assommée comme Mademoiselle Duprés. Les deux victimes s’en sortait bien mais nous étions inquiets .
Deux victimes en trois semaines . Le rythme ne devait pas s’accélérer et nous devions coincer cet individu , celui que  nous pouvions appeler dorénavant : un collectionneur.

J'ai trente deux ans et cela fait sept ans que je bosse à la brigade criminelle de Paris. DRPJ .
Je ne suis ni un cow boy ni un cérébral . Je fonctionne à l’instinct , au feeling .
Ce boulot c'est ma vie , mon oxygène .
Mais je reconnais que ce matin , je suis angoissé car je sens que cette affaire me réserve de vilaines surprises.
Une heure  plus tard , je me gare devant l’hôpital Lariboissière .
En me présentant muni de ma plaque , je suis directement accompagné par une infirmière au service de réanimation .
Mademoiselle Duprés occupe une chambre seule . J’attends quelques minutes que le médecin de garde sorte de sa chambre et m’autorise à y entrer.
Je ne perds pas une seconde et pousse la porte et le spectacle que m’offre cette jeune femme me laisse pantois.
Un ange au long cheveux roux, des yeux gris lui mangeant le visage .Elle les ferme brusquement mais bizarrement elle sourit et soupire en les réouvrant . Un joli sourire fleurit sur ses lèvres roses .
Mon intuition ne m’a pas trompé. Cette journée va être tordue .
Je lui pose les questions d’usage sur ses souvenirs et plus elle parle plus je me sens stressé . J'enlève mon blouson .Je me mets à l’aise car nous devons faire le point sur ses effets personnels.
Je ne sais pas comment je vais lui parler du vol de ses sous vêtements. Rien qu’à l’idée d’évoquer ce qui est pour moi presqu’un viol , je suis complètement angoissé.
Elle semble si fragile ! elle se tétanise lorsque je m’approche mais elle n’a pas peur . Ses réactions sont malgré tout illogiques.
Elle semble s’arrêter et penser très fortement à quelque chose qui la perturbe tout en lui arrachant un léger sourire . Elle ponctue ses phases de réflexions soudaines en me regardant intensément.

Quoi ?!
Pourquoi me demande t'elle si je bois du wisky ?
Mon péché mignon. Comment sait elle ?

Je réponds froidement . Je ne maitrise pas du tout l’impact de sa réflexion .

Je dois garder les idées claires.

Mon ange. Pourquoi l’affublé-je de ce surnom , là, comme ça sans la connaitre ?
Bon ce n’est pas gagné .
Le stress sûrement !

Lilli doit entendre ce qui lui est arrivé.

Et je dois faire l’inventaire de ses effets personnels.

"Alors Lili,de quoi vous souvenez vous ?" je demande en me concentrant au maximum pour ne perdre aucun détail . Je sais que le souvenir le plus infime peut se révéler d’une importance capitale .
Elle cherche ses mots mais arrive à m’expliquer son emploi du temps de la semaine .
Son esprit est perturbé , elle cherche ses mots mais ne peut identifier son agresseur , ni me donner d’informations précises . Aucune description .
Je m’y attendais . La précédente victime ne nous avait pas donner plus de détails . Le modus operendi est identique. D’après les médecins , ce fou se glisse sûrement sans bruits derrière ses victimes et les assome avec un objet contendant. Il n'y a pas d'autres agressions physiques pour l’instant mais nous craignons qu’il récidive et qu' il y est une montée de violence pouvant déboucher sur un viol ou un meurtre dans le pire des cas .
Maintenant Mademoiselle Dupré doit apprendre comment son agresseur opère.
Je me sens stressé et je me doute que les prochaines minutes vont être pénibles.

" Vous êtes la deuxième victime de ce que nous appelons dans notre jargon un collectionneur . Un homme attaque des jeunes femmes et hum...il dérobe des effets personnels ".

J’énonce ces faits d’une voix monocorde , sans passion .J’éspère que cela amenuise le choc de ces nouvelles précisions.
Lilii  gamberge.Je vois ses yeux m’interroger et je comprends qu’elle pense seulement à son bracelet disparu.

“ Oui c'est un voleur mais ses agissements ne sont pas communs ." Je prépare le terrain .

Je respire difficilement et d’un coup je plante mon regard dans le sien et annonce :

" Il découpe et dérobe les sous vêtements de ses victimes ."

Je savais que la nouvelle serait difficile à entendre mais là , je suis dégouté .

☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆

Je l 'aime bien moi ce lieutenant ;)..
Je sent que Lili va lui en faire voir de toutes les couleurs.

Et vous ?
Votre ressenti?

Merci d avance pour vos commentaires 😗.

Bises

Laurie

Parfum de danger Où les histoires vivent. Découvrez maintenant