Accélération

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Chapitre 16:

Pdv de Vadim.

Cela fait une semaine que le collectionneur s'est introduit chez Lili. Nous sommes début décembre. Le froid s'est installé sur la capitale et malheureusement pour nous l'enquête piétine.
La police scientifique n'a pas trouvé d'empreintes exploitables dans l'appartement. Nous sommes à l'arrêt  et cela n'est pas bon pour mes nerfs.
Je suis perturbé car je suis certain que nous sommes passé à côté d'un point essentiel.
Je finis de me préparer en buvant mon café lorsque la sonnette de l'entrée retentit.
Je file ouvrir et me retrouve face à Julie.

" Hello j'ai besoin d'un café beau brun !  " claironne ma coéquipière en me serrant dans ses bras .
Je souris à cette boule d 'énergie et l'accompagne vers ma machine à café.
Julie se laisse tomber sur une chaise devant le bar et me demande.

" Bon,  on fait quoi pour le collectionneur ? "

" Écoutes , je n'en sais fichtre rien .En revanche j'ai besoin d'appeler le médecin de Lili pour lui demander un truc !"

Julie attrape sa tasse que je lui tends et me questionne.

" Raconte !"

Je prends une gorgée du liquide brun et m'installe à ses côtés.

" Je dois lui demander si il y a une possibilité pour que le traumatisme crânien de Lili ai provoqué une hypersensibilité de son odorat. "

" Je ne saisis pas ...." m’indique Julie.

" Il semblerait que Lili ait la faculté de définir une espèce d'identité olfactive des personnes qu'elle côtoie de près . Pour son agresseur, elle a une idée très précise de son odeur. "

Julie me regarde bouche bée.

" Tu te rends compte qu'il y a une chance sur un million que cela soit porté au dossier dans l'hypothèse qu'on arrête ce taré ?" réagit ma coéquipière.

'" Oui je sais mais on n'a que ça. " répondis-je .

Julie attrape mon portable, me le tend et claironne.

-" On vérifie de suite !"

Je souris et acquiesce et cherchant dans mon répertoire téléphonique.
J'allume une cigarette en attendant la connexion avec l'hôpital.

" Bonjour ,  je voudrais parler au Docteur Martini s'il vous plaît. ...lieutenant Rastaud. " annonce- je à la secrétaire.

" Je vous mets en relation avec le service :ne quittez pas ." me répond mon interlocutrice.
Après quelques secondes le Docteur Martini est en ligne .

" Lieutenant Rastaud ,  que puis je faire pour vous ?" raisonne la voix posée du médecin.

" Bonjour Docteur. J'ai une question à vous poser . Après un traumatisme crânien est il possible de développer des facultés sensorielles ou une hyper- sensibilité ? "

" Oui c'est tout à fait possible. Il s'agit de Mademoiselle Duprés ? " me questionne le médecin.

" Oui , il semblerait qu'elle puisse définir une identité propre à l'environnement d'une personne dont elle respire l'odeur comme une espèce d'image très précise."

" Il s'agit d'hyperosmie en effet quoi que souvent les personnes atteintes sont incommodées à divers degrés mais que je sache cela ne va pas jusqu'à définir un environnement précis ." me précise le docteur Martini .

" Hum je vois .Est ce irréversible ?"

" Cela peut s'arrêter mais en général pas du jour au lendemain. "

" Pour vous expliquer plus précisément, Lili a senti son agresseur chez elle .Nous pensons qu'il a attendu qu'un locataire rentre dans l'immeuble et qu'il s’est introduit ensuite dans l'appartement en forçant sa porte. Lili a perçu son odeur pendant son sommeil et s'est tellement agitée que le gars a fuit .Il devrait craindre d'être surpris. "

" Ah oui je vois. ..Quelle histoire !  Vous devez saisir cette piste !Je vais appeler un collègue neurochirurgien pour lui demander de plus amples informations et je vous rappelle Lieutenant. "

" Oui c'est une piste effectivement mais sans description physique nous n'avons rien à exploiter .Merci Docteur pour votre aide .Bonne journée: J 'attend votre appel " .
Je termine sur ces mots et regarde Julie qui a suivi nos échanges grâce au haut parleur de mon portable.

" C'est fou cette histoire d'odeur ...et pour toi beau brun ? Qu'évoque ton odeur pour Lili , je suis sûre que c'est hum chaud ..." glousse Julie en me faisant un clin d'oeil.

Je rigole en me levant pour me faire un autre café  et reste silencieux en réfléchissant à ce que je peux raconter à Julie. Cette jeune femme est perspicace donc je ne veux pas la prendre pour une imbécile .Ma relation avec Lili commence à peine et nous devons rester prudents vu son statut de victime sur une affaire que je suis . Nous ne nous sommes pas vu cette semaine mais nous communiquons beaucoup par SMS. Elle a repris son travail lundi dernier.

" Et bien , Lili semble apprécier ce que je lui évoque "dis je "pince sans rire " en lui rendant son clin d'oeil.

" J'imagine très bien ..beau brun " ajoute Julie en faisant traîner les dernières syllabes à la Marléne Dietrich.

Je pars d'un éclat de rire .

'" Ah sacrée  Juju !  " lui dis je.

Julie me sourit de toutes ses dents et déclare .

" Bon on file ?"

" Allez Go " je réponds en attrapant mon blouson ainsi que mes clés.
                                ●

"Rahh ces bouchons me rendent dingues !" crié- je dans la voiture .

Cela fait plus d'une demi-heure que nous sommes collé au pare -choc de la voiture qui nous précède .
J'enfile brusquement une travée de bus et file sur les quais remontant jusqu'au 36 quai des Orfèvres .
Au moment où j 'enclenche une marche arrière pour me garer en épis , j'aperçois le commissaire Carret arriver en courant vers mon véhicule. Je saute de la voiture.
Julie me crie

" C'est pas bon ça,  vraiment pas bon !"

" Rastaut  ! " croasse le commissaire essoufflé en se plantant devant moi

" Il a recommencé ! Le collectionneur vient encore de frapper .."

" chef dites moi ...!"

" Là , il est allé jusqu'au meurtre !!!"

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Punaise !!!!

Le stress monte non ?
Alors vos impressions?

Des idées à soumettre?

Je suis preneuse de tous vos commentaires;).

Bises à vous chers amis 😗

Parfum de danger Où les histoires vivent. Découvrez maintenant