Parfum de danger

le collectionneur

Chapitre 25

Lili

Je suis rentrée chez moi à pieds après avoir quitté la boutique de Ben .
Je me suis préparée un petit casse croûte et le déguste devant les informations de treize heures 
Rien de bien réjouissant en ces temps de crise. Le présentateur explore ses sujets d'une voix monocorde qui me bercent . Je sombre rapidement dans un sommeil réparateur.

Le générique d'une série policière me tire de mes songes et je m'extirpe difficilement de mon plaid dans lequel je m'étais emmitouflée  .
Il est plus de seize heure.
< Et bien Lili tu as abusée là  >me dis je en me dirigeant vers ma salle de bain.
J'observe mon reflet dans le miroir. Mes yeux brillent encore de sommeil mais j'ai plutôt bonne mine.
Je décide de me rendre à l'école pour finaliser les cahiers de correspondance des enfants . Je dois coller dans chacun d'entre eux les informations pour leurs parents afin de boucler  la rentrée de janvier. Cela m'avancera. Je pourrai ainsi  proposer aux enfants des activités extérieures si le temps le permet avant leurs vacances.
Je me réjoui également de pouvoir me reposer dès mercredi.
Je finis de me préparer sans oublier les clés de l école. L'établissement est bien entendu vide en ce samedi.
Je pars de mon domicile d'un bon pas et arrive rapidement au portail de l'administration. Au moment de l'ouvrir je sens un sillage acide et alarmant. Je me retourne brusquement , le coeur au bord des lèvres. Il tambourine dans ma poitrine. Je sens mes aisselles se tremper de sueur . Mon corps tremble de tous ses membres alors que j' inspecte les alentours . La rue est vide. Aucun passage. J'ai vraiment eu cette sensation , hélas trop familière maintenant , de sentir les remugles de cette odeur infecte.
Je reste immobile scrutant les alentours. Mon rythme cardiaque s'apaise un peu . Je me retourne et franchis le portail en refermant soigneusement derrière moi. Je traverse la cour et ouvre la porte de l'établissement .J'allume les lumières de ce long couloir et je m'introduis dans le bureau des professeurs.
Très rapidement je me mets au travail en rédigeant sur mon ordinateur les modalités de la sortie scolaire qui aura lieu mi- janvier. Je vais accompagner les enfants au théâtre.
Il faut d'ailleurs que je demande à certains parents de me soutenir dans la surveillance de ces chères têtes blondes.
La sérénité que m'apporte mon travail porte ses fruits et c'est d'un pas tranquille que je me dirige vers ma classe; mes feuilles imprimées sous le bras, prêtes à être collées dans les vingt cahiers.
Cela fait plus d'une demi-heure que j'accomplis cette tâche fastidieuse lorsque la porte de ma classe s'ouvre avec fracas. Le battant cogne avec force sur le mur. 
Le hurlement qui sort de ma gorge semble ne pas pouvoir finir !
Je me lève d'un bond renversant ma chaise alors que mes yeux fixent l'homme sur le pas de la porte de ma classe.
Il me fixe de toute sa hauteur. Il reste immobile. Cette position statique m' alarme .Il n'a pas peur. Ne se précipite pas : comme un crocodile guettant sa proie. Comme un serpent hypnotisant son ennemi.
Mes jambes tremblent. Le temps s'est figé .Mon cerveau assimile le danger en analysant chaque nanosecondes qui passent. Il classe les images que mes yeux lui envoient. Imprimant inexorablement le moindre détails et réveillant mon instinct de survie. Je me glisse sur le côté latéral de mon bureau :maigre obstacle entre lui et moi.
Il continue de me fixer. Son mutisme et son immobilité me rendent hystérique intérieurement. J'ai envie de hurler ; quelques secondes s'égrènent .

“ Que voulez vous!! "crie je,incapable de me taire plus longtemps. Mon cœur va exploser. Mes tympans résonnent à l'unisson du rythme infernal de mon palpitant. Je vais mourir. Je le sais.
Il me regarde toujours ….calme. Peut être respire t' il un peu plus fort .je détecte son odeur puissante , écoeurante, vomitive  .Il transpire,suinte d'envie à mon égard .Sa respiration s'accélère. Il va agir , bouger , fondre sur sa proie...Me faire du mal.

C'est lui. C'est le collectionneur.

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Qui a une idée de l identité de ce mec?

Allez c est à vous !!!

Bises

Laurie