Parfum de danger

Indice ?

Chapitre 18

Pdv de Vadim

Je nous sers un verre de vin rouge et rejoint Lili sur le canapé. Notre petit interlude charnel et sensuel m'a permis d'évacuer une partie de la tension accumulée depuis ce matin .
Je dois parler à Lili de la macabre découverte :

" Lili, le collectionneur a encore sévit".

" OH !Non Mon Dieu !" s'exclame t elle.

" hum mais là, il a tué sa proie ".

Lili se fige, pose son verre brutalement sur la table basse et se penche sur moi . Ses yeux sont apeurés, son visage est crispé et des larmes commencent à noyer ses magnifiques yeux gris .

" Raconte moi ! me supplie t elle.

Je la prends dans mes bras , sa tête reposant sur mon épaule .

" Ce matin , un corps a été découvert derrière la poste du neuvième arrondissement. C'est une jeune femme qui travaillait au service des envois. "

Je n'ose pas rentrer dans les détails morbides mais les images du corps me hantent. Véronique Magnin a été étranglée .Nous supposons que le collectionneur a procédé de la même manière que pour Nadine Dos Santos et Lili mais que la jeune femme s'est débattue lorsqu'il a tenté de l'assommer .Elle a dû le sentir arriver .
La bonne nouvelle c'est que nous pensons avoir un ADN car une goutte de sang a été prélevée sur le corps.
L'agresseur porte sûrement des stigmates relevant de griffures. Les recherches médico légales nous offrirons peut être une solution s'il est fiché.
Seul son soutien-gorge a été coupé plus violemment que ceux des deux autres victimes. Nous pensons qu'il a paniqué et a préféré fuir sans la totalité de son butin .

" L'autopsie est en cours : nous espérons que ce salopard est fiché et que ce n'est plus qu'une question de jours avant qu 'on le coince. "

" Pourvu que vous cela s'arrête rapidement ! " halète Lili.

Je lui embrasse le haut du crâne et lui dit

" Tiens bébé, bois ce verre avec moi ; on va essayer de décrocher de cette affaire ce soir "

" Merci. ...c'est mignon "bébé " me dit elle avec un grand sourire.

Je me sens rougir et ma seule réponse est transmise par mes lèvres se posant immédiatement sur les siennes. Nous échangeons un baiser léger avant que celui ci s'approfondissent et deviennent plus brûlant.

" Tu me rends fou " lui dis-je contre sa bouche. .

Lili s'écarte et attrape son verre de vin.

" J'aime être avec toi "BÉBÉ " me répond elle en accentuant sur ce surnom que je lui ai donné spontanément.

Je lui souris et nous commençons à grignoter en discutant de sa journée et de sa vie en général.

" Dis moi . Tu as évoqué ta mère mais qu'en est il de ton père ? " La questionne -je .

" Il est parti lorsque j'avais deux ans ; je n'ai jamais eu de contact. Ma mère m'a très peu parlé de lui ." m'explique t elle.

" Et toi ?" .

Je suis issue d'une famille aimante composée d'une petite soeur nommée Sasha, mes parents sont encore en activités, ma mère est commerciale dans les compléments alimentaires et mon père est directeur d'une agence bancaire.

" Tu les rencontreras le week end prochain si tu veux m'accompagner chez eux ."

" Ah oui .Pourquoi pas ! je décalerai une invitation des garçons. Ben va bouder mais bon ..." répond elle en me souriant largement.

Je n'avais pas remarqué cette petite fossette qui se forme au coin de sa bouche lorsque son visage s'épanouit.
Je craque complètement !

" Dis moi les odeurs te gênent elles encore ? " la questionnè je .

Lili avale une gorgée de vin et me regarde intensément en réfléchissant.

" Je n'ai pas ressenti d'autres attaques sauf un léger malaise mercredi matin. Mais je ne suis pas sûre de moi .C'était plus léger mais dérangeant quand même. Une odeur de sous bois humide
comme un tas de feuilles mortes mais pas si écoeurante , très atténuée.''explique Lili en cherchant dans sa mémoire .

Je suspends mon geste et lui demande :

" C'était où ? " je suis brusque dans ma question . Lili se fige et me fixe .

" A l'école j'aidais un élève à se débarrasser de son écharpe et de son manteau.Pourquoi me demandes tu cela ?"

" Qui est cet élève Lili ? !" croasse -je .

Je sens quelque chose. .Un détail , une impression .Mon instinct est en alerte et en général il ne me trompe pas .

Lili a capté mon attention, les rouages de mon cerveau se sont mis en route .

" Lili ,lors de mon enquête , j'ai passé un coup de fil au Docteur Martini , J'ai voulu savoir si ton traumatisme crânien pouvait être à l'origine de ta nouvelle aptitude à détecter des odeurs très précises .Il a validé mon intuition et m'a dit qu'il allait faire des recherches auprès d'un de ses contact neuro-chirurgien " je précise cela à mon ange en me levant et en me rhabillant .

" Comment? Et tu ne m'en parles que ce soir ?" crie Lili en me fixant de ses grands yeux qui virent à l'orage en une fraction de seconde .

Aie je crois que j'ai merdé là .......

" Ecoutes ,tenté- je de me justifier ..
Tu m'a convaincu le soir ou il est rentré chez toi et j'ai voulu en avoir le coeur net ...Je ..."

" Tu aurais dû m'en parler !.Et du coup c'est quoi ce SUPER POUVOIR " ironise Lili debout les bras croisés sur ses seins , la tête fièrement relevée et son petit bout de nez frémissant d'indignation.

" Hyperosmie Lili ."
Tu sembles arriver à définir une carte d'identité olfactive précise des personnes qui t'approchent de près ."

" .... Bon ok ...c'est logique " dit elle en attrapant son tee shirt et en l'enfilant ,suivi de près par son string et son legging . Ses gestes sont brusques et rapides . Elle se plante sous mon nez et me demande :

" On fait quoi maintenant ?"

" Tu me donnes le nom de ton élève et je file au bureau pour chercher ce que l'on a sur son père !" explique je en finissant de me chausser .

" Il s'appelle Antoine Durieux ." me répond Lili .
Je me rapproche d'elle et la prend dans mes bras . Elle est tendue et reste raide dans mon étreinte .
Je me penche sur ses lèvres et lui donne un léger baiser qu'elle me redonne rapidement .
Je n'ai malheureusement pas le temps de m'occuper de faire redescendre sa colère et la laisse en fonçant dans le couloir .

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On accélère les amis !!

Alors vos impressions ?

Je vous fais des bises.

Laurie