III

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Ça y est! Premier jour de cours.
Jo'ai opté pour une place au premier rang. Je me suis arrangée pour arriver une demi-heure plus tôt pour espérer trouver une place où je pourrai assurer mes bonnes notes toutes l'année. Par chance aucun étudiants n'est encore arrivés. Une fois installée j'en profite pour redresser ma jupe de travers et je vérifie que mon chemisier blanc est bien attaché. Les minutes passent et je revoit mes années de durs labeur pour en arriver là. J'ai dû me priver de loisirs que peuvent avoir les jeunes de mon âge.
   Tout mes A obtenus c'étaient en vue d'intégrer une Université renommée comme Columbia. Et j'y suis enfin.
  La salle se remplis de plus en plus.
Je me sens mal à l'aise quand les regards se posent sur moi. Certains sont amicaux et d'autres méprisants.
  Puis il franchit la porte et mon souffle se coupe instantanément. OK. Ne le regarde pas Ana. Merde je l'ai regardé. Ana! Il m'a vu. Il est devant la porte et discute avec une rousse aux habits provoquant. Encore une peste comme Jessica Handson de la Terminale 5. Elle glousse et ricane tout en jouant dans ses cheveux. Si je n'étais pas sûre d'être en salle de cours je me croirai devant un vieux remake des feux de l'amour.
  Ses cheveux bruns et ondulés sont plaqués en arrière. Je dois avouer qu'ainsi il est très séduisant malgré son arrogance frappante. Son t-shirt noir m'est familier. Il en a toute une collection peut être. C'est à peut près le même style que celui de la dernière fois quand je l'ai croisé chez Jason.    Je remarque que trop tard que je le fixe ridiculement. Il quitte la rousse et se dirige vers...moi. Merde

— Salut.

Il se penche sur ma table et son regard vert se plonge dans le mien.
Je sens mes joues s'enflammer, que veut il bon sang.

— Tu comptes me reluquer encore longtemps? Parce que tu vois c'est un peu gênant. Je suis pudique vois tu?
Il rigole

La rousse restée un plus loin me dévisage puis détourne le regard.
Il s'avance un peu plus en laissant que très peu d'espace entre nous. Une odeur acidulée me chatouille les narines quand son souffle me frappe au visage. C'est plutôt agréable.

— Je ne...Je ne te reluquais pas. Balbutié je
— Dommage... Il attrape son piercing  entre ses dents puis le relâche. J'aurai bien aimé. Lance t'il faussement déçu

  Il n'a pas cligné des yeux. Joue t'on à celui qui garde les yeux le plus longtemps ouverts? Parce que j'ai largement perdu. Je n'arrive pas à le regarder sans sentir une gêne monter en moi. Ses prunelles se baladent sur mon chemisier et il sourit légèrement.

— On est pas au couvant ici chérie.

Il rigole et je me sens humiliée.

— Monsieur Williams rejoignez une place pour que nous puissions commencer ce cours.

Il se redresse et fixe le professeur qui vient de franchir la porte.

— Mais naturellement.  Réponds t'il calmement.

   Il disparaît dans le fond et mon rythme cardiaque redevient normal.
   Le cours de sociologie ne s'éternise pas. Les deux heures passent rapidement à mon grand soulagement. Je ne peux pas m'empêcher de sentir son regard sur moi. Il ne le fait sûrement pas d'ailleurs. C'est ridicule. Je repense à ce qu'il avait pu dire. Dommage...Si je le reluquait réellement il aurai apprécié? Je ne sais pas où se cache l'ironie dans ces mots mais elle y est forcément. Je sors de la cafétéria attendant l'heure de mon prochain cours, il me fallait un bon café de quoi me rebooster. Je croise Jason qui est assis à une table avec la rousse aux vêtements attrayants. Ses cheveux à lui, paraissent plus blonds comme le blé à la lumière du jour, mais ceux de la fille fait penser à une poupée russe que l'on aurai peinturlurer avec exagération. Le rose des ses lèvres est bien trop prononcé. Quelle horreur.

INK OF LOV'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant