Chapitre Douze : Pauvre Aurora

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La jeune fille n'arrivait plus à se sortir des griffes de l'homme qui l'agressait. Pire elle se trouvait dans une ruelle, dans un coin où personne ne pouvait la voir. Elle avait la bouche fermée par un gros morceau de scotch donc inutile pour elle d'appeler au secours...

- Laisse toi faire, poupée. Ca ne sera pas long

Aurora avait vraiment peur, pourquoi avait-elle décidé de porter une mini-jupe ce jour-là ? Ceci étant, qu'elle soit en mini-jupe ou pas, ce n'était pas moins sûr que l'homme ne l'aurait pas agressée et puis qui plus est ce n'est pas la tenue des filles qui posaient problème mais surtout le comportement des hommes qui pensaient que c'était normal d'agresser des femmes !

- Alors comme ça, t'aimes l'Atletico ? quel club de losers ! Le contraire m'aurait étonné ! Et puis je suis sûr que tu portes ce maillot uniquement pour te faire les joueurs de l'équipe !

L'homme commençait par gifler Aurora, la jeune fille avait mal, des larmes coulaient sur son visage.

Puis il décida d'être plus agressif et passa sa main sous la jupe d'Aurora.

- Ah tu portes quand même une culotte, je pensais que tu n'en porterai pas, sale pute !

Il arracha la culotte de la jeune fille. Les larmes d'Aurora n'arrêtaient pas. Tout ce temps-là, elle essayait d'être forte, de penser à Saúl. Mais comment allait-il réagir quand il saurait comment elle s'était comportée dans la rue avec cet homme.

L'homme souleva la jupe d'Aurora pour la plaquer au mur. La jeune fille ne pouvait plus rien faire. Elle qui n'était pas plus croyante que ça, se mit à prier Dieu pour qu'il lui vienne en aide car elle avait peur de ce qui allait lui arriver. Elle savait que l'homme n'avait aucune raison de s'arrêter et que si personne ne la voyait, elle allait se faire violer dans la rue...

Le portable d'Aurora se mit à sonner.

- Interdiction de décrocher ou de penser à le faire sinon tes affaires je les balance

La sonnerie s'arrêta. Il s'agissait bien sûr de Saúl qui essayait de joindre Aurora car elle n'était pas à l'heure et il s'agissait de quelqu'un de très ponctuel surtout quand il s'agissait d'être avec lui.

Il alla à la boutique, ce qui ne calma pas son inquiétude car le chef d'Aurora lui confirma qu'elle était déjà partie il y a une dizaine de minutes.

Dix minutes, elle ne doit pas être bien loin ; elle n'a pas pu arriver jusqu'à chez elle, se disait le jeune espagnol. Soudain, il eut un mauvais pressentiment. Et s'il était arrivé quelque chose à Aurora. Non ce n'est pas possible. Cela ne pouvait pas être possible car si c'était le cas Saúl s'en voudra éternellement. Elle était naïve, joyeuse et fragile même si elle ne voulait pas forcément l'avouer.

Saúl pressa le pas mais fit attention d'écouter tous les bruits qui lui semblaient bizarres. Puis il connaissait très bien les rues et ruelles à côté de Gran Via. Soudain il vit des ombres. Quelle chance qu'il fasse beau et que le soleil lui permettait de voir ces ombres, se disai-il.

Il s'approcha discrètement et vit que les ombres lui renvoyaient l'image de deux personnes. Il y alla, de toute façon peu importait de qui il s'agissait, deux personnes dans cette ruelle, qu'il connaissait justement parce que c'était un lieu peu fréquenté et le peu où il était fréquenté c'était par des gens pas très fréquentables.

Il vit Aurora plaquée au mur, la jupe relevée. Il eut envie de crier et se dit que pour le bien-être et la vie de la jeune fille il ne devait pas céder à cette envie de crier.

Il s'approcha de la rue sans faire trop de bruit. Arrivait-il trop tard ? S'était-elle déjà malheureusement faite violée ? 

Les 2 mois de la dernière chance [Saúl Ñiguez] EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant