Mon enfance.

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Ce que je voulais, n'était pas vraiment ce que je faisais. Ce que je faisais, on me l'avait instruit depuis la naissance : être droit, et autoritaire avec ceux qui te considérait supérieur.
Ce que je voulais, n'avait plus vraiment de sens maintenant. Ce que je voulais, était comme un rêve, un espoir, j'y ai cru, au final : je le voulais.

Si je remonte un peu le temps, je pourrais donner du sens à ce que je dicte maintenant.
Écoutez-moi.

"Ferme les yeux, imagine,
Un monde mieux immobile.
Loin des envieux, maladie : tout au milieu, de la vie."

Je jouais souvent avec mes amis à l'école, comme tous les enfants, je crois. Certains étaient regroupés à cause de leurs affinités depuis bien qu'ils sachent parler.
Puis d'autres comme moi, voyageaient sans cesse, ils voyaient le monde, leurs "amis" n'étaient que provisoire. Pour tout vous dire, j'en ai beaucoup voulu à ma mère à me faire vivre ainsi, avec ma sœur, plus jeune que moi de deux ans, puis mon frère, de sept ans.

Nous, on ne les voyait presque jamais, nos parents, au final, c'est ma nourrice que j'appelais maman. Cette dernière m'avait giflé, quand j'avais osé, devant elle, prononcer ce surnom auquel l'enfant appelle sa génitrice. Oui.
Si seulement je n'avais pas eu mes rêves, si seulement je les avais écouté un peu plus. Je me demande. Je ne supporte plus de revoir dans mes rêves, de la revoir traînée par les cheveux puis, jetée dans une piscine. Ce jour-là, je m'en souviens très bien, elle ne voulait point que je l'aide à se relever. Puis ce dégoût, la haine que j'avais pour cet homme. Papa.

Personne ne pouvait me comprendre, personne ne voulait m'aider. Pouvoir et faire.

"Si tu savais les souvenirs que tu m'as laissé, me hantent et n'arrêtent point de me blesser.
Tu souriais et me faisait sourire, quand j'étais triste et que j'imaginais le pire."

Maria.

Quand je n'étais pas chez moi, j'étais forcément sur les bancs de l'académie. Le premier jour, ma mère était venue m'inscrire. Je croyais qu'elle voulait se débarrasser de moi, alors j'avais un bloquage, et ce n'est que quand le directeur m'emmenait enfin vers ma nouvelle classe que je savais, qu'on ne pourrait plus faire demi-tour.
On entrait dans une salle assez petite, et tous les regards se dirigèrent vers moi. Étant assez timide, je détournais les yeux, le cœur battant : j'avais peur.
On me demandait de me présenter, pourtant, nul son ne sortit de ma gorge, j'étais paralysé, et les larmes me montaient.
Ils affirmèrent que cela me passera, puis je m'asseyais, je ne sais plus où.
A la récréation, je m'enfuyais dans mon coin, les évitant du mieux que je pouvais.
Mais elle est venue vers moi, avec un sourire si chaleureux, elle était blonde, et ces yeux bleus, comme de l'eau cristalline. Magnifique, comme un soleil.
"-Eh. Tu veux être mon ami ?"

"Le soleil efface des pleurs dans le monde, et le vent passe la où la lumière sombre.
Je me détache de cet endroit et je rêve, qu'à chaque fois qu'il pleut mon cœur se relève."

J'avais grandis, je n'étais plus le même après d'autres évenements, que je ne citerais pas bien sûr. Je ne cherche pas à cacher ce que je suis, je souhaite seulement garder pour moi, ce qui peut me rendre faible. Je pense que mon enfance à permis que je sois quelqu'un de dur aujourd'hui, enfin, pas complètement, mais je sais désormais cacher mes faiblesses, et défendre ces personnes auxquelles je tiens, je tenais, car elles ne sont plus à mes côtés désormais.

"Tu es ce que je suis, tu es mon tout, mon espoir, comme mon cauchemar."

|| L'amour te porte dans tes efforts.

Recueil d'un condamné.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant