Au-delà.

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"Il est aveugle, mais il bat tellement fort, contre tous les corps, qui essaient de l'approcher. Il est muet, mais il sait se faire entendre, quand l'autre est près de son possesseur. Il est sourd, mais il entend les baiser, les "je t'aime", et l'amour en lui même. Il est tout, et vital, c'est ton coeur."

Tu m'avais dit il n'y a pas très longtemps, que j'aimais les poèmes, mais j'aime surtout les phrasés qui me font palpiter, comme ton sourire. Je n'ai sûrement pas la plume d'un auteur, ou d'un oiseau, mais je veux écrire quelque chose qui te fera penser que m'aimer n'est pas inutile. Jamais on ne m'a enseigné comment prendre soin de quelqu'un, j'y allais à l'aveugle, et finalement j'ai pris exemple sur toi, comment tu prenais sous ton aile, tout les animaux blessés, et les mélodies brisées, j'ai copié tes paroles, sans pour autant te plagier, et je t'ai tourné autour, mais de loin, afin que tu ne vois pas que je triche sur toi, et c'était la première fois que je le faisais, et ça n'a pas été la dernière. Je t'ai admiré, quand tu te battais pour l'amour qui t'ignorait, je me demandais comment, tu pouvais supporter le poids d'une absence, et tu me faisais sentir égoïste de partir alors que les miens disparaissaient comme les lumières des feux d'artifice : cela t'émerveille, mais ça ne dure pas dans le temps, et j'ai compris cela il y a longtemps, pourtant, j'allumais la mèche pour à nouveau être éberlué. Heureusement que tu n'es pas un feu, ni une lumière, tu es quelque chose qui ne s'éteint jamais, la vie incarnée, tu es le ciel ou la lune, et quelques fois les étoiles, tout ça parce que tu m'éclaires quand même.

Je n'ai pas encore eu l'occasion d'ouvrir les yeux à côté de ton visage, ni de l'observer pendant de longues minutes afin de t'embrasser, juste quand tes yeux seront en train de papillonner. Mais je me dis que finalement j'aurais tout le temps, de rester à tes côtés, et de vivre, parce que c'est essentiel, et si on ne vivait pas, je ne pourrais point t'aimer, aussi le temps de t'entendre, te voir, te sentir, de t'apprendre, parce que je ne te connais pas entièrement, et j'espère que tu sais garder les secrets comme je l'ai appris, parce que je ne veux jamais que tu te lasses de ma personne. Demain je serais surpris des mots que tu aurais prononcés, et toi aussi, tu te diras "Mince alors, tu es comme moi." Et ce sera vrai, parce que je t'aime comme tu m'aimes. Parce que tu veux faire de moi un poème, et moi je veux faire de ta vie ma biographie.

Recueil d'un condamné.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant