Un amour inattendu (The Hobbit FanFiction)

Chapitre 8 : A feu et à sang

  Une fourmilière, telle était la comparaison parfaite pour décrire Lacville en cette nuit s'annonçant funeste. Dans les rues grouillantes de monde régnaient la terreur et l'angoisse, chacun scrutant le ciel dans l'espoir qu'aucun monstre ne viendrait déchirer le ciel de ses grandes ailes sombres. Lalwen dut, à plusieurs reprises, jouer des coudes afin de se percer un chemin à travers la foule. La princesse voyait des familles entières se diriger vers des embarcations en emportant tout ce qui leur était nécessaire. "Peut-être est-ce la meilleure chose à faire" Songea la belle en passant sous le bras tendu vers les étoiles d'un homme de grande taille. Après tout, les chances de tuer la bêtes étaient minimes et quand bien même Bard y parviendrait, il y aurait forcément des blessés, voir pire...

L'elfe secoua la tête dans le but d'effacer l'image morbide de centaines de corps flottant sur le lac de la tête. Mieux valait ne pas y penser pour se concentrer sur son objectif : atteindre la prison. Petit couac : elle ignorait son emplacement, ce qui était des plus problématiques. Refusant de se laisser décourager par ce léger détail, elle interpella le premier passant venu qui lui indiqua brièvement le chemin en la regardant à peine, trop occupé à transporter une lourde malle de bois. 

Lalwen le remercia avant de suivre ses indications. Continuer tout droit sur l'allée principale, prendre la dernière à gauche, puis longer le canal avant de tourner à gauche après le pont... A moins que ce ne fut à droite? Dans la confusion, la princesse n'était plus certaine de ce que lui avait dit le paysan. Son instinct lui somma de se diriger vers la gauche, ce qu'elle fît. Elle n'avait pas de temps à perdre et son instinct la trompait rarement, après tout. 

Elle fut soulagée d'apercevoir un bâtiment comportant des barreaux aux fenêtres et en déduit qu'elle était au bon endroit. Cependant, son sourire s'effaça lorsqu'une ombre gigantesque passa au-dessus de sa tête, laissant des cris de désespoirs derrière elle. La peur engendrée par l'arrivée du serpent ailé décupla ses forces et elle se retrouva bientôt dans la bâtisse, montant les marches à toute vitesse. La porte se trouvant en haut des escaliers s'ouvrit à la volée et une dizaines de gardes dévalèrent les escaliers, la terreur se lisant sur leur visage. Lalwen dut se plaquer contre le mur pour ne pas heurter de plein fouet le troupeau humain. 

Lorsqu'elle arriva à l'étage supérieur, elle découvrit sans surprise une pièce vide. Une table en bois et des chaises renversées trônaient au centre de la pièce, témoignant du départ soudain des gardes. Balayant la pièce du regard, elle poussa un petit cri de victoire lorsqu'elle aperçut, accrochées au mur, les clés des cellules. La blonde s'en empara avant de si diriger vers la pièce adjacente faisant office de prison. Les quelques cellules étaient toutes vides à l'exception d'une seule. La princesse de Mirkwood se rua vers la cage dans laquelle était enfermé Bard, reposant inconscient sur le lit de fortune destiné aux prisonniers. 

Un bruit métallique se fît entendre lorsqu'elle tourna l'une des clés dans la serrure. La porte s'ouvrit ensuite difficilement en un grincement désagréable et la blonde alla s'agenouiller auprès du brun. Une grosse marque rouge était présente sur son front, preuve évidente que le batelier ne s'était pas assoupi mais qu'on l'avait assommé. Lalwen le secoua doucement dans le but de le réveiller et, fort heureusement, ce geste eut l'effet escompté. L'archer cligna plusieurs fois des yeux en grognant avant de se redresser lentement. Ciel, ce que sa tête le faisait souffrir! La légère douleur qu'il ressentit lorsqu'il passa une main sur son front lui rappela les derniers événements passés. S'il mettait la main sur ce sale rat l'ayant lâchement assommé$, il ne répondait plus de lui...

Bard remarqua enfin la présence de Lalwen qui le regardait, l'air inquiète. Cette dernière ouvrit la bouche pour parler mais un jet orange illumina le ciel à travers la fenêtre. Il ne fallut à l'archer que quelques secondes pour comprendre.