Tête-à-tête avec la Nuit

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Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas ! Ils sont la propriété de Hiromu Arakawa :)

Base : FMA (manga)

Rating : K+

Genre : Angst – Mytsery – OS

Résumé : La revoilà. Encore. Terrible et silencieuse, elle se dresse face à lui. Elle y prend un malin plaisir, comme à chaque fois. Elle le sonde, il le sait. Mais il ne cédera pas. Même si elle lui tend les bras. ''Elle'' ? Oui. ''Elle''. Mais ce n'est pas la mort. C'est bien pire que ça.

Musiques : .Goëtia. (Peter Gundry), Night Mist (Adrian von Ziegler)

Note : Cette idée d'OS m'est venue il y a quelques temps. Elle n'est pas transcendante et la thématique a déjà été abordée dans le manga, mais je souhaitais me pencher également dessus. J'espère pouvoir réussir à créer une ambiance qui vous transportera dans un autre monde, l'espace de quelques pages ;)

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DING

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DING

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DING

L'horloge sonna trois coups.

Courts, secs, péremptoires.

Leur écho, en revanche, se montra plus expansif : il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Non. Il s'amusa plutôt à se réverbérer indéfiniment dans chacune des pièces que comptait le petit appartement. Il s'élança d'abord énergiquement de l'horloge du salon, puis roula sur chaque meuble et chaque objet pour aller toujours un peu plus loin. Sauf qu'au lieu de perdre en intensité, il sembla en gagner. Si bien que lorsqu'il parvint jusqu'à l'armure vide qui se tenait recroquevillée contre un mur de la seule chambre à coucher de l'habitation, sa puissance était telle qu'il put aisément se faufiler dans cet étrangle réceptacle pour le secouer de bas en haut. Il bondit avec énergie contre les parois de ce piège métallique, perdit quelques octaves... Puis disparut enfin, dans ce qui aurait pu paraître être un murmure si le son n'avait pas été aussi sourd.

Dans un crissement métallique lugubre, l'armure enroula ses bras jusque-là immobiles autour de ses genoux, repliés contre elle. Le casque se pencha, puis buta contre ceux-ci.

Ferme les yeux.

Elle n'attend que ça, que tu les ouvres.

Ferme les yeux.

Ne la regarde pas.

« ... »

Alphonse trembla.

Ce n'était pas à cause du froid.

Il ne savait même plus ce que c'était, le froid.

« ... »

Non. S'il tremblait, ce n'était pas de froid. Loin de là. Il aurait aimé avoir froid. Pour mieux apprécier le chaud. Mais non. Ce qui l'étreignait au point de faire trembler ses membres, ce n'était définitivement pas la fraîcheur de l'automne. C'était autre chose. Quelque chose de plus pernicieux, qui se passait bien du fait que vous eussiez un corps pour se loger profondément dans votre cœur.

« ... »

Il tendit l'oreille. Autour de lui, rien. Absolument rien. Seulement le silence. Trop profond pour être troublé par un quelconque bruit. Pourtant, à l'extérieur du petit logement, la capitale, par endroits, veillait encore. Mais ces rares péninsules de vie, au milieu de l'obscurité qui avait étendu son épais manteau sur la ville, étaient trop lointaines pour que leur rumeur fît fi du ciel nocturne et volât jusqu'à l'adolescent. Alors ne restait que le silence.

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