Chapitre 1: Lui ? Impossible

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Les cachots étaient si sombres que la lumière du jour l'aveugla un instant. On la jeta de nouveau à l'intérieur de cette maudite charrette, et la porte se referma dans un bruit sec. Hermione tendit l'oreille.

- Tu es sûre de ce que tu avances ?

- Pour la dernière fois, oui ! grognait la voix du cocher. Je te l'ai dit, j'écoutais à la porte ! Dès le départ, elle me plaisait pas, cette chienne ! Si on la laisse avec les autres, elle est capable de nous créer une révolution ! Crois-moi, le mieux c'est de la vendre avec la fournée d'aujourd'hui. Une fois débarrassé d'elle, c'est plus notre problème, mais celui du nouveau propriétaire.

- Bon, ok. Sortilège d'Oubliette collectif pour la cellule numéro trois.

La conversation entre les deux Adeptes prit fin et les Sombrals s'élancèrent. Hermione se maudit intérieurement pour son manque de discrétion, bien qu'elle n'aurait pas pu deviner être à ce point espionnée. Il fallait se montrer plus réservée, dorénavant. Poings et chevilles liés, elle tenta malgré tout de donner des coups de pieds dans la porte de bois.

- Allez, ouvre-toi !

Tout ce qu'elle obtint, ce fut l'arrêt de la charrette, un sortilège de paralysie, des menaces crachées au visage, et le reste du voyage avec une horrible douleur aux joues, rougies par les gifles. Enfin, les chevaux s'arrêtèrent, et les bruit du marché se firent entendre. L'Adepte sortit Hermione par les cheveux et la traîna jusqu'à la grande place, là où se déroulait généralement les ventes.

- Deux cent gallions, mesdames et messieurs ! s'écriait un homme dont les cheveux noirs frisés semblaient tout aussi crépus que son petit bouc au menton. Deux cent gallions pour ce magnifique Sang-de-Bourbe !

Hermione leva la tête vers l'estrade où se tenait un homme à la musculature impressionnante, mais dont les yeux étaient vides de vie.

- Cent gallions ! proposa un sorcier parmi la foule.

- Quoi ? s'étrangla le vendeur. Mais regardez-moi ce tas de muscles !

- Et alors ? lança le sorcier. Mon elfe de maison m'est bien plus utile que du muscle ! J'ai besoin de quelqu'un pour faire mes comptes, moi !

Le vendeur parut embarrassé par ce client, et Hermione l'entendit souffler à sa marchandise :

- Dis, t'es bon en calcul, mon grand ?

Ce dernier hocha la tête négativement. Le vendeur leva les yeux au ciel.

- C'est un as des chiffres ! menti-t-il alors avec un grand sourire. Vendu pour cent gallions !

Il poussa le nouvel esclave qui chuta de l'estrade et tomba sur le pavé poussiéreux, avant que son propriétaire ne le fasse ensuite léviter à ses côtés, parmi ses autres achats du jour.

- Eh, toi ! l'interpella l'Adepte qui tenait toujours fermement Hermione. Il faut que tu me vendes ça aujourd'hui.

- Navré, mais j'en ai encore une dizaine à la cave, répondit le vendeur d'un ton pressé, et le nouvel arrivage est demain !

- Petite exception pour celle-là ! maugréa-t-il. Tu m'en débarrasse aujourd'hui, point final.

- Et qui a décidé ça ?

- C'est moi. Ça te pose un problème ?

Le vendeur finit par baisser le regard devant l'Adepte, et examina rapidement Hermione.

- Elle est abîmée au visage, déclara-t-il, embêté. Ça ne se vend pas bien, ça.

L'Adepte agita alors sa baguette sur le visage de la jeune femme, et celle-ci sentit ses traits se reformer correctement. Il donna ensuite une petite bourse de gallions au vendeur, puis repartit, non sans avoir lancé un « Ça t'apprendras à jouer les rebelles » à Hermione.

La Chasse aux ImpursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant