Chapitre 2 :L'indélogeable

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Un rayon de soleil perça la petite fenêtre de la chaumière, illuminant la silhouette d'un jeune homme qui commencer à emerger. Puis, deux yeux bleus azur s'animèrent, réveillant la beauté de ce visage et chassant la douceur des traits jusque là détendus. Son torse se gonfla longuement, respirant l'air frais d'une nouvelle journée ensoleillée.

D'un seul revers, Drago dégagea le drap qui lui couvrait encore la taille, saisit sa baguette posée sur la table de nuit, et se leva pour quitter la chambre. Il traversa le petit salon en quelques pas et se retrouva dans la cuisine, fouillant les placards à la recherche d'un verre. Malheureusement, la vaisselle de la veille, ainsi que de l'avant-veille, reposait sur le bord de l'évier, attendant patiemment d'être lavée, et aucun verre propre n'était disponible. Comme à chaque fois, Drago se promit d'y appliquer quelques coups de baguette magique cet après-midi, et se contenta de boire directement au robinet.

Il jeta ensuite un œil à la fenêtre, et tira un petit sourire en découvrant son chaudron de soupe complètement vide, mais également lavé, essuyé, et soigneusement disposé sur le rebord où il l'avait laissé. Décidément, certaines personnes ne changeraient jamais.

Il se dirigea vers la porte d'entrée, saisit sa serviette au vol et sortit à l'extérieur. Il alla ensuite vers le chariot resté à proximité de la chaumière, et regarda à l'arrière pour y vérifier une éventuelle présence non désirée. Il constata avec satisfaction que ne restaient que les couvertures en désordre, mais aucune trace d'Hermione Granger. Tant mieux, elle avait fini par être raisonnable. Il fallait s'avouer que, pendant un instant, il avait redouté la trouver encore là et devoir de nouveau mettre les choses au clair. C'est qu'il l'avait connue plus entêtée, autrefois...

Seulement vêtu de son short, Drago traversa l'immense champ qui le séparait de la rivière, appréciant la douceur de l'herbe encore humide sous ses pieds-nus et savourant le silence des collines alentours encore somnolentes.5

Une fois la rivière en vue, il se mit à remonter le long du cours d'eau dont l'extrémité disparaissait à travers la forêt. Il s'enfonça donc dans les bois encore sombres, et longea ainsi la rivière pendant une dizaine de minutes. Enfin, il déboucha à la source du ruisseau qui n'était rien d'autre qu'un petit lac, toutefois assez vaste pour y prendre un bain. Drago adorait cet endroit ; dissimulé en plein cœur de la forêt, ce coin était un morceau de paradis protégé par deux majestueux saules pleureurs, dont les larmes de feuilles retombaient gracieusement au dessus de la surface tranquille de l'eau, l'effleurant parfois du bout de ses tiges.9

Il posa sa baguette sur un rocher à proximité, retira son short et se glissa dans le lac en retenant sa respiration ; l'eau était encore noire, mais surtout gelée. Cependant, il n'aurait changé la température pour rien au monde, trouvant agréable de se réveiller de cette façon. Il fit quelques brasses, s'ébouriffa les cheveux dans l'eau et ressortit quelques minutes plus tard, enroulant sa serviette autour de la taille.

Lorsqu'il émergea de la forêt, sur le chemin du retour, il se mit à imaginer un bon déjeuner qui l'attendrait bien sagement sur la table de la cuisine. Évidemment, ce n'était là que pure fantaisie, rien qu'un rêve utopique qui lui rappelait chaque fois à quel point les services de son Elfe de Maison, Dobby, lui manquaient atrocement. Comme à son habitude, il retira sa serviette une fois arrivé devant la chaumière, lui jeta un sortilège de séchage, ainsi qu'à son short, et les balança sur son épaule avant de rentrer à l'intérieur.

Un long cri aigu le fit sursauter, et Drago pointa sa baguette vers l'intrus.3

- Granger ? s'effara-t-il en faisant aussitôt glisser maladroitement sa serviette devant sa nudité.

La Chasse aux ImpursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant