Enfermé [TERMINÉE]

II

Un soir, après qu'elle m'ait donné mon repas, mère était tellement contente qu'elle oublia de claquer la porte de ma cave. Ce jour, j'avais bien grandi, j'avais maintenant 16 ans et j'étais persuadé qu'il était temps que j'essaye de m'échapper de cette cage. Je finis tout de même mon repas pour prendre des forces. Je mis mon haut de pyjama et m'en alla de cette cave lugubre, j'entrai dans le salon plongé dans le noir, j'avais pris soin de refermer la porte de ma cave au cas où mère repasserait devant celle ci. Je n'avais jamais vu le salon plus de quatres minutes. Je l'admiras pendant 10 minutes et repartis à la recherche de la porte de sortie, je passais dans la salle à manger avant de trouver cette porte. Elle était fermée et je dû trouver la bonne clé pour l'ouvrir sans faire trop de bruit. Je mis 5 bonnes minutes à trouver ce que je cherchais mais quand enfin la porte s'ouvrit, je crus renaitre, pour la première fois depuis plus de 15 ans je ne pouvais pas ressentir la chaleur du soleil, la fraicheur de la rosée et la douceur de la mousse sur les arbres. Il faisait nuit cependant je pouvais très clairement me diriger grâce à la pleine lune présente dans le ciel pollué de cette ville macabre. Après avoir fermé la porte délicatement pour ne pas alerter mère, je commençais à avancer dans la rue mal éclairée par de lugubres lampadaires. Il n'y avait personne et je tentais de deviner dans quelle ville je me situais, peut être Paris, Lyon, Lille ou même Bordeaux, je me rappelle de ces villes grâce aux livres de mon enfance sur la géographie française et européenne. La nuit était si épaisse et si éprouvante que mon léger pyjama devenait une combinaison de ski de par sa chaleur, je devinais donc que nous étions en été et que nous n'étions pas au nord du pays puisque la chaleur était étouffante ici. Le jour pointait déjà le bout de son nez et je n'avais toujours pas trouver de refuge ni même le nom de la ville dans la quelle nous étions. Les passant commençaient à se faire de plus en plus nombreux et c'est pour ça que je me mis à chercher des réponses à mes questions :

« Bonjour, pourriez vous m'indiquer dans quelle ville je me situe s'il vous plaît. » Demandais-je à plusieurs passants, cependant ils n'étaient pas décidés à me répondre et me snobaient tous. Je dû donc me rabattre sur ma dernière solution, les panneaux d'affichages de la ville, solution évidente qui m'était venue après m'être pris plusieurs vents de la part des habitants de cette ville. Sur ces panneaux je pus lire « Ville de Toulouse », je me trouvais donc dans la ville rose, perdu et en pyjama tôt dans la matinée. Mère n'allait pas tarder à me trouver et je devais agir vite pour qu'elle ne me trouve pas. Je pris donc mon courage à deux mains et me mis à chercher un abris digne de ce nom.