III

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Après plusieurs heures de recherche dans toute la ville, je finis par me faire une raison, comment allais-je vivre sans que personne ne connaisse mon existence ? Cela était tout simplement impossible. Je marchais paisiblement dans la rue, toujours en pyjama, quand un groupe d'individus m'accosta :

Et toi en bleu, oui toi, file nous tout ce que tu as si tu veux pas finir comme le mec la bas. Dit il en pointant un cadavre du doigt. »

Il se trouve que je n'ai rien sur moi donc ça va être plutôt compliqué pour moi de vous donner quelque chose. »

En m'entendant prononcer ces paroles et en regardant quelque chose dans mon dos, les quatre garçons partirent les jambes à leurs cous. Je regardai donc derrière moi, mais n'eu pas le temps de voir quelque chose puisque je me retrouvais dans un sac en quelques secondes. Je tentais de me libérer, mais le fait de ne pas avoir manger et dormi depuis longtemps m'empêcha de me débattre et je plongea dans un profond sommeil.

À mon réveil, ma tête était comme du coton et je sentais que mes mains et mes pieds étaient liés, mon corps était engourdi et semblait être assis sur une sorte de chaise. Un classique des films policiers me diriez vous, et bien vous avez raison puisque tout ici semblait y ressembler, du méchant au regard noir, en passant par le repaire lugubre et humide, jusqu'aux acolytes du méchant, pointant quelques pistolets sur moi.

« Navré de la dureté de mes hommes, dit le méchant, mais ils n'ont pas l'habitude de faire dans la dentelle quand je leurs demande de capturer une personne aussi importante que toi »

«  Qui êtes vous ? M'exclamais-je, que me voulez-vous, je suis en ville depuis à peine quelques heures et quelqu'un me veut déjà du mal, mère m'avait prévenu, je ne suis pas fait pour cette vie. »

« Calme toi Sébastien, tu es plus en sécurité avec nous qu'avec ta folle de mère, tu sais, elle a fait des choses horribles. Et pour te répondre, je suis Joe, mais mes hommes m'appellent Capitaine. C'est la seule question à laquelle je répondrais »

« Vous connaissez donc ma mère, que vous a t'elle fait pour que vous vous en preniez à son fils ? De toute façon elle ne m'aime pas pourquoi viendrait-elle prendre le risque de me chercher ? »

« Je t'avais prévenu Seb, je peux t'appeler comme ça ?, je ne répondrais plus à aucune question et pour être sûr que tu as compris, Mat montre lui ce qu'on fait aux prisonniers qui ne nous obéissent pas. »

À la seconde où ce taré prononça cette phrase, je su que ma fin était proche. Cependant, je ne me sentis pas partir, mais un choc au genou me fis comprendre que ce « Mat » m'avait tiré une balle dans la jambe pour me faire retenir la leçon. Chose que j'allais évidemment faire sans poser de questions. Ils me laisseraient là, me vider de mon sang, agonisant sur ma pauvre chaise, pendant de longues heures. Je ne pouvais rien dire sans avoir peur de me prendre une autre balle je ne sais où. C'est après un long moment à pousser des râles de douleur qu'on vint s'occuper de moi. Joe avait envoyé une jeune femme frêle mais tout de même charmante pour me soigner, elle enleva la balle de ma jambe, non sans des complaintes de ma part pour qu'elle me laisse mourir ici, et pansa ma blessure sans prononcer un seul mot.

« N'essaye pas de communiquer avec elle, dit un des sbires du Capitaine, on lui a coupé la langue il y a des années pour qu'elle travaille pour nous sans nous embêter. »

À ce moment précis la jeune femme leva les yeux vers moi et hocha la tête en signe d'approbation. Je compris donc que je devais me taire si je voulais rester en vie et revoir un jour la lueur du soleil. Après s'être occupée de moi, la jeune fille repartie de ma cage, me laissant avec le fameux Mat, sûrement mon nouveau meilleur ami pour la vie.

« Charmante n'est-ce pas ? Dit Mat. Mais tu sais, depuis qu'on lui a enlevé le droit de parler, elle ne dit plus rien quand on vient la violer à plusieurs, un des nombreux avantages de notre petite opération dans sa bouche. Mais ne t'attache pas trop ou tu risquerai de le regretter, tu sais on ne les garde pas trop longtemps ici, elles finissent par s'épuiser et il n'y a rien de pire qu'une femme fatiguée lors d'un rapport, mais bon je doute que tu le sache étant donné que tu as passé toute ta vie enfermé dans une cave »

Comment le savait-il ? Que faisaient-ils aux jeunes filles qu'ils capturaient ? Pourquoi moi ? Tant de questions sans réponses que je devais garder dans ma tête au risque de finir estropié ou même mort. 

Enfermé [TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant