Chapitre 24

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Je constate, avec étonnement, que nous nous trouvons devant les portes de Memphis, là où tout a commencé pour moi.

Toujours aussi impressionnante que la nuit de mon départ, je regarde, avec émerveillement, la foule se se déplacer en mouvements fluides.

Pourtant, je n'ai pas le temps d'observer plus longtemps la beauté de la ville que mon fils et moi nous faisons tirer par les hommes qui nous emmenés. Je m'empresse de prendre le petit dans mes bras pour le réconforter un tant soit peu et les suis à l'entrée de la capitale.

Nous passons par de nombreuses rues avant d'arriver dans un lieu où je n'aurais jamais cru me retrouver à nouveau, le grand palais royal.

Nos kidnappeurs semblent avoir l'autorisation d'y pénétrer car nous ne nous faisons arrêter par aucun gardes et nous retrouvons rapidement dans les couloirs royaux.

Quand nous arrivons devant deux gigantesques portes, je me situe le lieu où nous nous trouvons, me rappelant être venue ici une fois, à l'époque où j'étais esclave.

Les portes en bois s'ouvrent donc sur la grande salle du trône où se trouvent de nombreuses personnes dont certains que je me souviens avoir croisé à des soirées. En nous apercevant, l'homme assit sur le trône lève la main et congédie tous les nobles pour, ensuite, se lever et s'approcher de nous.

-Persenet... Ma Persenet.

Dans les premiers temps, je peine énormément à le reconnaître mais sa voix rauque supprime tous mes doutes. Devant moi se trouve Djédefrê, ou plutôt, le pharaon de l'Egypte.

Je n'arrive pas à croire qu'il ait pu tant changer. De nombreuses rides ont fait surfaces sur son visage, autrefois, lisse, son beau sourire s'est effacé, ses yeux si doux semblent remplis de peine et ses cheveux si soyeux ont totalement disparu, ayant été remplacés par les couronnes de la basse et de la haute Egypte.

Ne perdant pas de temps, il me serre vivement dans ses bras, comme pour se rassurer sur le fait que je sois vraiment là.

Après avoir fini son câlin, il approche son visage du mien et attrape mes deux joues en me regardant profondément. En voyant mon état peu glorieux, il fronce les sourcils, creusant ainsi encore plus les rides de son front.

-Qu'est il arrivé à ta joue ?

Mmmmmmh ? Que peut il bien m'être arrivé ? Ah ! Je sais ! Les gars que tu as envoyés me chercher m'ont frappée tel des enfoirés. Sans se douter un instant de l'identité de la personne à mes côtés, Maximilien prend la parole.

-C'est les méchants messieurs qui nous ont frappés comme on voulait pas venir.

Je le sens se crisper et vois son regard se diriger dans la direction des hommes toujours présents dans la salle qui tentent de se justifier.

-C'est... Vous nous avez dit qu'on pouvait utiliser la force et... Ils résistaient et...

-Je ne vous ai jamais autorisés à lever la main sur elle à ce que je sache.

Le ton tranchant de sa voix me fait sursauter. Je ne l'ai jamais vu comme ça auparavant et cette nouvelle face de lui me terrifie, elle me rappelle son cadet.

-Gardes !!

Suite à son ordre, de nombreux soldats pénètrent dans la salle et se rangent devant nous, un air solennel sur le visage.

-Tuez ces six hommes.

Je les entends exprimer des plaintes et des supplications envers leur employeur mais n'ont pas le temps de bouger avant de se faire trancher la tête très rapidement.

J'ai à peine le temps de cacher les yeux de mon fils de cette scène horrible et nous nous retrouvons dans une pièce avec six cadavres au sol.

Sans prendre en compte mon effroi, je m'empresse de porter mon enfant dans les bras tout en l'empêchant de lever les yeux et de, sûrement, finir traumatisée par cette scène. Quand Djédefrê reprend la parole, je ne peux m'empêcher de trembler en constatant le ton dénué d'émotion qu'il emploie.

-Persenet, quelqu'un va venir s'occuper de ce... Petit... J'aimerais que tu passes un peu de temps avec moi, il nous faut discuter de certaines choses, je pense.

Tout en prêtant attention au dégoût qu'il a exprimé en parlant de Maximilien, je hoche la tête. Il est vrai que nous avons de nombreuses questions l'un pour l'autre.

Tous trois sortons de la salle dans laquelle un massacre vient d'avoir lieu et nous commençons à marcher dans un couloir où une fille vient nous interpeller pour amener mon fils avec elle.

Je n'ai vraiment pas envie de me séparer de lui mais je me rassure en me disant que ça ne durera pas longtemps et que je le reverrai dès que j'aurai fini ma discussion avec mon ancien amour, discussion qui n'est pas appropriée pour son jeune âge.

Nous nous retrouvons donc tous les deux, comme à l'époque et je remarque qu'il m'emmène dans ses appartements privés, un lieu où très peu de personnes ont accès.

Arrivés dans un grand salon, il m'invite à m'asseoir sur une des chaises tandis qu'il prend place à mes côtés et qu'il commence à parler.

-Tu sais, je suis au courant pour le plan qu'a formaté mon frère contre moi et le fait que tu y aies participé contre ta volonté. Je veux que tu saches que je ne t'en ai jamais voulu pour ça et que, lorsque j'ai apprit que ton exécution était fausse, j'ai cru revivre.

-Tu t'en voulais tellement pour ça ?

-Ce n'est pas vraiment ça... En fait, ce n'est même pas du tout ça... Persenet, tu dois savoir quelque chose...

°°°°°°°°°°°°°

HAHAHAHAHAHAH !!!!!

JE SAIS, C'EST TRÈS COURT MAIS DJEDEFRE EST DE RETOUR !!!!!!!!

On vient de passer une importante étape dans mon livre là, je suis heureuse de voir que ça avance si fluidement. Mais rassurez vous, ce n'est pas encore du tout la fin des mésaventures de la pauvre Anna.

Dites moi ce que vous avez pensé de ce chapitre 24 (24... Déjà... C'est allé trop vite...)

Et on se voit la prochaines fois pour la suite ^3^

PS : A partir de la fin de la semaine, je suis en examens mais ne vous inquiétez pas, j'ai deux semaines d'avance sur mes chapitres donc mon rythme de publication ne sera en aucun cas entravé 😏❤️❤️

Dans les griffes du pharaon (achevé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant