Chapitre 27

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J'avais, en effet, constaté le ressentiment que semblait éprouver Djédefrê pour Maximilien mais je ne me serais jamais doutée qu'il oserait me séparer de lui.

Il me dégoûte, comment peut on couper un enfant de l'amour de sa mère ? Je n'aurais jamais cru qu'il pourrait changer au point de faire ce genre d'horreurs.

Je ne me laisserai pas faire cette fois ci. J'ai, il est vrai, accepté de nombreuses choses depuis mon arrivée dans ce pays mais je ne perdrai pas mon fils, il en est hors de question.

-Bon, écoute moi bien, voila ce qu'il va se passer. Soit tu ramènes mon fils à mes côtés et on part d'ici tous les deux, soit je m'en vais toute seule pour aller le retrouver sans ton aide.

Dans mon regard est présent une flamme de défi. Je n'ai jamais été autant en colère que maintenant, je suis prête à tout faire pour le serrer dans mes bras, même à tuer quiconque se mettra en travers de mon chemin.

-C'est idiot, tu ne le retrouveras jamais, et même si, par miracle, tu arrive à retrouver sa trace, il sera mort depuis longtemps, tué sous mes ordres.

Je sens tout mon sang déserter mon corps suite à cette déclaration. Comment se monstre ose t'il menacer la prunelle de mes yeux ? Ne maîtrisant plus ma colère, je laisse ma main partir et lui donne une gifle tellement forte qu'elle a du être entendue à l'autre bout du palais.

En assistant à cette scène, les gardes et l'esclave présents dans ma chambre veulent intervenir mais Djédefrê lève sa main pour les calmer.

-Allons, elle ne fait qu'exprimer son mécontentement, cette petite crise lui passera. Et puis, c'est ce caractère enflammé que j'aime chez elle.

Une petite crise ? Il relègue la fureur que je ressens à l'état d'une simple petite crise ? Je suis prête à lui en remettre une quand il reprend.

-Dorénavant, tant que tu resteras ici, à mes côtés, aucun mal ne sera fait à ton fils, il sera très bien traité et qui sait, après notre mariage, tu auras peut être l'occasion de le revoir.

-Tu n'es pas mieux que ton frère en fait... Tu comptes, toi aussi, me forcer à t'épouser tel le lâche que tu es.

Je peux voir dans ses yeux qu'il est surpris suite à ma déclaration.

-Comment ça, te forcer ? Bien sûr que non, je ne t'épouserai pas de force, je vais te séduire dans les règles de l'art.

Ce gars est vraiment con ou il le fait exprès ? Nan parce que il croit vraiment que je vais tomber sous son charme alors qu'il me sépare de mon fils et qu'il me retient prisonnière ?

-D'ailleurs, ce soir, une grande fête est donnée et j'aimerais que tu y assistes en tant qu'invitée d'honneur. J'ai fait venir, pour l'occasion, les couturiers les plus célèbres du pays pour te confectionner une garde robe digne de la future reine que tu es.

Ah d'accord il croit que je suis une michtoneuse en fait... Il m'offre des cadeaux dans l'espoir que j'accepte son offre. Pour qui me prend il ?

Je préfère ne pas l'énerver pour éviter de le voir faire du mal à Maximilien sous le coup de la colère. Avec ce genre de fous furieux, il vaut mieux prendre des pincettes.

Je prends donc bien soin de l'ignorer et ne reprend mon souffle que quand je me retrouve seule dans ma chambre.

Malheureusement, mon repos n'est que de courte durée car les couturiers dont m'a parlé Djédefrê viennent à ma rencontre et commencent à faire leur travail sans perdre de temps.

Les mesures faites, alors que je pense être enfin tranquille pour pleurer sur mon sort, une armée d'esclaves se précipitent dans mon antre pour, d'après elle, me rendre éblouissante.

Je passe par toutes les étapes, du bain jusqu'au maquillage, sans oublier la coiffure, les vêtements et tout ce qui va avec.

Une fois le labeur fini, je les vois m'admirer, toutes fières de leur travail et, quand j'ai enfin la permission de me regarder dans un miroir, je constate que mon apparence est tellement différente que je ne me reconnais plus.

Une robe magnifique glisse sur mon corps, amincissant ma silhouette, toutes les imperfections de ma peau ont été gommées par un maquillage savant tandis que ma peau, grâce aux huiles nourrissantes, a reprit la douceur de mon enfance.

Les esclaves, toutes fières de leur oeuvre, sautillent tout autour de moi en me faisant de nombreux compliments.

-Maintenant, mademoiselle, il est temps de couper le souffle à tout ces nobles.

P.D.V. Djédefrê :

Lassé par toutes ces personnes ennuyeuses, je ne cesse d'observer les portes d'entrée, dans l'espoir de voir entrer celle qui va illuminer ma soirée.

Comme toutes les femmes, elle est très en retard et, alors que je commence à m'impatienter, je ressens tous les regards se bloquer sur quelque chose.

C'est en suivant la direction des têtes que je m'aperçois que ma future femme a enfin fait son apparition et sa beauté fait disparaître toute ma contrariété.

Tandis que je suis encore en train de l'admirer sans pouvoir détacher mon regard des ses magnifiques courbes, je me fais interrompre par un de mes soldats qui me murmure des nouvelles très désagréables à l'oreille.

-Comment ça, ils ont été attaqués ???

P.D.V. Khéphren :

-Mon prince, plusieurs groupes de soldats de votre frère ont été décimés selon vos ordres et, parmi eux, se trouvait un jeune garçon qui dit vous connaître. Bien sûr, il ne peut que mentir mais, avant de le tuer, nous avons préféré vous...

Choqué par cette nouvelle, je l'interromps.

-Un enfant ? Amenez le moi. Directement !

Si ce garçon est celui que je pense, si il est mon fils, cela voudra dire que tout n'est pas perdu et il pourra m'informer sur l'état de Persenet.

Je tourne en rond dans ma chambre tout en attendant l'arrivée de ce fameux garçon qui est, peut être, mon enfant quand mes pensées se font interrompre par une voix enfantine.

-Papa ?

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Et ouais, père et fils enfin réunis...

Pauvre Anna quand même, toujours à se retrouver dans des mains de psychopathes, elle me fait pitié.

Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? Le début de la bataille entre les deux frères, Djédefrê qui tente de séduire Anna ? Au moins, il ne veut pas la forcer lui, c'est déjà ça...

Je vous fais de gros bisous et vous dit à la prochaine pour la suite.

Dans les griffes du pharaon (achevé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant