Chapitre 3

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La lune s'était teintée de sa merveilleuse couleur rouge depuis un bon moment. J'avais tourné en rond pendant ce temps-là, attendant que Luana se couche et que Nathaniel quitte la maison pour chercher quelque chose à se mettre sous la dent, comme tous les soirs. Il sortit bien plus tard que d'habitude, ce qui l'avait rendue folle.

L'impatience était un de ses plus grands défauts.

Lorsque je fus sûre que plus personne, autre que mon petit chiot, ne fut en mesure de me voir sortir, j'enfilais ma veste en cuir et mes bottines à talonnettes noires et m'engouffrais dans la nuit sombre.

Je ne tardais pas à m'aventurer dans un coin de la ville où les hurlements des loups se faisaient plus intenses. Dans les ruelles sombres, des regards dorés ressortaient dans le noir. Les mains dans les poches, je m'efforçais de garder la tête haute, faussant une assurance que je n'avais pas, tandis que les loups me reniflaient sans gêne. Au contact de leur souffle sur ma peau, des frissons me parcouraient.

Elle ne tarda pas à me secouer, m'avertissant que les choses ne tourneraient pas comme je le souhaitais si je faisais foirer le plan. Alors, apercevant l'entrée du pub, je mis mon masque de femme fatale.

Je poussais délicatement la porte et je fus aussitôt engloutie dans un brouhaha de rires graves. Une odeur de transpiration et de sperme émanait de la pièce, quelques tables étaient cassées. Je souris face à ce scénario habituel. La violence et le sexe étaient réellement les points qui revenaient le plus chez chaque créature.

Je m'installais sur un tabouret libre au bar et, remarquant les regards trop indiscrets en ma direction, je la laissais prendre le dessus un bref instant, juste pour leur laisser le temps de l'apercevoir en moi. Très vite, le pub reprit son cours, ignorant ma présence, tandis que je me tournais vers le barman.

Il m'adressa un sourire charmeur, puis gonflant son torse, il déposa un shot face à moi.

Ce n'était pas la première fois que je venais ici.

Cependant, la nuit, la ville se divisait en territoires, chaque espèce de son côté. Les mélanges étaient rares alors lorsqu'une créature pénétrait dans un territoire étranger, cela faisait toujours sensation. De plus, le fait que nous avions tous apparence humaine lorsque nous ne chassions pas n'arrangeait pas les choses. Cela devenait difficile de deviner qui était une créature et qui était humain, bien que chaque espèce ait ses caractéristiques particulières.

Les loups-garous aimaient particulièrement la nudité et leur pilosité était beaucoup plus développée que la moyenne. Ils se déplaçaient souvent en meute, un alpha toujours en tête.

La plupart d'entre eux connaissaient son existence depuis plusieurs années déjà. Une nuit, alors que je m'aventurais seule à la recherche de sensations fortes, je m'étais fait encercler par une meute affamée. Peu de temps n'avait cependant pas tardé jusqu'à ce qu'ils la flairent. Cela avait évidemment été trop tard pour le chef du groupe. À partir de ce jour, tous les loups avaient été mis au courant d'une jeune fille à l'apparence innocente, mais étant habitée par un dangereux démon.

— Que nous vaut ta visite, chère Aurore ?

La voix du barman se voulait sensuelle. Je tournais délicatement la tête et posant ma main droite sous mon menton, je le fixais longuement.

Il avait de longs cheveux bruns et une belle barbe bien taillée. Ses yeux étaient verts et comme ses semblables, son iris était encerclée par une pointe de jaune. Tout son corps était orné de poils, cependant cela n'effaçait pas le fait que sa carrure se voulait imposante avec des muscles extrêmement dessinés. Cette robustesse ne manqua pas de l'émoustiller et elle ne tarda pas à me le signaler.

Les doigts de ma main gauche se crispèrent au-dessus du bar, mais il était encore trop tôt pour la faire sortir.

— Il parait qu'une de vos meutes a pris en chasse un petit humain hier.

Je m'efforçais de prendre une voix sensuelle et de légèrement me pencher en avant, de sorte à ce que sa vision soit directement orientée sur mon décolleté plongeant. Il se caressa la barbe et sourit en portant son attention là-dessus, sans gêne. Cependant, dans son regard, le défi se mêla au désir.

— Une si jolie jeune femme comme toi... Tu ne devrais pas t'aventurer seule dans des lieux pareils...

Je souris lorsqu'il ignora ma question. Je décidais de rentrer dans son jeu. Elle en mourait d'envie et cela ne ferait que monter la tension jusqu'au coup final. De toute manière, j'étais arrivée dans les lieux avec la ferme conviction qu'aucune information ne me serait révélé à l'amiable.

— Je pourrais me faire manger par le grand méchant loup, c'est ça ?

J'employais à nouveau une voix érotique et d'un geste délicat, je glissais ma main vers son énorme bras. De manière sensuelle, je jouais du piano sur sa peau, le regardant dans le blanc des yeux. Je vis l'excitation monter en lui. Il se pencha vers moi et posa sa main sur ma nuque. Le contact de sa peau rugueuse me fit frissonner et l'adrénaline commença à monter petit à petit.

Doucement, je me cambrais au-dessus du bar, faisant attention à ce que mon décolleté soit toujours plongé sous son nez, puis avec ma main, je fis le chemin de son bras à sa joue en passant par le cou. Je le sentis frissonner lui aussi, son désir se faisait de plus en plus intense. Sa respiration devenait peu à peu haletante, alors j'accélérais la cadence.

Mes doigts caressèrent malicieusement sa barbe et ses lèvres gercées. Il me sourit et ses crocs se révélèrent à moi. Je descendis ma main le long de son torse et je le vis aussitôt fermer les yeux. Il était si excité qu'il aurait pu me prendre sur la table du bar. Il était juste à point.

Je souris et approchais peu à peu ma tête de la sienne. Du bout des lèvres, je caressais alors sa joue jusqu'à son oreille. Il entreprit alors de me toucher lui aussi. Sa main glissa le long de mon dos jusqu'à mon fessier. Lorsque je fus assez près et qu'elle fut sur le point d'exploser, je lui susurrais :

— Je t'ai posé une question.

À ce même instant, elle sortit. Sans que je n'eus le temps de souffler, elle s'empara de son oreille et la lui arracha avec les dents. Un cri de douleur se propagea dans tout le bar et aussitôt tous les regards se tournèrent vers nous.

L'heure de la bagarre était enfin arrivée.

Elle avait attendu ça toute la soirée.

Aussitôt, nous fûmes entourées par toute la gente masculine du bar. Un sourire satisfait s'afficha alors sur mes lèvres.

Le spectacle fut cependant rapide.

Peu importait s'ils prenaient leur apparence de loup ou non, tout homme se jetant sur nous ne tarda pas à se retrouver de l'autre côté de la pièce, un membre en moins et couvert de sang.

Elle contre-attaquait à une vitesse extraordinaire. Je n'avais même pas le temps de compter combien de personnes se jetaient sur nous. À chaque bagarre, j'en étais fascinée.

Elle était fascinante. Elle avait transformé ce bar tantôt joyeux en une marée de sang. Je ne lui en avais pas empêché pour autant. Dans ce monde lugubre, c'était la seule manière d'obtenir des informations fiables.

Le résultat qu'on espérait ne tarda pas à venir. Très vite, le dirigeant du pub s'approcha de moi. Ce fut lui qui mit fin à la bagarre. Lorsqu'il ouvrit la bouche, elle me laissa la place aussitôt. Le contraste entre nous deux fut une nouvelle fois flagrant, mon assurance s'effaça avec elle, mais je la feignis.

— Le gars que tu cherches, il est dans ton lycée. Grosses lunettes, cheveux foncés, un côté geek. Je te conseille de le chercher de jour, car de nuit, il est difficile à trouver, pour un humain.

Sa voix était calme. Il ne fit aucun commentaire ; il devait être habitué à ce genre de spectacle. Du regard, il indiqua à d'autres loups de faire le ménage et aussitôt la soirée repris son cours.
Les affaires étant conclues, je décidais de rentrer.

À l'intérieur, elle ne cessait de gigoter. En marchant dans la nuit, je fus de nombreuses fois prise de spasmes, certains allant même jusqu'à me couper le souffle. L'adrénaline était encore trop présente en elle. J'avais donc dû traîner avant de rentrer à la maison afin de ne pas relever de soupçons auprès de Nathaniel.

La nuit était fraîche et je regrettais amèrement de ne pas m'être habillée plus chaudement. Le vent glacial soufflant dans mes cheveux me faisait frissonner jusqu'aux os.

Deux bonnes heures passèrent jusqu'à ce qu'elle fut calme. J'avais marché sans but précis et sans jamais rencontrer personne.

J'arrivais à la maison alors que l'aube était proche. Je remarquais cependant de la lumière émanant encore du salon. Derrière le rideau, j'aperçus deux ombres masculines. Par sa carrure en V et ses mèches sauvages sur la tête, je reconnus Nathaniel. La deuxième personne était également un homme, plus petit et par son dos légèrement courbé, j'en avais déduit qu'il était plus âgé. Ils étaient tous les deux assis sur le fauteuil face à la fenêtre.

C'était étrange de voir le beau vampire discuter si sereinement avec quelqu'un. Contrairement aux loups-garous traînant toujours en meute, les vampires étaient des êtres solitaires et se mélangeaient très rarement aux autres. Ils aimaient faire les choses à leur manière sans dépendre d'un groupe ou d'une tierce personne. Jamais je n'avais vu Nathaniel bavarder avec d'autres vampires. Les salutations étaient toujours brèves et parfois, ce n'était qu'un simple regard.

Curieuse, je me cachais sous la fenêtre tentant de discerner leur conversation. Lorsque les premiers brins de voix se firent entendre, je remerciais l'univers pour nous avoir donné la possibilité d'habiter dans une vieille maison aux vitres fines et non insonorisées.

— Que va-t-on faire si les corps se mettent à apparaître à tous les coins de rue ?demanda Nathaniel.
Il faut les trouver et s'en débarrasser. Mais il faut surtout éviter que les loups-garous et les autres démons les retrouvent.

La voix de l'inconnu était grave, posée, mais légèrement métallisée, un peu comme la sienne. Serait-il également un démon ?

Je m'approchais encore plus du rebord de la fenêtre, prenant garde à ce que ma tête ne dépasse pas.

— Tu crois que c'est vraiment un Lodun qui est derrière ça ?
— Selon l'état des corps, il n'y a aucun doute. Il n'y a qu'eux qui se nourrissent de cette manière. Celui-là doit certainement être dans un corps incompatible ce qui expliquerait toute cette violence. On doit tout mettre en œuvre pour le retrouver et l'exorciser.
— Je vais aller voir du côté des magiciens si quelqu'un peut m'aider !
— Oui renseigne-toi, mais pas un mot aux lycanthropes ! Si tes semblables et les démons apprennent quoi que ce soit à ce sujet, une guerre risque d'éclater.
— Ne t'en fais pas !

Un silence s'ensuivit puis la lumière s'éteignit. Je m'attendais à voir sortir l'inconnu, mais rien ne se passa.

De longues minutes s'écoulèrent jusqu'à ce que je me décide à rentrer. J'enfilais doucement la clé dans la serrure. Lorsque je fus enfin dedans, je savourais la douce chaleur de la maison m'envelopper.

Sur la pointe des pieds, je me dirigeais jusqu'au salon m'attendant à voir le mystérieux homme couché sur le canapé, mais je ne vis que mon chiot, profondément endormi sur le tapis.

Un regard aux alentours, mais rien. Tout était désert et étrangement calme.

Je fronçais les sourcils cherchant une quelconque explication autour de moi.

Mon regard rencontra le vieux plateau en argent de ma mère et je la vis. Je sursautais dans la pénombre. Me voir avec les yeux complètement noirs me faisait toujours autant flipper. Tentant de me concentrer, je remarquais quelque chose d'étrange chez elle. Ses traits étaient tendus, comme si elle était préoccupée.

— Tout va bien ? murmurais-je.
— L'inconnu, il a certainement un pouvoir de téléportation, me répondit-elle simplement avant de s'effacer.

Je haussais les sourcils.

Elle était bizarre.

Mais elle n'en avait pas de raison. La soirée s'était déroulée comme nous l'avions prévu. J'avais obtenu des informations sur W et elle avait eu sa bagarre.

Secouant la tête, je m'étendis sur le canapé, lâchant un profond soupir. M'enveloppant avec le plaid en coton, je tentais de me focaliser sur autre chose.

Mes pensées ne tardèrent pas à se tourner vers la conversation de Nathaniel et ce que j'avais entendu. Je n'avais pas tout compris... Ces Loduns... Je ne savais absolument pas de quel genre de créature il s'agissait, ni comment ils savaient que c'étaient eux derrière ces cadavres...

En tout cas, ils prenaient possession des humains. Comme certains démons.

La pensée qu'elle en soit un me traversa légèrement l'esprit, mais je la chassais aussi vite.

Ce n'était pas possible. Les Loduns semblaient être des créatures prenant un malin plaisir à tuer et à torturer.

Ce n'était pas entièrement son cas.


Le lendemain matin, je fus réveillée par mon chien. Il me sautait allègrement dessus et aboyait en tentant de me lécher la joue. J'essayais de le repousser et me tournais sur le côté, mais rien ne fit. Je finis par le caresser, tout en jouant avec lui.

Ce cabot était vraiment étrange. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il ne me fuyait pas, tout comme il ne fuyait pas Nathaniel. La plupart des animaux nous détestaient et nous évitaient comme la peste. Ils ressentaient ce côté obscur en nous et cela les effrayaient.

— Aurore, pourquoi n'as-tu pas dormi dans ta chambre ?

La voix de Luana m'enleva toute l'envie de jouer avec mon chien. Je passais la couverture par-dessus ma tête et l'enlaçant, je me tournais sur le canapé.

— Allez, lève-toi ! Tu as lycée aujourd'hui, jeune fille !

Entendant le mot "lycée", je me rappelais aussitôt les évènements de la veille. C'était l'occasion ou jamais de voir si les informations que les loups m'avaient données étaient correctes.

Je me relevais alors brusquement et déposant mon chiot dans les bras de Luana, je montais à l'étage. En un rien de temps, j'enfilais les premiers vêtements qui me tombèrent sous la main. A peine cinq minutes plus tard, je redescendis en courant, bousculant Nathaniel au passage.

Luana n'avait pas bougé, se tenant toujours perplexe à côté du comptoir de la cuisine. Nathaniel la rejoignit et ils me regardèrent tous les deux quitter la maison en furie.

En un rien de temps, je pénétrais dans l'enceinte de mon lycée.

L'adrénaline qui s'était emparée de moi au réveil était retombée, laissant place à l'ennui et au dégoût.

Je détestais cet endroit. Les gens étaient si superficiels.

Ils se ressemblaient tous, comme des clones. Affichant constamment sur leurs visages de faux sourires, léchant les bottes des enseignants pour avoir de meilleures notes, mais n'accordant de l'importance qu'à leur image. Ils n'hésitaient pas non plus à s'en prendre aux plus faibles, leur faisant quotidiennement subir des humiliations, parce que cela les amusait.

Rares étaient les élèves hors de leurs normes qui n'avaient pas subi leurs violences. Je n'avais moi-même pas échappé à la règle. À vrai dire avec mon style plutôt rock et mon apparence très peu soignée, je n'étais pas à proprement dit un de leurs clones, ceci bien que ma longue chevelure blonde marquait des points en ma faveur. Mais mon statut "d'orpheline au père meurtrier" avait fait que, pour une fois, leurs actes furent punis.

Ils ne s'étaient donc plus pris à moi, mais cela n'avait pas été le cas pour les autres élèves en marge de cette mini-société à paillettes. La non-intervention des autres m'avait mis une telle rogne que je n'avais plus envie d'y remettre les pieds.

Elle aussi, ce genre de comportement lui donnait envie d'arracher des têtes.

Mais je me devais de souffrir, du moins le temps d'une journée. Pour notre bien.

Le temps passa extrêmement lentement. Entre la surprise des professeurs me voyant revenir en cours après des mois d'absentéisme non justifié, le rendez-vous chez la direction où pas un mot ne sortit de ma bouche et mes deux heures de retenue après les cours, je n'avais pas eu un instant de répit. J'avais essayé dans mes petits instants de libre de repérer des geeks, mais ils se faisaient invisibles.

Lorsque la journée s'acheva, j'étais énervée. Elle ne tarda pas à se faire sentir, voulant venger ceux qui m'avaient mis dans un tel état. Mes camarades, les professeurs et ces maudits loups-garous qui m'avaient fait perdre mon temps. Je n'avais rien repéré au sujet de la vidéo et du propriétaire du blog. Ils n'allaient pas tarder à entendre parler de nous à nouveau.

Traînant les pieds sur le chemin du retour, la sentant s'agiter à l'intérieur de moi, je cherchais au plus profond de mon être perverti, de quelle manière j'allais douloureusement faire savoir à ces loups stupides qu'ils allaient regretter de m'avoir fait perdre mon temps.

Visiblement, massacrer tous les hommes du bar n'avait pas été suffisamment intimidant. Peut-être que si je tuais tous les alphas, un par un, en prenant le temps de les torturer minutieusement, j'obtiendrai mes informations ?

— Eh eh, boîte à lunettes ! Où penses-tu que tu vas ?

La voix d'un des clones du lycée me fit sortir de mes sombres pensées. Du regard, je suivis le groupe se diriger vers un garçon à lunettes. Lorsqu'il les aperçut, il pressa son pas, mais les clones le rattrapèrent aussitôt. Je les suivis du regard l'emmener dans le cul-de-sac où se situait la benne à ordures, ne prêtant pas plus que cela attention à ce qui allait se passer. Cependant, la tension et l'odeur de la violence qui émanait du groupe la séduisirent et elle m'obligea à les suivre.

Je savais pertinemment ce qui allait se produire. J'avais subi le même sort.

Dans la ruelle, les clones encerclaient le garçon à lunettes, l'obligeant à reculer. Il ne tarda pas à heurter le mur en briques. Le clone qui avait parlé plus tôt se dégagea de ses amis et s'approcha de lui.

— Il paraît qu'aujourd'hui tu as un peu trop maté ma copine ?!

Toujours les mêmes prétextes. J'avais eu droit à la version masculine.

— Non... Non... Je n'oserai jamais faire ça.

Les autres clones éclatèrent de rire à la réponse peu sûre du garçon. Il était au bord des larmes.
Cela me rendait dingue que ces personnes cherchent la puissance en agressant plus faible que soi. Ils reprenaient les règles des créatures de la nuit, certes, sauf que jamais ces monstres n'oseraient s'en prendre violemment à un semblable qui ne lui avait rien fait.

À se demander qui étaient les vrais monstres dans ce monde...

Elle ne tarda pas à me faire savoir son envie de se joindre au groupe, non pas pour martyriser le pauvre garçon à lunettes, mais pour en faire baver à ces monstres. J'avais moi aussi envie d'intervenir, mais j'étais incapable de me battre sans qu'elle ne prenne le dessus.

À contre cœur, tant pour elle que pour moi, je détournais le regard et continuais mon chemin tandis que j'entendais les clones noyer le pauvre garçon de coups.

En pleine journée, cela était trop risqué.

On risquait de s'exposer.

C'était trop dangereux.

Doux CauchemarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant