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Bip bip bip!!!
     Ah saleté de réveil, pourquoi c'est toujours quand je dors trop bien que cette horreur se met à sonner et me fait sortir de cette enveloppe de coton doux et chaud plus communément appelé lit que je chéris tant.
Et si je disais que j'étais malade, mais oui la voilà la solution. En temps que bonne élève sage et travailleuse, mes parents me laisse parfois la permission de rester chez moi quand vraiment je suis fatiguée. Mais bon on sait tous que rattraper ses cours c'est chiant et que généralement on ne le fait et le contrôle est pas joli joli.

Je prends donc le peu de courage qu'il me reste pour me lever et me dépêcher de me préparer car je dois aussi réveiller mon Jules, mon petit frère. Hop, les premiers vêtements de la pile, super mon jean préférer noir serré et un sweat Trasher rose que j'adore. Pas féminin, confortable et qui masque à peu près ce que je n'aime pas soit mes cuisses. Je me dépêche de me brosser les cheveux et les laisse détacher puis je vais réveiller mon frère qui dort toujours profondément, ça m'embête de le faire sortir de son sommeil mais il le faut.

Vous devez sûrement vous demander où sont nos parent et bien ma mère est partie en voyage d'affaire à Paris une semaine et mon père est à l'agence immobilière qu'il tient depuis 2 ans.

Comme je vous l'avais dit, nos parents travaillent beaucoup et ne sont pas là le matin, je m'occupe donc de mon frère tous les jours.
    
Après avoir déjeuné et s'être brossés les dents, nous sommes partis à pieds jusqu'à l'école de mon frère ou je l'ai déposé à la garderie.
Nous pourrions prendre le métro qui nous éviterait ces vingt minutes de marche mais je n'aime pas vraiment me retrouver collée à des gens que je ne connais pas et j'avoue que j'ai aussi un peu peur et que l'exercice est le meilleur des remèdes.
En face de l'école Jules se trouve le salon de coiffure de la mère de Valentine où nous nous rejoignons chaque matins pour aller chercher Antoine devant son immeuble.

Nous habitons tous en appartement et j'avoue que parfois je rêve d'une grande maison à la campagne avec de grandes pièces mais j'aime trop Lyon pour déménager.

     La journée a été vraiment longue entre les profs et leurs cours barbants et la froideur de cette fin novembre. Je rentre donc chez moi seule car mon père est parti plus tôt pour aller chercher mon frère.

     Arrivée chez moi je suis surprise de voir le manteau de ma mère dans l'entrée, elle devait rentrer dans cinq jours. Soit, je me rends dans ma chambre pour y déposer mon sac et vais ensuite dans la cuisine pour goûter car j'ai vraiment très faim.
Nous avons une cuisine américaine qui donne sur le salon. Mais quand je vois mon père les sourcils froncés et ma mère en larmes qui tient mon frère dans ses bras je pense tout de suite que mon chaton Granola est mort, même si ça m'étonne alors je les regarde et mon père me dit de m'asseoir.

"Ma puce nous avons quelque chose à te dire, c'est très important."

Je commence vraiment à avoir peur mais le laisse continuer.

"Quand ta mère a su qu'elle était enceinte, cela faisait déjà deux mois. Mais nous nous étions énormément disputé et elle était partie chez sa sœur pour calmer les tensions. "
"Papa dis moi juste ce qui ne va pas, pas les détails et tout!"

Je commençais à m'énerver, je ne voyais pas où il voulait venir.

"Je vais continuer." Dit alors ma mère.

"Je suis partie chez ma sœur pour ne pas que l'on se dispute trop et j'ai fait une fausse couche, j'avais tellement mal au cœur que j'ai fait n'importe quoi et j'ai trompé ton père avec un ami d'enfance du Sud. Quand je suis rentrée à la maison j'en était à mon huitième mois et j'ai dit à tout le monde que les médecins s'étaient trompés sur les dates. Même à ton père. J'en ai honte et je m'en veux énormément de ne jamais vous l'avoir dit je comprendrais si vous vouliez que je partes."

Je ne croyais pas ce que je venais d'entendre, tout mon monde s'écroulait, toute ma vie remise en question. Je n'avais plus les mots. Je partis donc sans un regard vers ma chambre quand mon père me dit visiblement à bout:

"Et ta mère l'a vu ce week-end à Paris, il a dit qu'il aimerait te voir."
    
Dévastée, voilais ce que j'étais, je ne me voyais pas continuer à vivre avec ma mère chaque jour en sachant qu'elle m'avait caché ça. Je devais partir mais où. J'étais perdue. Je me mis alors à pleurer quand mon chaton vint se blottir contre moi, comme pour me réconforter.

Je me leva donc et allé voir ma mère pour lui demander le numéro de mon père biologique.
Je pris donc mon courage à deux mains pour composer le numéro et appuyer sur le téléphone vert.
Une sonnerie, puis deux, puis trois... Et là une voix grave me répond avec un léger accent du sud.

"Allô, je suis Charlotte Perriat, je suis votre fille"

Prononcer ces mots me trouait le cœur.

"Charlotte,"

j'eus l'impression qu'il étouffait un sanglot.

"Oui, je voudrais habiter avec vous, je ne peux pas rester à Lyon, pas avec elle."

Je ne pouvais pas le supporter, et je ne voulais pas non plus que ma mère doivent partir, je ne resterais pas.

"Charlotte tutoie-moi, je suis tellement heureux, je voudrais que tu viennes chez nous mais mes enfants sont grands et notre appartement trop petit"

Peu m'importait, j'y irais.

"Ce n'est pas grave je veux vivre avec toi, je me débrouillerais. Je prends le train demain tu viendras me chercher?"

Ma décision était prise, j'étais jeune mais ce n'es pas grave. Je commençais donc à faire ma valise pour ma nouvelle vie.

Hey tout le monde, premier vrai chapitre j'espère qu'il vous plaira il n'est pas très intéressant je vous l'accorde mais il fallait bien commencer quelque part. Bises, Lolette💜

L'amour d'un frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant