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Jour de la rentrée

PDV Charlotte

J'étais dans le métro depuis une dizaine de minutes quand on s'arrêta à une station et qu'un groupe de jeunes monte.
Il me disent quelque chose enfin surtout un, je réfléchis et je me rappelle de tout:

C'est le gars qui m'a aidé quand je suis tombée au jardin du Luxembourg. Et ce sont bien ses potes qui se sont foutus de ma gueule.

Je commence à stresser qu'ils me reconnaissent et je pries pour qu'ils ne soient pas à St-Ex.

Je monte le son dans mes écouteurs et essaye de ne pas les regarder mais c'est vachement compliqué les gars.

Même si ce sont des connards de s'être moqués de moi, je dois avouer qu'ils ne sont pas moches au contraire. Je me souviens alors de la discussion avec mon sauveur. Il avait demandé mon prénom et j'avais appris qu'il s'appelait...Oui c'est ça, Ilyès, j'avoue qu'il était vraiment pas désagréable à regarder ce gars.

Je vis que mon arrêt était dans 2 stations et je vis aussi que les garçons ne descendent toujours pas. Pour vu que je ne les vois pas toute l'année. Je suis déjà morte de honte rien que de les imaginer raconter que j'ai deux pieds droits (solidarité gauchère oblige) à tout le bahut.

Je relève discrètement la tête vers le groupe et me rends compte qu'ils m'observent aussi. On ne peut plus gênée, je baisse rapidement la tête vers mon écran de portable.

J'entends quelqu'un qui dit quelque chose mais je n'y prête pas attention. J'observe encore une fois le plus discrètement possible les garçons puis je baisse à nouveau la tête, faisant mine d'être absorbée par mon écran qui en vrai n'est même pas allumé.

Cependant, j'entends à nouveau un «eh c'est à toi que je parle. »mais plus nettement cette fois-ci . Ma conscience me joue des tours il faut absolument que je dorme.

Mais c'est quand on me retire un écouteur violemment que je me rends compte mes heures de sommeil ne doivent pas avoir grand chose à voir avec ces voix.
Je commence à me faire pleins de scénarios dans ma tête et je n'ai qu'à tourner cette dernière pour que je manque de tourner de l'œil.

Un mec d'environ 16 ans à mon avis est debout en face de moi et me regarde méchamment.

« Réponds quand je te parle t'es pas au dessus des gens petasse. » il me dit ça avec rage et je suis choquée, je n'ose même pas parler. Alors je baisse mon regard sur mes pieds et trouve tout à coup mes Vans vachement intéressantes.

«T'as l'air bonne c'est quoi ton nom? » me dit-il comme si c'était normal.

J'étais choquée et j'avais envie de pleurer. Mon arrêt était dans quelques minutes et je priais pour ne pas mourir avant.

« OH! Je te parle, c'est quoi ton putain de nom?! »

Je restais muette bien trop impressionnée.

«Wallah réponds je vais m'éne... » il fut coupé.

« Tu vas rien faire du tout, tu respecte tu la regarde pas même.» dis une voix qui ne m'était pas inconnue.

« Ok c'est bon cette fois, mais elle est bonne quand même. » dis le gars en me faisant un clin d'œil, pervers.

Je ne compris pas ce qu'il se passa et me retrouva sur le quai, perdue, les larmes aux yeux.

« Bah tu pleures à chaque fois qu'on se voit, c'est moi qui te fait cet effet? » me sortit de mes pensées une voix que je commençai à connaître.

L'amour d'un frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant