Assis, sur mon lit, regard perdu, vague... Réveil difficile, encore une fois, un autre cauchemar, je ne sue même pas, je ne frisonne même pas, mon coeur se calme déjà... Je suis là, assis, et seul, triste et fou... La nuit a été longue, perdu entre éveil, cauchemar, souvenir et souvenir corrompu... Ma peine est grande, mais elle n'est pas visible. La solitude, autant que la compagnie ne m'aide pas, une année de plus de passé, une autre qui commence, et toujours aussi seul, incompris, et masqué... Je mets une musique dans ma tête, j'oublie, j'oublie cette nuit, cette nuit semblable au précédentes, cette nuit qui annonce les prochaines, j'ai peur, je n'arrive plus vraiment à dormir, je ne dors plus vraiment d'ailleurs, mes nuits sont agitées... Je ne supplie même pas pour que l'on m'aide, je n'en veux pas... Seul dans ma maison, comme dans ma chambre, je suis là, à moitié mort, emporté par ma musique, et je chantonne doucement, et j'oublie, je laisse ma voix grave et basse chanté mes émotions, faiblement, audible que pour moi-même, sur cette air de souffrance qui résonne dans mon crâne... Je me complais dans cette souffrance qui me donne envie de vomir, qui me tord les entrailles, me coupe l'appétit par moments, puis me l'ouvre... Je suis pris dans ce tourbillon de sable et de vents furieux, et je chante à pleins poumons, dans mon esprit uniquement, je rêve d'être capable de demander de l'aide, je rêve de chanter ce qui me traverse, d'être normal, de ne plus être fou, d'avoir des envies et des espoirs... Mais je ne fais que rêver dans ce cauchemar qu'est ma vie, je suis ce pilier de granit pour mes proches, qui ne fait pas grand chose certes, mais un pilier. Pour mes amis cela dépend, mais souvent le mec désespérant, qui dit des vannes nulles, enquiquineur à souhait, et je pense à cela, un sourire triste sur les lèvres, car je sais que ce ne sont que des masques derrière lesquels je masque ma folie intérieure, ma peine, et ma propre destruction... non, je ne me mutile pas, non je ne tente pas de me suicider, je n'en ai pas la force, je n'en aurais sans doute jamais la force, mais par contre pour détruire mon propre esprit, me torturer, m'infliger d'horribles choses mentalement, c'est une autre histoire, et dans ces tortures mentales, il y a mes rêves d'être comme tout le monde, de pouvoir dire ce que je ressens... Je me mets à rigoler tout seul, toujours seul, le rire d'un dément, je ris de moi, de mes rêves, je suis lâche et je le sais, je ne me bats pas, je pense, je ne me dépense plus, je pense... quand la musique autant que mes pensée s'arrête je finis par me lever, je déjeune puis passe une journée entre travail et jeux vidéo, pour oublier les lames qui me traverse, qui me peine, pour mieux ressentir le retour à la fin de ma journée, comme chaque jour, quand je suis seul et que j'en lève en parti tout mes masques... J'oscille entre cauchemar et rêve depuis si longtemps, même mes souvenirs deviennent rêves et cauchemars, tout disparaît autour de moi, je ne vois que ce mort-vivant qui marche seul, ce mort-vivant à la peine infini, au désespoir invisible et aux milles masques, ce mort qui vit dans un cauchemar, mais qui ne s'empêche de rêver, pour espérer comme pour se torturer...
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Les cris de la Folie
SpiritualitéSuite de Lutte Intérieur Je suis plus dans ma prose... Ici, je suis plus dans les cris qui résonne en moi... Ici, je parle de presque tout, ou alors presque rien, je pose des questions aussi bien à moi-même qu'à vous lectrices et lecteurs, n'hésitez...