Personne ne l'attendait. Le silence était profond. La détresse ne se fit pas attendre, elle s'écroula au sol, pleurant en silence. Pendant dix minutes, elle ne bougea pas. C'était la fin, il n'y avait rien d'autre à faire. Sa mère n'était pas là. C'était la fin. Elle se relève tout doucement et inspecte la maison. Les pièces semblaient propres, tout était rangé à sa place. Elle s'avança vers sa chambre à l'étage qui était comme elle l'avait laissé. Le lit défait, les livres empilés sur son bureau, et ses écouteurs sur la chaise. Tout semblait normal, sa mère était sûrement partie à sa recherche, prévenir la police. Mais où était sa sœur ? Malie ? Sa mère l'aurait emmené avec elle dés le matin ? Pourquoi pas, cela se tenait facilement, elle n'allait pas laisser sa petite fille seule à la maison. Elle allait tout de même vérifier sa chambre. Avant d'y entrer, elle entendait la berceuse de Malie encore active. La musique qui passait était faite pour laisser sa petite sœur dormir tranquille. Donc, il y avait une certaine chance que Malie soit encore là. En ouvrant la porte, elle aperçoit bel et bien Malie dans son lit. Elle avait l'air de dormir paisiblement, comme toutes les nuits passées dedans. On aurait dit qu'elle allait se réveiller dans la minute qui suivait, toute fatiguée, mais contente de voir sa sœur, et pourtant, une plaie rouge s'accompagnait à sa douce nuit.
Elle ne trouvait pas les mots justes pour décrire ses sentiments. C'était la chose la plus horrible qu'elle venait de vivre sous ces vingt-quatre heures, la mort de sa petite sœur. Elle semblait encore rêver, tout ça n'est qu'un rêve, impossible, Malie n'était pas morte, non, non ! Pourquoi sa sœur ? Pourquoi cette enfant de seulement trois ans, qui venait à peine de découvrir la vie dans ses couches et dans ses cries, une enfant qui avait tout un avenir devant elle, mais qui venait de l'avoir perdu, par un être qui l'avait choisit. Il avait réussi, elle ne voulait plus lutter. Elle se rendait. Elle descend dans sa cuisine, attrape un couteau, puis s'installe paisiblement sur son canapé, ferme les yeux, respire un grand coup, et tient le couteau comme il fallait, de sorte à ce que celui-ci ne la raterait pas. Un... Deux... Trois... Quatre... Cinq... Six... Sept... Huit... Neuf... Di... La porte s'ouvre.
– Emy ...?
C'est la voix de sa mère.
– Emy, tu es rentrée ?
Elle ne veut pas bouger, et attend que sa mère arrive. Lorsque celle-ci était enfin à la porter de sa fille, elle ne disait un mot, et regardait stupéfaite l'état d'Emy.
– Qu'est-ce qui s'est passé Emy ? Qu'est-ce que tu as fait ?
Emy pleure tout en s'excusant auprès de sa mère, car elle ne comprenait plus ce qui se passait et qui était derrière tout ça.
– Malia est toujours dans sa chambre ? Demanda sa mère, inquiète.
Mais Emy ne rétorque pas, et son visage se faisait de plus en plus sombre. Sa mère lui demanda de répondre, mais elle n'en fit rien. Elle se contentait simplement de la regarder, puis, elle se lève. Sa mère recule petit à petit, de peur qu'Emy ne commette l'irréparable, mais elle savait déjà qu'à cette distance, et sans défense, il était trop tard. Elle repensa à toutes les fois où, les médecins disaient que, Emy ne devait pas quitter l'hôpital, que son problème n'était pas réglé, et que tôt ou tard, elle disjonctera sans en avoir l'impression. Ils avaient raison, et il était trop tard. Emy allait la tuer, là, de suite. Il ne lui restait plus qu'à courir. Lorsqu'elle se retourna pour fuir, elle se prit la porte et, Emy se jeta sur elle.
VOUS LISEZ
L'homme
General FictionCours ! Cours ! Ne te laisse pas rattraper par l'homme ! Tu ne sais pas où tu vas, mais on s'en fout, cours ! Il a tué tout le monde, il va te tuer. Cours ! Même si tu n'as plus la force de courir, ne t'arrête pas, ou tu mourras.