L'excitation est à son comble

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Fred se tient à ma droite et regarde avec amusement les jeunes cinquièmes années. Des fois, j'ai l'impression qu'il se fout de moi.

-Hermione mérite mieux qu'un idiot comme...

Je ne laisse pas Seamus terminer.

-Toi. Finnigan. Et c'est pour ça que j'irai avec Fred.

L'avantage de trainer avec les jumeaux Weasley, c'est que nos mensonges sont plus convaincants. Le jeune Gryffondor sort alors sa baguette magique dans un moment de rage. Mais Fred est plus rapide et le stupefixie. Ron lui fait un "enervatum" et Seamus se redresse en riant d'un rire gras. Je remercie intérieurement mon jumeau préféré. 

-Dis-moi Granger, vous vous êtes disputé toute à l'heure ?

-On ne s'est pas vraiment disputé...

C'est vrai, il me râlait dessus. Il peut être con sans moi...

-Est-ce que ça aurait un quelconque rapport avec le fait que son ex petite amie soit venue s'installer sur ses genoux ?

Demande-t-il sans prendre compte de mon intervention. Je rougis violemment. Je ne suis pas jalouse. Absolument pas.

-Keuwa ? ("Quoi" mais de la façon dont elle l'a dit ça ressemblait plus a un cri d'oiseau...)

Je reprends un peu de contenance en me raclant la gorge.

-Ça n'avait aucun rapport...

Fred intervient.

-Bien sûr que non, toutes les filles sont jalouses avec moi !

Je l'étrangle du regard. Oui, étrangler. Exactement. Seamus marmonne quelque chose d'incompréhensible et Ron le tire plus loin en me faisant un regard qui signifie bien des choses. Fred les regarde s'éloigner mais je ne l'attends pas. Je me dirige à pas précipités vers la salle commune. Je suis dans un deuxième escaliers quand j'entends ses pas qui se rapprochent. Je me stoppe là. Il faudra bien discuter à un moment.

-Tu sais que tu n'es pas facile à suivre ?

Je sais que c'est un prétexte débile pour amorcer la discussion.  Alors je ne prends pas la peine de répondre à ses remarques. Je ne me retourne même pas.

-Pourquoi tu râlais ?

-Tu pourrais au moins me remercier !

Me fit-il remarquer. Il essaie juste de détendre l'atmosphère mais ça ne fonctionne pas. A nouveau, je ne réponds pas. Il soupire.

-Tu veux la vérité, alors?

Je hoche la tête sans pour autant me retourner tandis que j'entends ses pas se rapprocher de moi.

-Eh bien, la vérité c'est que j'avais rassemblé un soupçon de courage pour te demander de m'accompagner au bal et que quand j'ai vu Harry te prendre dans ses bras... bah, j'ai pensé qu'il te l'avait demandé et que tu avais accepté.

Je souris en osant imaginer que c'était de la jalousie. Je rougis. Je me tourne vers mon interlocuteur et mon cœur rate un battement. Mon souffle se coupe quand je remarque que Fred n'est qu'à quelque centimètres de moi. J'ai du mal à me concentrer sur autre chose que cette proximité.

-C'est le cas ?

Demande-t-il en souriant tendrement, comme-ci il avait remarqué mon trouble.

-Heu... N-Non... Oh! Non, non... Il... il était heureux d'y aller avec Cho justement...

Je le vois soulagé. J'ai énormément de mal à me concentrer sur la conversation. Je suis bien trop omnibulée par ses yeux, ses taches de rousseur, son sourire, ses lèvres, son parfum... par Lui. Tout simplement. Je ne suis pas capable de le regarder dans les yeux. Mon regard est dirigé vers son T-Shirt, principalement. Il remarque que je suis perturbée et s'en amuse visiblement parce qu'il laisse échapper un rire. Il passe doucement une main sur ma joue et une sensation de chaleur se répand dans tout mon corps. Sur le coup de la surprise, mon regard s'est ancré dans le sien et n'arrive plus à s'en échapper. Ses lèvres s'approchent dangereusement des miennes. Je sens son souffle sur mon visage. Mon cœur va à du cent à l'heure. Il bat si fort que j'ai peur qu'il ne l'entende. Nous ne sommes plus très loin l'un de l'autre. Les frontières se brisent progressivement et une à une. D'un coup, un bruit et je manque de perdre l'équilibre. Mes yeux, que j'avais déjà fermé, se rouvrent. Je m'éloigne de lui. Les escaliers n'en font qu'à leur tête. Oh c'est pas vrai... Le temps de remettre mes idées en place et j'éclate de rire, suivie par Fred. Je porte une main à mon visage comme pour dissimiler ma gêne. On a failli s'embrasser, oh, j'en reviens pas !

-Je t'attendrais devant la salle commune à 17h, sois prête !

-Je serais prête !

Lui lançais-je en souriant jusqu'aux oreilles. Il continue de me regarder en souriant. je remarque que ses oreilles sont d'un rouge vif. Je me retiens de rire. Pas pour me moquer, non non. C'est un rire nerveux... Je me retourne vivement et, toujours en souriant, monte les escaliers rapidement jusqu'à ma salle commune. Il y a un tas de gens. Je passe sans prêter attention à qui que ce soit, je suis dans ma bulle. Je monte inconsciemment les escaliers du dortoir, je pense à autre chose. Là, il y a Ginny et Lucia Castle. Je marche l'air idiot vers mon lit, un sourie béat sur mes lèvres. Ginny coupe court à sa discussion avec la sixième année et vient me rejoindre. Elle s'allonge à mes côtés.

-Qu'est-ce-qui te met dans cette état on peut savoir ?

Je sors mon visage du coussin pour la regarder.

-Ginny ?

-Oui ?

-On va devoir faire du shopping.

-Pourquoi ?

-Je vais à la fête de demain soir. Avec Fred.

Elle me fait un grand sourire et des étoiles s'illuminent dans ses yeux.

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Hellow ! Ce chapitre était assez court mais malgré tout, chargé en émotions !! Le prochain sera plus long (vivement noël...), promis !! Sur ce, bonne soirée mes petits nargols.

Nox /*





À la vie-FREMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant