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"T'as vécu dans mes yeux et maintenant tu vis dans mes larmes

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"T'as vécu dans mes yeux et maintenant tu vis dans mes larmes. "

Des fois j'me dit que la vie c'est injuste, qu'un ami peut te faire le pire coup de crasse que tu peux avoir dans ta vie. Mais sa j'étais loin d'en douter.

J'étais posé avec Ayachi sur le toit comme à l'ancienne avant qu'il ne prenne pour allié le plus gros fils de pute de l'univers. On s'tapais des barres, j'lui changeais les idées à mon frérot. Je l'ai jamais vu aussi soucieux que maintenant. Il a le visage blessé et une main bandé.

Aïssa- Ça va pas fort toi hein ?

Il fait disparaître lentement son sourire et il reporte son regard sur le sol.

Ayachi- J'avais oublié, viens on s'en bat les couilles.

J'allume mon joint et j'allume le siens en même temps. Lui c'est mon frérot, mon sang. On a toujours fait la paire.

On est resté la jusqu'à la tombée de la nuit puis il a du rentrer. J'suis resté un peu sur le toit après son départ à penser à ma vie.

« Papa- Rentre Aïssa. »

J'réfléchis pas et j'me lève pour descendre, à ce moment la j'entend des crissements de pneus, des cris puis plus rien. J'descend rapidement et c'est une fois dehors que j'comprend.

J'comprend qu'encore une fois la rue nous à eu, que l'un de nous est mort à cause d'elle. Je m'empresse de retrouver ce jeune baignant dans son sang sur le sol, face contre bitume.

J'pensais pas que j'allais être autant détruit par cette perte. Par cette tuerie qui vient d'avoir eu lieu.

La veste en cuir du jeune me marqua, c'était celle que je portais souvent et que je prêtais à Ayachi quand il en avait envie. J'passa ma main tremblante sur l'épaule du jeune et je le retourna vers moi.

Ma vue se brouilla à cause des larmes qui monta, ma gorge se noua et une haine sombre m'envahis. On a tué mon frère, mon sang. Celui en qui tout le monde avait confiance. Le con de la bande qui faisait rire le quartier entier. À quelques mètres de lui se trouvait son téléphone.

Aïssa- Tu déconne la gros t'es pas mort c'est encore l'un de mes putains d'cauchemars hein ? Y a cinq minutes on était la haut et maintenant... et maintenant t'es plus la. 

J'le secouais, j'voyais trouble j'avais la haine qui me poussais à faire n'importe quoi à n'importe qui. Un filet de sang coulait de sa bouche, son visage était apaisé alors qu'il y a dix minutes il avait des tas de remords qui fronçaient ses traits.

Le fils du clochard- Aïssa TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant