𝐔n jour de chance.

6 0 0
                                    

Personnification même de la tristesse comme de la violence, Fate c'est le résultats d'un tas de choses, ces choses qui frappent le coeur de chaque humain et qui constituent presque l'intégralité du sien. Là, devant vous, c'est un petit ange souriant, acceptant parfaitement sa condition mais comme les créatures, elle n'oublie jamais à quel point elle est seule ; aucune compagnie, pas un seul ami. L'horizon est vide de sensation de groupe, peint uniquement de teinte mornes qui s'accrochent au suicide. Sauf que les créatures, elles ne comprennent la tristesse, malgré le fait que leur coeur en est remplie. Enfin, c'est du mensonge, certains sont des créatures de colère pur, de violence, de joie ou bien d'autres sentiments. Mais là, devant le chasseur, c'est une créature de tristesse qu'il voit.


On dit que ce sont les plus dangereuses, parce qu'elles expriment cette douleur par la violence, la maîtrise parfaite de leurs gestes franc. Ce sont des âmes perdues qui se défoulent inconsciemment pour extirper ce mal être. Fate, c'était ça et dans le fond, Remington commençait à se dire qu'elle méritait peut-être pas de mourir. C'était à la limite si elle avait conscience de ce qu'elle est. Néanmoins, il ne pouvait pas l'abandonner en se disant qu'elle continuera de déranger la vie du village voisin.

L'abandonner,

Voilà un terme étrange qui survole à sa pensée, il n'était pas question de s'enfuir, de s'en aller mais bien d'abandon. Un chasseur se devait d'avoir le moins de coeur possible, d'être en retrait des émotions. Il tâte un peu sa cicatrice à la joue ; un retrait de sentiments qui n'a pas été fait, qui l'a conduit à ça. Mais, aujourd'hui il est déjà déchu, que risquait-il en laissant la vie à la jeune femme ? Au final, depuis que cette dite marque lui a été inscrite là, il n'a que d'yeux en une volonté profonde de récupérer tout ce qu'il a perdu. Attraper la blanche c'était l'occasion pour cela, c'était sûrement la dernière de son espèce. Il n'en a jamais vu avant, il n'a connu personne capable de lui en parler un peu. Cette espèce si rare, faite de beauté, d'envie, de désirs et de folies silencieuses.

Elle a parfaitement conscience, maintenant, du plan qu'il s'était pré-fabriqué quand l'idée de la tuer lui était venu un jour ; aillant connu des chasseurs et connaissant sûrement à quoi rime leur vie, elle sait ce que signifie cette croix. Dans son silence, à présent, on comprend facilement que sa culture sur ses prédateurs est solide. Remington devine, sans trop de difficulté, que quand elle niche son petit minois jolie dans les bars malfamés, elle discute et picole avec des chasseurs sans qu'aucun d'eux n'aient comprit son petit manège. Personne n'avait osé, un soir trop torché, de soulever la capuche qu'elle porte constamment pour cacher ses oreilles signant son appartenance à une espèce dépassant l'humanité ? Sérieusement, des curieux, il y en a dans tout les coins, même flingué au whisky on a envie de tout découvrir, alors aucun n'a osé ?

« J'attends que tu partes. Venait-elle de dire. »

Et pourquoi lui, ce soir ?

Pourquoi lui laisser la vie, le laisser sans aller sans se soucier qu'il ne revienne avec une équipe ? Pense-t-elle vraiment qu'il est renié au point d'être aussi seul qu'elle ? Au final, même en étant faite de tristesse, elle était aussi faite de meurtre, de sang, de rage et d'aucune pitié, normalement, elle devrait pas le laisser partir, justement et plutôt l'assassiner là tout de suite pour avoir osé venir la déranger. Peut-être, ça il ne le sait pas, était-il le seul qui s'était finalement calmé face à elle, en admettant de façon muette, qu'il n'a aucune véritable chance.

Elle attend qu'il s'en aille, pour de bon. Il sait qu'elle ne veut pas vraiment le voir partir, il sait à quel point c'est un pur plaisir d'avoir trouvé quelqu'un qui ne semble pas effrayé de parler ainsi avec elle, quelqu'un qui tente l'interdit face à son imprévisibilité.

BEASTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant