Chapitre 3 : La prison de l'âme

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Voilà qu'elle est partie, ma mère est partie en mission, je me retrouve donc seule avec le Colonel Mustang à Central. Il m'a proposé d'aller au restaurant, je pense qu'il avait clairement vu que j'étais vexée après ces paroles. Oui, car dans le fond, je l'aime ma mère, enfin je crois. J'imagine.

Je suis rentrée seule, car il devait avoir un entretien avec le général de division Armstrong, une blonde apparemment réputée pour avoir très fort caractère ! Mais ça ne me plait pas, après tout, la femme avec qui la plupart du temps il s'entretien, c'est Riza ! Je deviens jalouse ! Non, non ! Ça n'est pas possible !

*

La porte d'entrée de ma chambre s'ouvrit, j'étais assise en tailleur sur mon lit et me tenait prête. Je portais des collants opaques noirs et un long pull qui me servait de robe, noire aussi. Puis comme chaussures, des escarpins noirs avec des petits talons compensés. Il fallait bien que je sois classe, au moins pour la capitale et puis il m'a promis de m'emmener dans un endroit un peu chic, alors bon. Je ne lui avais rien demandé, c'est lui qui avait insisté, car il voulait me montrer aussi le côté restaurant bon chic bon genre, ou la bonne nourriture est un peu chère. Je pense fortement qu'il voulait impressionner Riza en lui montrant que j'étais capable de me tenir convenablement dans de tels endroits, car oui je pense qu'elle croit que j'en suis totalement incapable !

Quant à mes yeux bleus, je les avais maquillés en traçant une ligne fine noire d'eye-liner sur mes paupières mobiles.

- Tu es prête ?

- Oui, et vous ?

- Oui, j'ai garé la voiture en bas, allons-y.

Je le suivis puis nous commençons à descendre les escaliers quand une petite chose commence à me tracasser : le fait qu'il me vouvoie, j'ai comme l'impression que cela fait très étrange entre nous. Pas dans le sens extérieur, car cela montre qu'il me respecte, mais dans le sens où je ressens que nous sommes plus proches que ça. Peut-être parce que je me rends compte de seconde en seconde que je veux rattraper le temps perdu avec ma maman et que si l'on prend en compte qu'ils se sont connus très jeunes, il la connait par cœur et donc, il est capable de me parler d'elle et de m'apprendre à la connaître, c'est comme si, d'une certaine manière je la retrouvai en lui.

Nous montons en voiture et il démarre vers cet endroit tant attendu.

Je conduis jusqu'à l'endroit où nous allons passer la soirée. Je roule, sans pouvoir m'empêcher de jeter un œil sur elle, je ressens comme l'envie de la protéger, sans savoir vraiment pourquoi. Ça n'est pas de l'amour, et puis les femmes à qui je fais la cour n'ont pas cet âge. Ça n'est pas du désir que je ressens, non je ressens l'envie de veiller sur elle, l'envie de savoir ce qu'elle pense en ce moment même...

- ATTENTION ! Hurla-t-elle.

J'appuyai sur le frein in extremis. Et devinez qui je vois ? Edward et Alphonse en plein milieu de la route !

- Ça n'est pas les deux de tout à l'heure qui étaient devant votre bureau ?

- Si... soupirai-je.

Ils se dirigèrent vers ma portière et j'abaissai la vitre.

- Colonel, décidément... On se croise bien souvent aujourd'hui ! Dit Edward.

- Bonsoir Colonel. Ajouta très poliment Al.

- Bonsoir Al. Que fais-tu là full métal ?

- C'est-à-dire que... j'aurai besoin d'un passe pour consulter une certaine aile de la bibliothèque.

- On verra ça demain, tu veux... Je dois emmener cette demoiselle se restaurer.

How to say? [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant