How to say? [Terminée]

Chapitre 12 : Une vie à Dublith

Chapitre 12 : Une vie à Dublith

Cela faisait maintenant quelques semaines que je vivais à Dublith, plus précisément chez Greed, dans son bar. Il m'avait tout appris sur le métier de serveuse et je me débrouillai bien maintenant.

Mais mon ventre s'arrondissait de jour en jour et il allait bientôt devenir difficile de le cacher. Déjà certains habitants de la ville le voyaient et ne me regardaient pas très bien. Vous comprenez si on n'est pas marié, avoir un enfant en solitaire est vraiment mal vu. Et il y a certain jour ou c'est difficile, comme aujourd'hui. Greed est adorable et fait tout ce qu'il peut pour me soutenir, mais il y a un vide en moi que je n'arrive pas à combler. Sûrement le manque d'Edward, malgré ce qu'il m'a fait. Il m'a violé, mais je ne peux pas oublier qu'il est le père de mon enfant et que probablement, un jour cet enfant voudra le connaître. Je ne pourrais pas empêcher cette rencontre qui arrivera un jour forcément. J'étais sortie tôt ce matin pour faire des courses pour midi, on manquait de réserve un peu. Et déjà les gens me regardaient d'un drôle d'œil, je ne vous avais pas menti... Je fis comme si de rien étais et continuai mon chemin, en essayant de ne pas trop faire attention à ce qu'il se passait.

Je poussai la porte et Greed était déjà au bar. Il vit sur mon image une petite mine. Il commençait à bien me connaître et même Black Hayate l'avait adopté. J'allai directement à la cuisine et il me suivit.

- Emily, ça va ? Me demanda-t-il.

- Si tu connais déjà la réponse, pourquoi est-ce que tu me poses la question ?

- Histoire de vérifier si je te connais toujours autant. Me répondit Greed un peu fier.

- Non ça ne va pas.

- Tu as encore croisé des gens qui... ?

- Oui qui avaient les yeux rivés sur mon ventre.

- Tu ne veux toujours pas dire oui à ma proposition ?

Il y a quelque temps, il m'avait proposé de jouer au faux couple et de faire croire que c'est lui le père du bébé. J'avais refusé parce que je n'arrivai pas à oublier Edward malgré tous mes efforts. Il avait beau m'avoir violé, il ne se passait pas un jour sans que je pense à lui, que je ne le désire.

Mais d'un côté je voudrai bien arrêter de sentir des regards méprisants... Je ne sais vraiment plus quoi faire. Je soupirai.

- Oui après tout, c'est toi qui a sûrement raison. Je devrai accepter, enfin je crois. Je ne supporte plus ces regards racistes incessants.

- Ça veut dire oui alors ?

- Peut-être bien, mais avant... Comment vas-tu justifier que tu sautes toutes les filles du coin ?

- Je ne les saute pas ! S'énerva-t-il.