4. A l'espagnol

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Le flou total, je ne comprends pas et pleins et de questions me trottent dans la tête en même temps; qui est-ce ? D'où vient-il? Depuis quand se connaissent-ils? Quand a-t-elle eu le temps de le voir? Est-ce son petit copain? ( question pourtant bête vu que je venais de les voir s'embrasser) Les autres le savaient-ils? Me l'ont-ils tous cacher ?
Désordre total venais de s'installer dans ma tête.

Ma mère se retourne vers moi le sourire aux lèvres et me dis:

- Luna, je te présente Juan Carlos, c'est mon « petit copain ».

Je ne dis rien. Mais j'étais contente d'apprendre que ma mère avait enfin pu passer à autre chose depuis mon père, je suis rassurée de la savoir entre les bras d'un homme maintenant.

- Bonsoir Luna, je suis extrêmement heureux de pouvoir enfin te rencontrer si tu savais.
Me dis ce Juan Carlos penché la main droite tendue vers moi.

Je lui serre sa main.

- Oh voilà Armin et Maïssa qui arrivent!
En effet, voici le prénom de ma chère petite sœur.

Ma mère la prends des bras d'Armin et la pose dans les bras de Juan Carlos.

- Qui est-ce ? Demande Armin intrigué.

Quelque chose me semble bizarre: Maïssa dans les bras de Juan Carlos ne pleure pas. C'est là que je comprends ; Maïssa connaît ce Juan, il semble même qu'elle l'aime bien vue qu'il joue à la faire rire sans problème et qu'elle ne semble pas du tout terrifiée ou timide mais amusée au contraire.
Ma mère et mon frère discutent ensemble.

- Qu'elle âge avez-vous ?

- voyons Luna, tutoie moi! Il n'y a aucune raison pour que tu ne me tutoie pas. J'ai trente-huit ans.
Soit deux de plus que maman.

-Vous... pardon, tu connais déjà Maïssa avouez -Le.

- Hé bien oui j'ai préféré la rencontrer avant car le contact avec les Bebe est plus difficiles. Nous l'avons donc habituée à moi.

- Nous pouvons y allés Juan, lance maman.

Nous entrons donc dans le restaurant. Mais quelque chose me dis que les surprises ne sont pas encore finies. Nous nous dirigeons vers une grande table où une famille y est déjà assise.
- Maman, papa, la famille, je vous présente enfin la Juanita de votre Juanito; Maria et ses trois merveilleux enfants.
Un homme et une femme, donc ses parents, lèvent la tête et nous observent.
- ¡Dios mio! Mi querido hijo no podría elegir mejor que una mujer con hijos?! S'exclama la mère de Juan.
*Mon dieu! mon chere fils ne pouvait pas mieux choisir qu'une femme avec des enfants?!
- Esta mujer no se arrepiente de tener estos hijos, señora, son el fruto de un amor apasionado, ser yo y mi ex marido. Répondis fermement ma mère.
*Cette femme ne regrette pas d'avoir eu ces enfants madame, ils sont le fruit d'un amour passionnel.
Voyant que ma mère comprenait l'espagnol, elle demande d'un ton plus calme;
- Et qu'est devenu cet ex-mari ?
- Maman stop!...
- Mon ex mari est mort, il y'a quatre ans de cela, à la guerre.
- Isabella, tu es allée trop loin, lance le père furieux.
- J'étais juste curieuse.
Nous nous installons à table, j'observe Juan qui pousse la chaise de ma mère tel un gentleman. Pittoresque, mais maman a l'air heureuse quand même. Des serveurs se dirigent à notre table mes mains chargée de 21pats pour nous servirent. Maman reçoit une assiette de salade de pâtes , Armin une pizza, Maïssa un gasppacho et moi des spaghettis bolognaise. Troublant, nous avons reçut les plats que nous prenons d'habitude au restau Italien, Juan nous regarde il a donc chercher à savoir nos goûts  pour nous amadouer pour cette première rencontre. Je regarde Armin qui lui aussi a compris le petit jeu de Juan. Juan présente à maman et nous sa famille parmi lequel je vois un garçon l'air assez mignon du style métisse en tenue du black panthers party, mais oui ces noires américains des années 60 qui se battait pour la libération d'afro-américains habillés d'une veste en cuire noire et d'un béret bien entendu, son béret noir est posé sur sa chaise. Nous dînons tranquillement quand un homme entre dans  le restaurant et annonce au micro:
- Madame, mesdemoiselles et messieurs, l'heure du chant a sonné, nous ouvrons maintenant le karaoké alors n'hésitez surtout pas à venir nous chantez une chanson.
- Chanson maman! Une chanson maman! S'exclame Maïssa.
- Tiens Maïssa, lui dis-je en lui mettant une cuillère dans la bouche.
Elle avale puis dis:
- Maman une chanson.
- hé bien, votre fille a l'air de vraiment vouloir que vous chantiez quelque chose, allez-y donc. Lui demande la mère de Juan d'un ton ironique.
Maman se dirigea vers l'animateur et lui souffla quelque chose à l'oreille. Elle se mis en place sur l'estrade et commença à chanter:
- A la nanita nana nanita ella, nanita ella
Mi nina tiene sueno bendito sea, bendito sea
La mère de Juan étonnée de se que maman chantes la regarde avec surprise, à ce moment là je la vois s'attendrir. Elle se lève et chante:
- A la nanita nana nanita ella, nanita ella
Mi nina tiene sueno bendito sea, bendito sea
Maman elle aussi étonnée regarde la mère de Juan qui la rejoins sur l'estrade, elles chantent ensemble:
Fuentecita que corre clara why sonora
Ruisenor que en la selva
Cantando why llora
Calla mientras la cuna se balansea
A la nanita nana nanita ella
A la nanita nana nanita ella
Nanita ella
Mi nina tiene sueno bendito
Sea, bendito sea
Fuentecita que carre clara why sonora
Ruisenor que en la selva
Cantando why llora
Calla mientras la cuna se balansea
A la nanita nana nanita ella
.....
La salle est silencieuse, il semblerait que tout monde s'est arrêté de manger pour écouter maman et la mère de Juan chanter. Car malgré la tension qui régnait à table, ces deux femmes chantait magnifiquement cette berceuse espagnole que ma mère nous avait chanter à tous les trois étant petits. A la fin de la chanson je vois la mère de Juan heureuse avec une larme sur le visage et embrasse le front de maman. Je ne comprends pas du tout ce qui se passe.
Elles reviennent calmement à table et bizarrement la tension a l'air de s'être évaporée maintenant. Nous passons donc au dessert et cette fois nous dînons dans la joie et la bonne humeur comme une famille ( nous ne le sommes pas vue que nous venons à peine de nous rencontrer quand même). Le repas terminé, nous nous quittons tous en nous faisant la bise, le courant est finalement bien passé avec cette famille.
- Au revoir Maria, faites bien attention à vous.
- merci madame.
- Appellez moi donc Isa, lui fit la mère de Juan avec un sourire.
Je montes dans la voiture d'Armin et nous partons. Quand nous nous éloignons, je vois encore la famille de Juan restée encore au restaurant, nous faire signe de la main pour nous dire au revoir. Je vois la mère de Juan embrasser le front de Juan.
Rentrons à la maison puis sommes rejoints par Juan.
Je m'assoie au salon l'air déterminer d'en savoir plus sur ce chère Juan Carlos, maman me regarde elle comprends, elle s'assoit donc sur la canapé suivie de Juan Carlos.
Armin s'assoit de mon côté, les deux adultes ont l'air stressés, comme deux ados que l'on venait de choper en train de fumer au lycée devant s'expliquer devant le dirlo (bien sur il semblerait que cette présence de détails révèle un nouveaux souvenir du passé mais bon il ne s'agit pas de moi mais de ma mère).

RegardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant