Pensées Nocturnes

Tu n'étais pas là.

Tu m'as laissé seule,
Toute seule,

Alors que j'avais besoin de toi.

Je t'ai envoyé tant de SOS,
Tant de regards désespérés,
Tant de mots d'une âme brisée.

Mais tu n'as pas compris.
Tu n'as rien compris.

Tu ne les a peut-être pas vu,
Ou alors,
Tu as fait semblant de ne pas les voir,

Pour ne pas te mêler à des problèmes qui ne sont pas les tiens.

Tu as continué à vivre ta vie,
Ta si jolie vie,
Avec ta belle famille,
Et tu as continué à être heureuse.

Cela aurait été stupide d'y laisser couler une goutte de noirceur,

Pas vrai?

J'ai essayé de t'en parler, parce que j'en avais tellement besoin.

Mais tu ne comprenais pas.
Tu ne comprenais rien.

Ce n'était pas quelque chose à prendre à la légère,
Une simple accolade
Et un «ça va passer».

Non.

C'était tout sauf simple.

Et tu ne t'en rendais pas compte.

Tu ne me voyais pas sombrer
Chaque jour un peu plus.

Tu ne voyais pas ces marques dans mes paumes,
Qui retenaient mes larmes.

Tu ne voyais pas derrière mon sourire,
Tu ne voyais pas l'enfant brisée.

Alors que tu aurais dû.

Tu devais être la pour moi,
Pour toutes les fois où je l'avais été pour toi.

Tu aurais dû être à mes côtés,
Au lieu de laisser m'isoler.

Tu aurais dû m'aider à me reconstruire,
Au lieu de laisser me détruire.

Tu aurais dû me soutenir lorsque tout allait mal;

M'aider lorsque les problèmes s'amplifiaient;

Me rassurer lorsque mon monde s'effondrait;

M'aimer lorsque je me détestais.

Mais tu n'as rien fait.

Tu m'as laissé seule.

Toute seule.

Dans le noir.

Au fond de ce trou que je continuais à creuser.