II

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-Major ?! Major Carter !

-Mh... Qu'est ce que... Oh ma tête, souffla Jourdan en se redressant.

Elle tourna la tête vers son réveil en se massant les temps tandis qu'un homme ne cessait de frapper à la porte. Ses yeux qui étaient à peine ouvert s'ouvrirent une seule seconde, tout rond. Elle se leva d'un seul bond et sortit de son lit.

-Répondez Major !

-J'arrive, j'arrive !

Elle s'habilla, attacha ses cheveux en un chignon et ouvrit la porte avant de se mettre au garde à vous.

-Voilà seulement que vous vous réveillez ?!

-Désolée, répondit-elle.

L'homme en face d'elle était son supérieur, un homme râleur, grassouillet, portant un visage sévère. Il lui pointa la sortie, désignant qu'elle devait se dépêcher. Elle sortit et referma la porte avant de courir pour l'entraînement. Arrivée devant les soldats qui l'attendaient, elle soupira longuement.

-Désolée du retard. On commence avec cinquante pompes.

Elle se mit au sol, en position. Ses bras au niveau des épaules, dos et jambes bien droits. Elle plia les coudes pour amener son abdomen vers le sol et poussa ensuite sur membres pour se remettre dans la position initiale. Elle fit cela cinquante fois avant de se redresser. Elle fit craquer ses bras avant de se mettre au sol.

-Cinquante croisés.

Elle mit ses mains derrière la tête. Les jambes pliées, pieds au sol et genoux vers le ciel bleu de San Bernardino. Elle fit aller son coude droit vers la gauche puis celui de gauche vers la droite. Après vingt-cinq aller retour de chaque côté, elle reprit une deuxième fois. Elle laissa les soldats boire quelques gorgées d'eau avant de reprendre.

-Dix kilomètres, si il y en a un qui s'arrête, ça sera dix de plus.

Tous se mirent à courir ensemble, ils savaient très bien que la Major Carter était très sérieuse lorsqu'elle disait que si un s'arrêtait, ils recommençaient. Elle aimait surtout les torturer un peu en ne disant rien. Elle sait lorsque quelqu'un s'arrête mais Jourdan se tait et lorsqu'ils ont fini leur premier dix kilomètres, elle leur dit qu'ils n'ont plus qu'à recommencé. Celui qui s'arrête ne sait jamais si elle l'a vu ou non. Courant aux bords des routes désertiques du Désert de Majoves, ils suaient tous à grosses goûtes tandis que le ciel était dégagé et que le soleil brillait.

-J'en peux plus. Elle va nous tuer.

-T'arrête pas. On doit plus être loin de la fin.

Jourdan était toujours à l'avant, guidant les hommes et les femmes jusqu'au bout de cette longue course. Après quelques kilomètres supplémentaires, sa montre sonna et elle ralentit le pas avant de s'arrêter et de marcher. Elle souffla longuement puis s'arrêta et se retourna face aux hommes. Elle fit une moue qui laissait présager qu'ils allaient devoir recommencer.

-Putain, on va devoir le refaire.

-Qui c'est le con qui s'est arrêté ? Souffla une soldate qui n'avait pas tellement envie de reprendre la course.

Elle resta silencieuse quelques secondes avant de sourire en coin.

-Vous voyez quand vous voulez ! Allez, on rentre !

Tous soupirèrent soulagés. Ils retournèrent à la base et purent prendre une douche avant de se changer. Ils vaquèrent tous à leurs occupations, leur travail. Jourdan sortit de sa chambre, habillée en civile et quitta la base pour retrouver sa soeur jumelle toujours confinée dans sa chambre.

Ne te retourne pas : Qui tu es (Tome 2) [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant