14. Le petit brun

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LIAM.

- Je ne veux pas y aller, Harry !

Le garçon ne parut pas m'entendre et continua à me tirer à travers tout le centre ville. J'étais arrivé là seulement la veille, Maman ayant insisté pour que j'aille rendre visite à Tante Gloria et Harry, mon cousin. J'avais protesté à cause de l'ambiance qui règne dans les villes - vivant à la campagne - mais, j'avais été, malgré tout, obligé de venir.

- Tu dois absolument voir toutes les merveilles du centre !

Il m'offrit un sourire avant de continuer à m'entraîner dans sa danse infernale.

- Ce n'est pas tous les jours que tu viens me visiter, ou que tu débarques en Floride.

Je roulai des yeux quand, je me rendis compte, que nous étions déjà arrivés au beau milieu d'un parc. Le décor y était magnifique. Des familles se divertissaient ensemble sur l'herbe et des chiens couraient avec leur maître de tous les côtés. Ça me rappelait la maison.

Je sifflai de stupéfaction.

- Qu'est-ce qu'on fait ici ?

Il regarda sa montre.

- Chaque jour, à la même heure, deux garçons viennent ici.

- Tu m'as traîné là pour voir des mecs ? demandai-je, passablement irrité.

- Tu vas adorer !

J'allais protester contre les dires de mon cousin quand il colla sa paume sur mes lèvres.

- Ils sont là.

Un châtain aux jeans rouges serrés et au t-shirt rayé marchait, suivi d'un autre jeune homme au pantalon large noir, soutenu par des bretelles et portant un immonde chapeau.

- Ils ressemblent à des clowns, ricanai-je.

Maman disait que c'était un signe de mauvaise éducation mais, elle n'était pas là.

- Attends seulement, répliqua mon cousin avec malice.

Les deux garçons s'arrêtèrent à proximité de là où nous nous trouvions. Le châtain s'assit sur la pelouse, imité dans la seconde suivante par son ami, le brun souriant. Au bout d'un moment, ce dernier enleva son chapeau, dévoilant sa chevelure obscure dans son entièreté.

- J'admets que celui aux cheveux noirs est plutôt mignon.

Je haussai les épaules, comme si cela enlevait toute importance à mes mots et continuai à regarder les deux jeunes adultes. Ils ne faisaient pas grand chose hormis bavarder et cela me rendait impatient. Je voulais rentrer à la maison et regarder quelque chose à la télévision mais non, au lieu de cela, Harry pensait que c'était plus amusant d'observer deux types qui parlaient.

Le brun reprit le chapeau qu'il avait laissé sur le sol et le reposa sur sa tête seulement, le vent le fit s'envoler. Il ouvrit les yeux, réellement surpris. Il recommença mais la même chose se produisit alors, il tenta de le mettre sur les cheveux de son ami, seulement, celui-ci l'envoya valser plus loin. Le métis le regarda d'un air mauvais avant de se lever pour aller chercher son chapeau - qui était plutôt vieux et laid.

Il arriva devant l'objet et, sans le vouloir, donna un petit coup de pied dedans, le projetant à quelques mètres. Il ré-avança et reproduit la même action. Je roulai des yeux de frustration. Cela me donnait envie d'aller le rejoindre et de le lui donner moi-même, ce foutu chapeau. Il semblait même que ce soit une malédiction puisque, après qu'il ait tapé encore une fois dans le couvre-chef, celui-ci s'envola seul. Les gens commençaient à s'amonceler autour d'eux, attirés par la scène. Harry prit ma main et me tira pour nous placer dans le cercle autour des garçons.

Ziam {O.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant