Ziam {O.S}

10. Veux-tu être mon petit-ami ?

LIAM.

Mes jambes tremblèrent et ma bouche s'assécha. Mes mains commencèrent à se couvrir d'une pellicule de sueur au niveau des paumes. Je me mis à bouger nerveusement. Les personnes qui m'entouraient vagabondaient un peu partout, immergées au plus profond de leurs pensées. Quant à moi, je faisais face à un dilemne qui était de savoir si je devais entrer dans cette cafétéria ou bien retourner le plus vite possible chez moi.

- Salut, Liam !

Je bondis de peur avant de rougir brusquement en me rendant compte que la personne à mes côtés n'était nulle autre que Zayn Malik. La respiration du brun paraissait agitée et une petite couche de transpiration couvrait son visage. Il avait de toute évidence couru.

- S-Salut, Zayn.

Je lui fis un bref geste de la main en retour puis détournai la tête. Cela ne m'empêcha pas de l'observer discrètement du coin de l'œil. Il était actuellement en train de boire une grande partie de la bouteille d'eau qu'il tenait dans la main.

Il désigna le réfectoire de la main.

- Tu as l'intention d'entrer ? Parce que, moi, oui, et j'aimerais que tu me tiennes compagnie. Mes amis ne sont pas toujours très sympas avec moi mais, toi, t'es un mec vraiment bien. Qu'est-ce que tu en dis ?

J'ouvris et fermai ma bouche, au comble de l'étonnement et ne sachant pas quoi dire. Mon cerveau n'opérait plus aucune connection avec ma langue et rien ne sortit. Zayn attendait calmement que je réponde à sa question mais aucun son ne franchissait la barrière de mes lèvres.

- B-bien sûr, finis-je par arriver à bafouiller.

Le garçon en face de moi sourit jusqu'aux oreilles et me fit signe de le suivre dans le lieu.

Zayn était mon voisin depuis un an maintenant. Je l'observais très souvent. Il assistait aux cours dispensés par l'université et sa mère avait expliqué à la mienne qu'il étudiait le droit et n'était plus qu'à une petite année d'obtenir son diplôme. Quant à moi, je restais bloqué au lycée. J'avais seize ans et le brun était mon aîné de cinq ans.

C'est pour cela que toutes mes illusions concernant le métis et moi avaient été détruites. Il ne se fixerait jamais avec un gamin, un petit qui avait du mal à parler avec les autres sans rougir ou bégayer. Pourtant, aujourd'hui, j'étais ici pour faire ma meilleure et plus importante demande amoureuse.

Je ravalai les larmes de stress qui venait de poindre au bord de mes paupières et suivit le brun. À l'intérieur de cette fameuse cafétéria se trouvait son groupe d'amis vers lequel il se dirigea. Tous riaient et plaisantaient entre eux. Apeuré, je fis marche arrière mais, au moment où je crus parvenir à m'échapper, Zayn me héla, ayant sûrement repéré ma tentative de fuite :

- Liam ! cria-t-il en captant l'attention de tout le monde.

Mes joues rougirent davantage et j'eus l'envie terrible de m'enfuir en courant hors de ce lieu bondé mais l'universitaire me rattrapa. Arrivé à mes côtés, il passa son bras autour de mes épaules.

- Où est-ce que tu vas ? rit-il. On est de l'autre côté.

J'avalai ma salive avec difficulté et fus bien contraint d'avancer au rythme des pas du métis. Il m'amena jusqu'à la table de ses amis où nous étions déjà attendus. Peut-être que c'était moi ou, alors, il s'agissait bien de la vérité mais, mon arrivée ne sembla pas beaucoup plaire aux quelques filles présentes.

- Les gars, je vous présente mon petit voisin : Liam. Liam, mes amis et compagnons de route de l'université.

Je levai ma main en guise de salut, geste que me rendirent les autres garçons avec des sourires. Néanmoins, les deux blondes parmi eux me regardèrent sérieusement sans me répondre d'aucune manière.