7. S comme soumise

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Ses mains sont en coupe posés sur mes seins. Puis son emprise se veut plus ferme, il les malaxe désormais. Il fait rouler mes tétons entre ses doigts et je me tortille. Un râle de plaisir s'échappe de ma gorge et le feu naît dans mes chairs. J'ai besoin de le sentir me recouvrir de ses caresses et de ses baisers. Comme s'il est une drogue dont mon corps a besoin pour se sentir bien.

    Je suçote sa langue puis fais glisser ma main le long de son torse, une fine toison recouvre son pubis et je touche désormais son membre. Son extrémité la plus sensible est douce, je baisse les yeux pour le regarder. Il est vraiment beau. Je caresse doucement son gland, puis empoigne sa verge. Elle est dure, cette sensation est si étrange. C'est la première fois que je touche une érection. Je commence des va-et-vient et imagine ce qu'il serait en moi.

    - Comme ça ?

    Il acquiesce et ses mains se dirigent vers mon entre-jambes. Ses doigts se faufilent entre mes lèvres et caressent ma perle. Je me cambre et me frotte contre ses doigts. Je réfugie mon visage dans son torse, genée à l'idée qu'il voit mon visage se crisper sous le plaisir qu'il me procure. Il me plaque contre le mur gelé et entre un doigt en moi, ses lèvres viennent sucer mon téton et je rejete la tête en arrière. Je me crispe, me dandine.

     - Arrete de bouger, m'ordonne t-il.

    Je mord mes lèvres et tente de rester immobile en vain, je souris puis il entre un deuxième doigt dans mes chairs. Il s'active, de plus en plus vite pour mon plus grand plaisir. Ses doigts en crochet stimulent une zone qui me fait hurler. Je n'en peux plus. Mes jambes semblent vouloir me lâcher. Je ne sais pas si je vole ou si je m'enfonce. Ma respiration se bloque et je gémis comme une dingue. Puis il s'arrête et sent ses doigts. Je le regarde et l'intensité avec laquelle ses yeux me reluquent m'excite encore plus. La fougue est en lui. À ce moment, j'ai l'impression d'être sienne.

    - Lèche mes doigts Gail.

    Il entre ses doigts dans ma bouche et ma langue les contourne. Il les retire puis m'ordonne de ne pas bouger. Il ouvre la vitre puis va chercher un préservatif sur un petit meuble en bois. Il me rejoint puis sans me quitter des yeux, déchire la petite pochette argentée de ses dents. Il l'enfile sur son membre dressé puis vient caresser mon coquillage si humide, si sensible avec. Il attrape ma cuisse qu'il bloque contre sa hanche et pose ses lèvres contre les miennes.

     - Détends-toi, susurre t-il.

    Je ferme les yeux et me concentre sur la douceur de ses lèvres, je l'embrasse langoureusement tandis que son sexe essaye de se frayer un passage en moi. Doucement il appuie contre moi, j'ai mal, mais c'est une douleur moindre. Je mordille sa lèvre inférieure puis il caresse encore mon bouton d'amour de sa queue. Il tente à nouveau d'entrer en moi, de plus en plus fort. Je sens mes chairs refuser son entrée, c'est si étroit. C'est douloureux mais je le veux. J'attrape sa nuque puis grimace, blottis dans son cou. Il s'enfonce, lentement et entre enfin en moi. Il reste ainsi quelques secondes et je ne bouge pas.

    - Ça va ?

    J'acquiesce sans un mot, je ne veux pas le décevoir. Je passe ma main en dessous pour voir si je saigne mais non. Rien. Il vient lécher mon cou puis resserre ma cuisse contre lui, ses reins s'activent de plus en plus et la douleur laisse place au plaisir. Le sentir en moi c'est comme me sentir complète. Comme recevoir enfin la chose qu'il m'avait toujours manqué.

    Je suis submergée d'une émotion que je ne contrôle pas. À ce moment là, il est tout pour moi. Je veux qu'il s'enfonce encore plus, qu'il me possède. Qu'il m'aime comme je l'aime. Juste à cet instant. J'ondule sous le plaisir qu'il me procure. Je le sens gonfler en moi, c'est si bon. Je gémis et il se met à claquer contre moi de façon plus brutale. Il pose ses mains sur mes épaules et s'enfonce en moi. Des râles s'échappent de sa gorge et ses va-et-vient sont de plus en plus bestiaux. Je ferme les yeux, incapable de soutenir le bien qu'il me procure.

     - Regarde-moi Gail.

    J'aime cette façon qu'il a de me dicter ma conduite. Je lui obéis et il se retire. Il s'approche de mon oreille et la mordille.

    - Tu n'es plus une vierge effarouchée maintenant. On va continuer dans ma salle exquise.

    - Ta salle exquise ?

    - C'est ici que je baise pour de vrai.

    Je le désire encore. Je pourrais passer mes journées et mes nuits entières à faire ça. Il ne m'a pas soulagée. Je suis prête à le suivre partout pourvue qu'il soit en moi et qu'il me regarde comme ça. Nous nous rinçons rapidement, nous séchons et quelques minutes plus tard nous sommes devant la porte que j'ai tenté d'ouvrir hier. Il sort une clé d'un vase qui recueille des parapluies. Quelle idiote ! Je n'ai même pas pensé à fouiller ici.

    Il me tient par la main puis ouvre sa salle exquise. Il m'invite à y entrer puis je frisonne à la vue de toutes les cordes entreposées partout dans la pièce. Il y en a sur les murs, sur des meubles, dans des vitrines. Il y a aussi des menottes et des vibromasseurs. Seul l'immense lit qui trône au milieu de la salle n'accueille aucun artifice. Je commence à comprendre ses fantasmes. C'est une sorte de dominant et qui attache ses conquêtes. D'où sa dextérité à nouer mes liens, mes cheveux, le collier.

    - Alors c'est ici que tu assouvis tous tes désirs. Tu es un dominant ?

    - Oui mais rien de formel. Je ne me donne aucune limite. Je n'utilise aucun contrat ni code de sécurité. Mon truc c'est les cordes, c'est tout. Et depuis que je t'ai mis ce collier je n'ai qu'une envie c'est t'attacher et te baiser.

    Je bloque ma respiration puis fais glisser la seule serviette qui me couvre. Je recule doucement et souris, il s'approche de moi, encore et encore puis il m'ordonne de m'arrêter. Il se dirige vers la commode à ma gauche.

- Je vais prendre la plus douce pour toi, m'adresse t-il.

Il attrape une corde qui me paraît vraiment longue puis s'approche de moi. Il saisit une extrémité puis semble dessiner des formes avec sur ma peau. Je frisonne au contact de la corde légèrement rugueuse. Mes tétons pointent quand il les effleure et j'emplis d'air mes poumons.

- Tu es sensible ici.

Il donne une claque du bout des doigts sur mes seins. Je hoquete de surprise et il recommence, une fois, puis deux, puis trois et je la légère douleur laisse place à un plaisir jusqu'alors inconnu. C'est agréable et tellement excitant. Il fait de même avec la corde cette fois. Je suis tendue, et gémis de douleur.

Il attrape maintenant un autre bout de la corde et la tend tout en me regardant profondément. Je suis sa proie, il me tient avec la seule force de ses iris d'un vert noisette. Il se place derrière moi et dégage ma nuque, je l'incline instinctivement et il dépose de tendre baisers sur la naissance de mes cheveux.

- Lève les bras Gail.

S passe la corde au dessus de ma poitrine et semble la croiser dans mon dos, il la refait passer sous mes seins et la sert. La pression est étrange, je m'apprête à lui dire d'arrêter quand cela me semble suffisant mais il le fait de lui-même. Évidemment ! Il s'y connait. Il écarte ensuite mes jambes et fait le tour de la naissance de ma cuisse quatre fois, il ressert puis fait de même avec mon autre cuisse. Il se place ensuite devant moi et me reluque de haut en bas.

- Tu es belle comme ça.

Je tente de retenir le sourire qui menace d'apparaitre sur mes lèvres. Mon coeur tambourine contre ma poitrine, la pression exercée par les cordes m'est étrangement agréable. S me retourne puis me demande de joindre mes mains dans mon dos. Il passe la corde autour des mes avant-bras deux fois puis autour de mes poignets trois fois. Je devine qu'il les entoure d'abord séparément puis ensemble. Il me pousse soudain violemment.

Inspire-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant