Chapitre 7.

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Point de vue Lauren, 7 heures de vol.

J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous avons décollés... Je m'ennuie et mes membres commence à s'engourdir. Je sors mon livre que je continue de lire, je l'aime vraiment beaucoup. Ça doit faire au moins la troisième fois que je le lis, c'est J'ai avalé un arc-en-ciel, de Erwan Ji. Ce livre aborde les choses d'une nouvelle manière, c'est ce qui fait que je l'aime tant. En plus de cela ça me fait travailler mon français.

« Lauren, je ne me sens pas bien... »

Je me tourne vers Camila et la regarde, elle est toute blanche. Je pose ma main sur son front, il est chaud. Je me pince les lèvres et mets ses cheveux en arrière.

« Qu'est-ce qu'il se passe ?

- J'ai envie de vomir...

- Attends, viens, suis-moi. »

Je prends sa main dans la mienne et la fait se lever. Une fois que nous sommes dans l'allée, je pose ma main libre sur sa hanche pour la soutenir. Je l'entraîne vers les toilettes et la fait s'asseoir contre le mur en face de ces dernières. Elle pose sa tête contre le mur en s'appuyant de ses mains sur le sol pour se maintenir. Son teint est vraiment pâle, ça me fait de la peine de la voir comme ça. Mon cœur se sert légèrement. Je pose ma main contre son front.

« Attends, je reviens. »

Elle hoche légèrement la tête et ferme ses yeux. Je me lève rapidement et ouvre la porte des toilettes, je prends du papier toilette que j'humidifie légèrement. Je retourne auprès de Camila et le tamponne contre son front. Plusieurs gouttes traverse le long de son visage pour atterrir contre sa nuque. Elle se met à quatre pattes et rampe soudainement jusqu'à la porte des toilettes, elle entre dedans et s'avance directement jusqu'à la cuvette, se penchant au dessus de cette dernière. Je pose mes mains sur l'arrière de sa nuque et soulève ses cheveux pour en faire un chignon rapide. Je veux éviter que ses cheveux la gênent. Je tapote son dos et me souvient soudainement que j'ai des médicaments dans mon sac qui fondent sur la langue et qui sont censés couper directement l'envie de vomir. Je les emmène toujours avec moi, je dois avouer que c'est très pratique et plutôt efficace. Je me lève et trottine jusqu'à ma place, je me penche vers mon sac et en sors la boîte.

« Elle ne se sent pas bien ? »

Notre voisine de siège m'interpelle. Je me retourne vers elle et secoue négativement la tête.

« Non, elle ne se sent pas très bien, une soudaine envie de vomir l'a prise. Je l'ai donc emmené au toilettes. »

Elle hoche la tête en souriant légèrement.

« Prenez soin d'elle, elle tapote mon épaule de manière bienveillante.

- Comptez sur moi ! »

Je lui adresse un léger sourire et me lève pour retourner auprès de Camila. Elle est toujours penchée au dessus des toilettes. Je m'agenouille à côté d'elle et sors un comprimé.

« Tiens, prends-le, il faut le laisser fondre sur la langue. » Je lui tends le comprimé tandis qu'elle ouvre la bouche. Je le pose délicatement sur sa langue.

« Ça fait effet rapidement, ne t'en fais pas. »

Je caresse délicatement son dos en me pinçant les lèvres. Son souffle est lourd et je sens son cœur battre rapidement contre sa cage thoracique. Plus les minutes passent et plus son souffle, tout comme son cœur, se ralentit. Elle pose sa tête entre ses mains et souffle soudainement.

« Merci... »

J'entends à peine sa voix, je mets plusieurs secondes à comprendre ce qu'elle vient de me dire et souris une fois que j'ai compris. Je pose mes lèvres contre le haut de son crâne.

« De rien mon ange. »

Je prends le dessous de son bras et la soulève avec moi. Je passe de nouveau mon bras autour de sa hanche. On se dirige à petits pas dans l'allée. Je l'aide à s'asseoir à sa place puis m'installe à côté d'elle en prenant sa main dans la mienne.

« Ça va mieux ? »

Notre voisine nous regarde tout en posant sa main sur l'épaule de Camila. Cette dernière hoche légèrement la tête.

« Un peu mieux, merci. »

Camila pose doucement sa tête sur mon épaule. Je souris et sers sa main dans la mienne.

« Reposez-vous. »

Ça doit être une bonne maman, elle est vraiment d'une gentillesse inée. Sa fille a de la chance.

L'Albatros | Camren | [TERMINÉ, EN CORRECTION]Where stories live. Discover now