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La lumière de la pièce grésille énormément, je ne sais pas où je suis tombé mais j'ai peur. Il n'y a pas de fenêtre, et je suis face à un mur grisâtre.
Je regarde mes poignets et les vois tenus par de solides menottes de cuir, sur une chaise de métal.
Je bascule mon bassin de droite à gauche et il glisse sur une sorte de liquide spongieux cramoisi.
J'essaye de me dégager, je m'agite dans tous les sens, en vain. J'entends un claquement derrière moi.
Des bruits de talons, puis des cliquetis.

Ma respiration deviens saccadée, mon dos est parcouru de frissons. Je ferme les yeux et serre les dents. Une main se pose sur mon épaule. Je sursaute.
Ses doigts sont fins, ils m'effleurent puis se détachent de mon corps. Elle passe devant moi, dans sa main une arme à feu, elle l'a charge sous mes yeux.

Elle se déplace lentement, jusqu'à venir devant moi. Elle est fine et mince, tellement qu'elle pourrait se briser. La jeune femme se tourne face à moi et présente un sourire sadique. Elle presse sur un bouton et des bruits métalliques se font entendre. Une seconde chaise de métal s'avance, déjà occupée par une jeune femme au teint livide. Cette femme me semble familière, comme déjà vue. Sa voix s'élève.

"Guillaume, sauve moi"

Mon sang ne semble plus irriguer mon cerveau, mes pensées se troublent. La chaise continue d'avancer et je vois clairement son visage, Laura. Elle me supplie du regard et m'implore durant de longues minutes. Je ne dit rien, je ne fais rien, je la regarde se débattre. Un nouveau cliquetis se fait entendre, et des lames s'approchent de son visage, elle hurle, non, elle m'implore de l'aider mais je suis impuissant et regarde son visage se taillader sous les couteaux.

Je ne bouge pas.

Elle est profondément entaillée et son sang coule, des gouttes se rependent sur le sol. Un nouveau bruit métallique retenti et les lames s'éloignent en la laissant geindre. Ces gémissement de douleur remplissent la pièce, mon regard se perd dans le vide.

"Bon, fini de jouer ça ne m'amuse plus d'entendre ta voix de gamine irriter mes tympans."

Elle pointe l'arme vers la jeune femme encore sanguinolente qui l'implore du regard.

"Une dernière demande tas de charpie ?"

Laura me regarde intensément, je sens son regard me dévorer, me juger, mais je ne lui daigne même pas un regard, je reste là à observer le mur d'en face.

"Guillaume... Sau-"

Un coup de feu retenti et une douille s'écrase au sol. Simultanément je tourne les yeux vers ceux de Laura qui perdent leur éclat de vie. La tête tombe en avant, et sa respiration s'arrête. Elle s'est éteint devant moi.

"Je le prend comme un non"

Suite à ces paroles la seule autre personne dans cette pièce, si on peux la qualifier d'humain malgré ses actes ignobles, se tourne vers moi en souriant.

"Alors ? Rien à dire ? Toujours muet mon mignon ? Tu veux savoir quelque chose ? Elle me regarde dans les yeux en jouant avec son revolver. Il y a une magnifique citation que j'apprécie tout particulièrement. Elle marche vers le corps de Laura refroidissant petit à petit, passe une main sur son visage et retourne se mettre à ma droite. Je ne connais pas son auteur, mais ça doit être un homme sage."

Elle caresse ma joue et étale le sang qu'elle a sur les doigts sur ma peau laiteuse immaculée. Je frissonne à son contact et me raidit. Je sens sa respiration se saccader et me rends compte qu'elle rit aux éclats.

"Tu me rends hilare. D'un coup son expression devient dure. Elle fait basculer ma chaise en arrière d'un grand coup de pied et me réceptionne avec sa main. Son visage se rapproche du mien. Je sens son souffle percuter mon oreille. J'espère que tu souffre."

Elle vient se placer à quelques mètres de moi, juste en face de moi. La tête baissée et la relève d'un coup.

"Boys want only love if it's torture"

Elle braque son arme vers moi. J'ai peur, de la sueur dévale le long de ma nuque, je déglutis.

"Autrement dit, les hommes ne veulent de l'amour seulement si ce n'est que torture. Te voilà servis.

Ma respiration deviens saccadée et mes muscles se tendent. Mon cerveau s'embrume et ma vision se brouille.

"Pleurer ne servira à rien, à la fin tu mourra."

Elle a prononcé ces mots avec un tel détachement qu'on dirait qu'elle l'a fait déjà à maintes reprises.

"Que le décompte commence."

Une vague de frissons me parcours. Mes joues deviennent inondées par les larmes qui les dévalent.

"Trois."

Je baisse la tête et ferme les yeux. J'éclate en sanglots.

"Deux."

Ma respiration deviens de plus en plus irrégulière et mon cœur risque d'exploser ma cage thoracique si il continue de battre aussi fort.

"Un."

Un coup de feu retenti et une douille rebondis en roulant autour de la tueuse. Une douleur  foudroyante me prend et une tâche cramoisie se forme au niveau de mon abdomen. J'essaye de crier dans un dernier souffle mais je reste sans voix. Le choc a été si violent que mon souffle est coupé. Mon cœur ralenti de plus en plus, les forces me manquent et mes paupières deviennent lourdes. Je vois tout au ralenti, j'entends ces pas s'éloigner, sonnant ma fin.

Une porte claque et je reste quelques secondes, seul. Le mur grisâtre, la lumière qui grésille et moi. Jusqu'à mon dernier souffle se revois les yeux de Laura de vider de leur vie, devant moi, impuissant.

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"La série des étranges meurtres continue de faire rage dans le sud et l'est de la ville. Les victimes sont connues pour vivres seules et vivre dans un rayon de cinq kilomètres du lieu de découverte de leur corps. Le motif et l'auteur de ses crimes sont encore inconnus étant donné qu'aucun lien entre les victimes n'a été trouvé.
Nous recommandons de ne pas sortir ne chez vous après vingt heures et de sortir accompagnés."

"Comme si ça changerai quelque chose, je ne vais pas m'arrêter là. J'ai pas fini de m'amuser."

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Rec-œilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant