Si tu devais désigner la plus grande source d'ennuis depuis ton arrivée à Gravity Falls, la réponse serait sans appel et tiendrait en deux mots : Bill Cipher. Cependant, il ne s'est pas manifesté très ostensiblement depuis que tu l'as étranglé. Un peu comme avant que tu n'arrives à Gravity Falls. Des apparition rapides, plutôt anodines ou anecdotiques. Ton père a repris son travail, aussi tu as beaucoup de temps chez toi, sans personne d'autre. Tu pourrais limite inviter Dipper et Mabel de temps en temps. D'ailleurs, tu n'as toujours pas parlé de ta mésaventure mentale à Dipper. Pourtant, il serait sans doute le plus à même de t'écouter et de te rassurer. C'est décidé. Tu laisses en plan ce chapitre d'histoire et tu t'approches de ton armoire pour en sortir des vêtements. Tu as un léger tressaillement en posant ta main sur la poignée, et tu ne peux pas t'empêcher de te retourner pour vérifier qu'il n'y a pas de démon pour t'enfermer. Rien. Tu ouvres la porte avec une pointe d'appréhension. Toujours rien. Tu attrapes des vêtements un peu au hasard pour refermer le placard le plus vite possible. Rien n'est arrivé.
Tu as beaucoup de mal à dormir ces derniers temps. Heureusement, ici il n'y a pas d'école où tu pourrais arriver en retard. En fait, tu as trouvé une astuce pour dormir : tomber d'épuisement. Entre toutes ces histoires de cimetière, de ton nom sur des dizaines et des dizaines de tombes, le cadavre calciné... Tu avoues que ton nombre d'heures de sommeil a drastiquement diminué. Et encore, elles sont assez peu reposantes et peuplées de cauchemars. Cela dit, tes cauchemars sont une excellente base pour les histoires que tu dois raconter aux touristes. Et puis tes cernes de panda se fondent dans l'ambiance que tu as posée. Ce qui te dérange le plus finalement, c'est que tu manques parfois de t'endormir en plein milieu d'une phrase. Mais tu repenses souvent à ce moment où tu as pu étrangler Bill. Il était sous forme humaine, mais tu peux jurer qu'il était en mode illuminacho avant que tu te jettes sur lui. La dernière pensée cohérente que tu aies pu avoir à cet instant est "S'il était sous forme humaine, je l'étranglerais volontiers.". Est-ce que c'est vraiment toi qui a pu le changer en humain ? Mais normalement tu devais être sous le contrôle de l'hôte, non ? Comment ça a pu se faire alors ? Bref, tu ne devrais pas vraiment y penser. De toute façon, peu importe la raison pour laquelle il était sous forme humaine, l'étrangler et manquer de le tuer t'avait fait un bien fou. D'ailleurs, tu recommencerais avec joie, si tu en avais l'occasion. Tu sais te montrer très chill, très relax, très cool, mais tu n'apprécies vraiment pas qu'on retourne ton fil de pensées contre toi. Surtout quand il s'agit d'exploiter tes craintes. Ca ne te plaît vraiment, mais alors vraiment, pas qu'on joue avec ton affection pour tes proches.
C'est dans cet état d'esprit que tu fermes la porte de chez toi et range tes clés dans ta poche avant de te diriger d'un pas décidé vers ton lieu de travail. Non pas que tu sois en retard, tu commences même dans deux bonnes heures. Mais tu as bien plus important à faire. Empêcher une entité démoniaque de te rendre la vie impossible, voilà qui est important ! Tu arrives enfin au Mystery Shack. Mabel te repère de loin et se jette sur toi pour te casser trois côtes et Dipper te fait un sympathique geste de la main. Tu lui rends sa salutation, l'air grave. Avant même qu'il ait pu te demander si tu allais bien, tu l'entraînes dans un coin à l'écart. Tu as pris sur toi, tu l'as bouclé pendant trop longtemps. Et tu as bien l'intention de te faire écouter. "J'ai vraiment l'air d'avoir la forme ?" tu demandes, avec une pointe d'agressivité. Avant que Dipper ne puisse te répondre, tu reprends : "Je peux pas fermer l'œil sauf pour me taper des cauchemars qui feraient passer le dernier Insidious pour un Miyazaki, t'as bien vu mes cernes ? On dirait Jeff the Killer !" Rien qu'en évoquant la creepypasta, tu regardes tout autour de toi avec inquiétude, mais tu continues ta tirade. "C'est depuis le dernier contact que j'ai eu avec l'autre, là..." tu mimes un triangle avec tes mains pour te faire comprendre, et raconte ta mésaventure dans le Mindscape. Ce n'est qu'à la fin de ton récit que tu te tais et prends une grande inspiration pour te calmer. "Pardon, fallait que ça sorte à un moment ou un autre.", tu t'adosses au mur le plus proche en réfléchissant à voix haute. "Mais qu'est-ce qu'il me veut ? Pourquoi moi ?" tu demandes, sans vraiment attendre de réponse. "Mystipédia." te répond Dipper. C'est vrai que ça semble logique. Cette application s'est téléchargée dès ton arrivée, sans que tu aies initié quoi que ce soit. Si c'est cette application qui a tout lancé, alors tu peux tout arrêter en la désinstallant ! Tu sors ton portable et cherche le bouton de suppression de l'application. Étrange... il devrait être là. Mais, bien évidemment, il n'y est pas. Non ! Bien sûr que non ! Ce serait si simple de juste virer cette appli pour avoir la paix ! Dans un geste animé par la rage, tu te lèves et donnes un violent coup de pied dans la souche d'arbre la plus proche avant de le regretter presque instantanément à cause de la douleur qui se met à fourmiller dans son pied droit.
Après avoir poussé quelques jurons, tu retrouves enfin à peu près ton sang froid. Dipper est figé. on dirait qu'il n'aurait jamais pensé que tu étais capable de tels accès de colère. Pourtant, si tu es capable d'être très calme et décontract, les gens comme Bill ont le don inimaginable de réduire tes réserves à néant et à te pousser au meurtre. Oui oui, rien que ça, au meurtre. Tu regardes ton téléphone, l'air enragé, avant de lâcher entre tes dents "Pourquoi moi, hein ? Pourquoi tu veux pas me foutre la paix ?". Si tu n'avais pas tenu à ton smartphone comme a la prunelle de tes yeux, tu l'aurais jeté par terre et détruit. Cela dit, tu ne sais pas si ton prochain téléphone n'aurait pas eu cette fameuse appli. Oui, même un 3310. Un 3310. C'est dire. Alors que tu pestais encore et encore, tu as cru entendre une voix. Ça venait de loin mais de près, de partout mais de nulle part. C'était un cri mais un murmure.
« Un petit cadeau de bienvenue. » la voix t'a dit avec un ton enjoué et moqueur.
C'est ta limite, tes nerfs viennent d'exploser. Tu prends de l'élan pour jeter violemment ton smartphone sur le caillou le plus proche en laissant aller ta rage.
« LA FERME SALE C- »tu commences à pousser le cri que tu as retenu depuis ton premier cauchemar à Gravity Falls en abaissant ton bras.
Tes muscles crispés se relâchent pour envoyer le téléphone par terre et le casser. Tu fermes les yeux pour attendre l'impact. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes... Quatre secondes... Cinq secondes ? Tu ouvres tout doucement les yeux et abaisses ton regard vers ta main. Elle est ouverte, grande ouverte. Tes doigts sont tendus et écartés au maximum, et ton téléphone est littéralement collé à la paume de ta main. Dipper, dont tu avais presque oublié la présence, est au moins aussi surpris que toi. Tu commences à secouer ta main. D'abord mollement, puis de plus en plus fort. Au bout du compte, te voilà en train d'agiter frénétiquement ta main devant un groupe de touristes, le vieux Pines en tête. Décidément, en plus d'être une véritable pince, ce vieux grincheux s'amuse à se payer ta tête !
Les touristes prennent des photos, et leurs flash qui te détruisent les yeux ne font que redoubler ta colère. Ta seule envie maintenant est de coller un pain à l'un de ces gens. D'ailleurs, tes jambes commencent à s'animer seules et te dirigent vers une caricature de touriste en chemise à fleurs et en chaussettes-claquettes. Mouais, vu ce crime contre le bon goût, personne ne m'en voudra. C'est ce que tu as pensé malgré toi.
Ton poing s'est violemment abaissé sur la figure de ce pauvre vacancier. Plus précisément : il aurait pu. Dipper a eu le réflexe de t'arrêter avant que tu ne te compromettes, cela fait de lui un bon ami à tes yeux.
Mais cet échec ne te soulage pas, tu dois à tout prix frapper quelqu'un. Finalement et instinctivement, tu finis par frapper de toutes tes forces... le vide juste au-dessus de ta tête et derrière toi. Au lieu de glisser dans l'air, ta main rencontre une surface froide presque comme de la pierre. Et cette surface semble être bien matérielle. Tu espères que Bill Cipher a bien reçu ton cocktail de phalanges.Ce serait le meilleur cadeau de bienvenue que tu pourrais espérer.
« La guerre est déclarée. »
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The new kid around [FR] ~ {fanfiction Bill Cipher x reader}
Fiksi PenggemarC'est décidé. Tu pars. Pour de bon. Ton père a décroché un job. Loin. Tu atterris tout droit dans l'Oregon, là où tous les mystères qui t'ont toujours intrigué prennent vie. Oui oui, même un Dorito illuminati dandy démoniaque.