C H A P I T R E 13

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« Yu gonplei ste odon. »

Lorsque je reviens à mes esprits je me rend compte que des larmes coulent le long de mon visage

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Lorsque je reviens à mes esprits je me rend compte que des larmes coulent le long de mon visage. Je relève la tête et remarque que tout le monde me dévisagent. Ils ont tous l'air retournés, surpris par ce que je venais de raconter. Venais-Je vraiment de leurs dévoiler la pire partie de ma vie ?

Roan affichait la même expression désinvolte que d'habitude. Rien. Même pas une once de remord pour ce qu'il venait de me forcer à faire. Il connaissait l'histoire. Il me détestait pour ça, pour la personne que j'étais avant. Ce monstre que j'avais nourrit durant des années. J'ai peur d'affronter le regard de Bellamy que je préfère l'ignorais. Je prend une grande inspiration.

« Alors non Roan, je n'ai rien avoir avec cette tuerie. Je ne suis plus cette personne. Je n'ai pas tué tout un peuple pour mon propre plaisir, ni même par vengeance ou haine contre les Natifs. Tu te trompe de personne. » Il me fait un signe de tête pour me montrer qu'il a bien comprit. « Cela veux alors dire qu'une personne aussi futée que Mia court dans la forêt et tue les peuples qu'elle semble bon ? »

« C'est un peu ça. » Roan arbore un léger sourire pervers. « Eh bien on est pas dans la merde. » Cette voix provient de l'entrée de la salle. Murphy. Il entre. « Ton récit Mia.. » il applaudit. « C'était wow. C'était poignant. J'en ai eu des bouffées de chaleurs. » Roan sort son épée pour menacer Murphy. « Qu'est-ce-qu'il fait là lui ? »

« Moi ? Je ne fais que passer.» Murphy a le don d'être arrogant. Tu aurais presque envie de le dépouiller de ses organes tellement il peut être te prendre la tête. « Qu'est ce que tu as entendu ?»

«Tout. De A à Z. Je savais que tu cachais des choses Mia, mais pas des trucs aussi trash. »

« Ferme-là tu veux ? Ce que tu as entendu tu le gardes pour toi c'est bien compris ?» Il sourit. « Je peux vous aidé à retrouver votre copie conforme de Mia.» Roan semble intéressé. « Tu dis que tu peux nous aidé ?»

«Bien sûr que oui. J'ai quelqu'un à l'extérieur du camp, elle pourra nous aidé. »

« Si elle n'est pas morte. » Grommelais-je. Il me lance un regard noir. « Non elle ne l'est pas. Il n'y a pas que toi qui a réussi à survivre dans ces bois, ma belle.» Je pense qu'il se mets dans le lot. « Et pourquoi tu nous aiderais ?» Bellamy intervient enfin. « Tu ne propose pas ton aide par bonne conscience. Alors qu'est-ce-que tu attends en retour ?»

« Je vous aides, et en retour je veux que Kane accepte de laisser Emori entrer au camp, comme bon lui semble. » Murphy est un sentimental.

« Hors de question !» Clarke se braque. « Calme toi. » Lui ordonne sa mère. « Emori, c'est ta copine avec le tatouage et la main modifier part les radiations ? » Abby est bien plus douce que nous tous réunis. « Oui c'est cela. Je vous aides et elle rejoins le camp. »

« C'est une voleuse, ce n'est pas une bonne idée. » C'est Bellamy.

« Ta copine est bien une menteuse elle. » Je ne préfère ne rien dire. Bellamy allait lui mettre son poing dans la figure mais Clarke l'en empêcha. « Kane ? »

« Marché conclut ?» renchérit Murphy. « Marché conclue. » Kane à accepter. Murphy jubile intérieurement. Bellamy boue remplie de rage. Il quitte la pièce. Clarke semble un peu perdu et s'approche de sa mère avant de quitter la pièce accompagné de Murphy. Il ne reste plus que Kane qui me regarde de travers avant de quitter la pièce et me laisser seule avec Roan.

Nous sommes chacun d'un côté de la pièce. Je relève la tête et le voit qui me regarde, les bras croisés sur son torse, la tête haute, arborant un sourire en coin. « Es-tu en train de te réjouir de mon malheur ?» Je lui demande. Il fait le tour de la table pour arriver de mon côté, plus près de moi. « Je me réjouis d'avoir gagné la bataille. »

« Tu n'as pas gagné la guerre, Roan. » Je voulais lui arracher la tête. « Tu ne gagnera pas la guerre en restant Mia.» Je fronce les sourcils, et me redresse. « Kikakeyron serait la bienvenue.» Il sort ensuite de la pièce. Me ferait-il une proposition de pouvoir ? Je ne comprend vraiment pas cet homme.

Assise seule, dans un coin calme du camp, je réfléchis. Je repense à tout ce que je leurs ai encore dévoilé aujourd'hui. Je ne sais plus vraiment ce qu'ils pensent de moi à présent. Je me sentais ridicule. Je ne voulais pas repenser à toute les attrocités que j'avais commis, mais les images défilés devant mes yeux tel un film. Un vrai cauchemard. Je me revoyais les égorgés de sang froid sans aucune pitié, sans aucun regret, juste de la haine. Encore de la haine. Je les entends crié mon nom avant de mourir. « Yu gonplei ste odon. » chuchotais-je.

« Te voilà enfin ! » Je me retourne. Clarke arrive doucement avec sa chevelure blonde. Elle s'assoit sur une roche en face de moi. Elle pose ses doigts croisés sur ses genoux et me regarde. « Ça va ? » J'hausse les sourcils et la regarde. « Tu penses vraiment que ça va ? » Elle secoue la tête. « Non, c'est sûr. C'est absurde, excuse-moi. C'était juste une marque de politesse. »

« Pas besoin de politesse avec moi. » Elle sourit.

« Ecoute Mia... » Je sens le serment arriver. « Ce que tu nous a raconté tout à l'heure, tu n'as pas de honte à avoir. Tout le monde sur cette terre à fait quelques choses d'horrible, tout le monde à en lui un monstre qu'il nourrit ou non, mais tout le monde a ce monstre. Moi la première, je ne suis pas fière de ce que j'ai fais auparavant. »

« Tu n'étais pas seule, Clarke. »

« Toi non plus. Tu ne l'es plus, nous sommes avec toi maintenant. » J'esquisse un sourire. « Et si tu veux mon avis, Bellamy comprendra. Laisse lui le temps. » Je relève la tête et la regarde. « C'est loin d'être un sain. Lui, autant que toi et moi, avons tous fais des erreurs. Alors arrête de t'en vouloir. »

« Je n'y arriverais pas. »

« Essaye au moins, essaye. » Elle se relève. « Clarke ? »

« Oui ? »

« Pour le Mont Weather... C'était la meilleure chose que tu aurais pu faire. » Elle baisse la tête. « Non, ce ne l'était pas. Mais je ne m'en veux plus, je vis avec ce que j'ai fait. Alors fait de même. » Elle pose sa main sur mon épaule, puis part. Je reste à nouveau toute seule, jusqu'au petit soir.

K I K A K E Y R O N || Bellamy BlakeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant