Je poussais le porte du bar et pénétrais dans son enceinte un sourire aux lèvres. Mon couteau dans ma manche, j'avançais entre tous les hommes ivres morts qui se saoulaient encore. Mon regard scanna la pièce avant de se focaliser sur ma cible. C'était un homme qui avait passé la quarantaine, gros comme deux et sale comme un porc.
Il porta la chope de bière à sa bouche et la bu d'une traite avant d'en commander une énième. Mes talons résonnaient sur le parqué et bientôt, toutes les têtes dubitatives étaient tournées vers moi. Mon sourire ne fit que s'élargir un peu plus. L'homme me lança un regard lourd de sens et humecta ses lèvres.
-Viens voir papa, ma petite chérie.
L'odeur nauséabonde de l'alcool me piqua au nez alors que la bouche de l'homme se rapprochait de mon cou. Je posais ma main contre son torse en gloussant.
-On m'a dit que tu étais sauvage mais je ne pensais pas que c'était à ce point.
L'homme caressa ma joue de ses doigts sales et attrapa d'un geste brusque, ma mâchoire dans sa main.
-Qui t'a parlé de moi, mon cœur?
La carte mystère. Il fallait que je l'éloigne du groupe d'ivrognes qui croulaient sous l'alcool. Je pris alors sa chope de bière et l'approcha de mes lèvres. De manière sensuelle je bus la mousse et lécha mes babines. Je passais mes bras sous mon T-shirt et en retira mon soutien-gorge que je jetais dans la pièce. Toutes les paires d'yeux étaient à présent posées sur moi. Personne ne vit la silhouette d'Hoodie pénétrer à son tour dans le bar.
L'homme immonde face à moi me regarda avec une lueur de folie et se leva de sa chaise. Il semblait plus excité que jamais. Je me mis à courir de manière enfantine, m'assurant qu'il me suive, avant de m'arrêter devant une porte en bois miteux.
-C'est ta chambre?
Un sourire carnassier se dessina sur son affreux visage alors que mon cœur se mit à battre la chamade. J'avais réussis à l'attirer dans mon piège, maintenant il fallait resserrer les filets. Ma vengeance était proche, je le sentais.
Je poussais la porte et pénétrais dans la petite pièce lugubre. Je n'avais aucun mal à me repérer bien que toutes les odeurs écoeurantes qui chatouillaient mes narines dérangées ma louve. Depuis l'incident, elle ne s'était pas manifestée par des massacres mais par des semblants d'approches amicales avec moi.
-Alors, poupée, tu viens voir papa, il va te montrer quelque chose.
Ma tête se tourna vers cet infâme être allongé torse nu sur son lit. D'un pas félin, je m'approchais de lui et le poussais contre le matelas du lit.
L'odeur du sang, la peur d'une victime, son visage terrifié, les yeux qui deviennent fous, le regard désespéré, le souffle qui se coupe.. Tout cela faisait battre mon cœur plus vite, toujours plus vite.
D'un geste étudié et précis, la lame de mon arme fit couler le sang qui tâcha les draps blancs. L'homme hurla en se tenant la jambe alors que mon rire résonnait dans la pièce. Le liquide gicla une nouvelle fois sous les hurlements incessants de ma proie.
-Alors, ta petite poupée ne fait pas les choses correctement? Il faut sévir pour qu'elle comprenne, il faut punir les pauvres bêtes pour qu'elles obéissent à leur maître, n'est ce pas?
Une lueur traversa son regard. Il avait comprit à qui il avait affaire. Il implora ma pitié, demanda mon pardon, réclama clémence. Je jouissais devant tant de soumission de la part de ce porc qui avait contribué à ma séquestration. Mon rire était hystérique mais sincère. Je ne m'étais jamais sentis aussi heureuse et soulagée.
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Le loup du manoir
FanfictionPeut être que je ne vous apprends rien, simplement parce que vous êtes comme moi, mais dans le cas contraire, sachez le ; il y a une part de monstre en chacun de nous. Un démon qui nous ronge l'esprit, grignotant notre âme. Malheureusement pour vous...