Chapitre 2 ✔️

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VICTORIA

Je cours. Courir, courir, courir, courir !! J'ai froid, mais dans ma situation, c'est franchement pas important. J'ai un fou furieux à mes trousses qui essaye de me tuer. Je sens que je vais passer un super week-end, moi. J'en ai marre de courir mais je peux pas m'arrêter. Ça fait bientôt 20 minutes que je cours en direction du commissariat. Pourquoi papa a décidé de faire un boulot aussi loin de la maison ? Mais la vraie question, c'est "c'est qui ce type qui me poursuit ?". Je ne pense pas à me retourner. J'ai mal à la tête depuis que l'autre taré m'a foutu son produit dans les yeux. J'ai la vue toute floue et ça me saoule sérieusement.
J'ai envie de crier à l'aide à cause de l'autre débile à mes trousses mais je n'y arrive pas. Je n'ai plus de souffle pour pouvoir crier. J'entends des bruits de pas derrière moi. C'est pas vrai ! Il est de nouveau là !! J'essaye de courir plus vite, mais c'est en vain. C'est pas vrai, je vais crever ? Je pense que ça va arranger Helena. Mais comment vont réagir papa et Barbara ? Je sors mon téléphone pour appeler papa mais je me rends compte que j'ai pas de réseau. Putain ! C'est quoi ces conneries ?! Je vais alors dans l'application SMS et j'envoie un message à papa. Alors que je m'apprête à envoyer mon message, une balle de révolver transperce mon portable. Mon portable tombe par terre et je continue à courir. Les pas de mon ravisseur sont de plus en plus proche. Comment il fait pour tirer au pistolet et courir en même temps ? Je tourne alors dans une petite ruelle à ma gauche et je fais un sprint prodigieux. Je n'entends plus les pas de mon poursuivant. Je me retourne alors. Personne. J'ai semé mon ravisseur. Je soupire et je me dis que je dois quand même aller au commissariat. Je me retourne et je continue de courir, mais plus lentement, cette fois. Alors que je cours, je percute quelqu'un. Je tombe par terre. Je relève la tête pour voir la tête de la personne que j'ai percuté. Malgré ma vision flou, je reconnais ce type. C'est mon ravisseur.

«Merde !» je crie.

Je me relève en vrille et je me remets à courir. Mais le type au masque n'est visiblement pas d'accord et il me saute dessus. Il me saisit la gorge et il me jette à terre, comme un gamin qui s'énerve contre sa peluche. Je n'arrive plus à bouger. J'ai mal partout. Le mec masqué s'agenouille, me tient la gorge. J'ai de plus en plus de mal à respirer quand il me dit :

«C'est la première fois que quelqu'un me fait autant courir. Tu peux être fière de toi.»

Je ne réponds pas et je donne un coup de pied dans le masque du mec qui me lâche la gorge. Je m'écroule par terre et je me remets à courir. Une voix dans ma tête m'ordonne de courir. J'ai envie de lui répondre que c'est ce que je fais, mais j'aurai l'air stupide en train de parler toute seule dans la nuit en courant. Je ne me retourne pas. Je fonce, je cours, je galope. Soudain, j'arrive devant la route principale de Gotham. J'entends les pas du type masqué derrière moi. Je ne réfléchis plus et je fonce à travers la route. J'esquive quelques voitures, d'autres se sont stoppées, mais ce qui est sûr, c'est que le mec au masque à eu moins de bol que moins. Je l'ai entendu se prendre quelques voitures. Quand j'arrive sur le trottoir opposé de mon point de départ, je mets mes mains contre mes genoux et je respire bruyamment. Je me retourne et je regarde comment va mon agresseur. C'est quand même pas lui qui est en train de tabasser les conducteurs des voitures ? Comme je ne vois rien pour savoir si c'est mon ravisseur qui frappe des innocents, je me remets à courir. J'entends de nouveau les pas du type. C'est pas vrai !! Il est increvable ou quoi ?! Je pousse un juron intérieurement et je continue à courir. J'aperçois alors le commissariat au loin. Je pousse un cri de joie et je me mets à courir plus vite. J'ouvre violemment les portes du commissariat et je me dirige immédiatement vers le bureau de plainte.
Alors que je m'apprête à raconter toute l'histoire au policier, une pensée brise toutes les autres.
Le type qui me poursuit depuis tout à l'heure n'est forcément pas un flic, je le sais. Un policier aurait agit plus doucement et puis, papa m'aurait prévenu si un de ses collègues devait passer à la maison. Donc, si mon ravisseur n'est pas un flic, c'est un ennemi de la police. Qu'est-ce qui me prouve que le mec au masque va pas tuer les policiers ? En pensant à ça, je frappe violemment le bureau. Je lève la tête vers le policier qui s'apprête à me demander si ça va et je lui dis :

Batyoung : tome 1 : Le commencement (en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant